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Scarlatti, Domenico - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Scarlatti, Domenico - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Scarlatti, Domenico (1685-1757), compositeur et claveciniste italien, auteur de 555 sonates pour clavier et d'oeuvres vocales et instrumentales. 2 LE SIXIÈME FILS D'ALESSANDRO Né à Naples la même année que J.-S. Bach et Haendel, Domenico Scarlatti étudie d'abord avec son père, Alessandro Scarlatti. Nommé en 1701 organiste à la chapelle royale de Naples où son père est maître de chapelle, il compose ses deux premiers opéras (Ottavia restituita al trono, 1702, et Giustino, 1703). À l'âge de vingt ans, il se rend à Venise, où il rencontre les compositeurs Francesco Gasparini, Thomas Roseingrave, Vivaldi et Haendel. Son premier succès lui vient d'un pastiche de l'opéra Irene de Carlo Francesco Pollarolo (1653-1723), dont la création originale eut lieu à Venise en 1695 et qu'il remonte au théâtre de son père, le Teatro San Bartolomeo, en 1704. 3 LES RENCONTRES MUSICALES DU CARDINAL OTTOBONI Scarlatti vit ensuite pendant douze ans à Rome où il est successivement, de 1709 à 1714, maître de chapelle de la reine en exil Maria Casimira de Pologne et, de 1714 à 1719, maître de chapelle du marquis de Fontes (ambassadeur du Portugal auprès du Vatican) et de la Cappella Giulia de la basilique Saint-Pierre. Pendant sa période romaine, il est régulièrement présent aux rencontres musicales hebdomadaires des Accademie poetico-musicali organisées par le cardinal Pietro Ottoboni (neveu du pape Alexandre VIII Ottoboni) et participe notamment à des joutes musicales. L'une d'entre elles le conduit d'ailleurs à rivaliser avec Haendel au clavecin et à l'orgue. Il compose de nombreuses oeuvres sacrées (Miserere, Stabat Mater, Missa Quatuor vocum) mais aussi des opéras (dont sept pour la reine de Pologne) qu'il crée pour la plupart au Palazzo Zuccari, ou au Teatro Capranica. 4 LE MAÎTRE DE MUSIQUE DE L'INFANTE DU PORTUGAL Il part ensuite à Londres où il assiste, le 30 mai 1720, à la création de son opéra Narcisse au King's Theatre, puis se rend à Lisbonne à la cour de Jean V du Portugal, où il devient le maître de musique (professeur de clavecin) de Dom Antonio, frère de Jean V, et de Maria Barbara de Bragance, infante du Portugal. En 1728, il épouse sa première femme, la Romaine Maria Catalina Gentile (dont il aura cinq enfants). En 1729, au lendemain du mariage (1728) de l'infante avec le prince Ferdinand, fils de Philippe V d'Espagne et héritier de la couronne, Scarlatti suit la jeune princesse à Séville. En 1733, Scarlatti est appelé à Madrid à la cour d'Espagne. Nommé maître de musique de la cour lorsque Ferdinand monte sur le trône en 1746 sous le nom de Ferdinand VI le Sage, Domenico Scarlatti demeure dans la péninsule Ibérique jusqu'à sa mort à Madrid. 5 LE COMPOSITEUR DE 555 SONATES POUR CLAVIER Auteur de 555 sonates pour clavier (selon le catalogue établi par le musicologue et claveciniste américain Ralph Kirkpatrick) et grand virtuose lui-même, Scarlatti développe des figures d'un style novateur et d'une extrême difficulté technique : arpèges, batteries (répétition rapide d'une note), sauts, croisements de mains, dissonances. Ses sonates, écrites en un seul mouvement à deux parties et dont un grand nombre révèlent une inspiration espagnole, sont souvent monothématiques, c'est-à-dire qu'elles comprennent deux parties semblables. Nombre d'entre elles sont cependant « ouvertes « ou plurithématiques, et opposent des tonalités différentes, faisant montre d'une audace harmonique poussée jusqu'à la frontière de la polytonalité. Dans l'écriture de ses sonates, Scarlatti est influencé par la musique populaire andalouse de son pays d'adoption. Il use d'ornementations comme l'acciacatura (exécution rapide d'une ou de plusieurs notes accessoires) ou les chromatismes. Scarlatti préfigure le classicisme musical et est souvent comparé aux compositeurs romantiques tels Schumann, Brahms ou même à Albéniz ou Ravel. Il a également laissé 14 opéras, 68 cantates da camera et des oeuvres religieuses : 3 messes, 18 motets dont un Stabat mater en do mineur (1715) et deux Salve Regina, dont celui en la majeur (1756-1857) est sa dernière composition vocale sacrée. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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