Devoir de Philosophie

Schnittke, Alfred - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

Extrait du document

Schnittke, Alfred - compositeur de musique. Schnittke, Alfred (1934-1998), compositeur russe, l'un des plus importants représentants de la musique soviétique de l'après-guerre. Né à Engels d'un père d'origine russe (né à Francfort) et d'une mère allemande, il est évacué dans la région de Moscou durant la Seconde Guerre mondiale et étudie la musique à Vienne de 1946 à 1948. Entre 1953 et 1958, il est élève au Conservatoire de Moscou et, profitant du dégel culturel sous Nikita Khrouchtchev, étudie les techniques d'avant-garde développées par Philipp Herschkowitz, ancien élève de Webern. Diplômé du Conservatoire de Moscou en 1961 où il enseigne l'orchestration jusqu'en 1972, il s'installe à son compte en tant que compositeur. Entre 1970 et 1990, il écrit des musiques de films pour gagner sa vie. Sa musique est quasiment censurée pendant la période brejnévienne, mais grâce à la mobilisation en sa faveur de quelques grands musiciens, tels que les chefs d'orchestre Guennadi Rojdestvenski et Mstislav Rostropovitch, l'altiste Yuri Bashmet et le violoniste Gidon Kremer (grâce auquel son Concerto grosso pour 2 violons n°1 bénéficiera d'une grande popularité), sa carrière connaît un essor international à partir de 1970. En 1990, il émigre en Allemagne et obtient un poste de professeur au Hamburg Musikhochschule (1990-1994). Après une troisième attaque cardiaque, il est rapatrié à Moscou. Influencé dans sa jeunesse par Prokofiev (comme en témoigne son premier Concerto pour violon, 1957), il assimile rapidement les influences plus contemporaines de Berg, Bartók et Lutos? awski. Avec Edison Denisov et Sofia Gubaïdulina, il introduit dans la musique soviétique un système sériel fondé sur le dodécaphonisme (longtemps considéré par le Parti comme trop « formaliste « et contraire aux principes du réalisme socialiste). Vers 1968, il enrichit son expression musicale en puisant dans différentes sources, s'orientant vers un style plus abouti qui mêle à la fois le caractère ironique de l'oeuvre de Chostakovitch à l'expressionnisme romantique de Berg, et laisse transparaître l'influence de Mahler, Ives et Henri Pousseur. Sa musique prend alors une plus grande dimension spirituelle et se limite un temps à l'orchestre de chambre. Parmi ses nombreuses compositions, citons le Prélude à la mémoire de Chostakovitch (1975), Trio Sonata (1985), les opéras Historia von D. Johann Fausten (1983-1990) et Gesualdo (1994), huit symphonies et de nombreux concertos. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles