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Scarlatti, Alessandro - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Scarlatti, Alessandro - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Alessandro Scarlatti Le compositeur italien Alessandro Scarlatti, représenté ici dans un tableau anonyme du xviii e siècle, conservé au musée municipal de la Musique (Civico Museo Bibliografico Musicale) de Bologne. Agenzia LUISA RICCIARINI--MILANO - compositeur de musique. Scarlatti, Alessandro (1660-1725), compositeur italien, qui a contribué à poser les fondements esthétiques de l'école napolitaine d'opéra baroque. 2 L'IRRÉSISTIBLE ASCENSION D'UN MAESTRO DI CAPPELLA Né à Palerme (Royaume des Deux-Siciles), Pietro Alessandro Gaspare Scarlatti, dit Alessandro Scarlatti, est envoyé à Rome à l'âge de douze ans, où il rencontre le compositeur Bernardo Pasquini (1637-1710). Il est probablement formé par Giacomo Carissimi, alors maître de chapelle de l'ex-reine Christine de Suède au palais Riario (aujourd'hui Corsini) de Rome et qui anime, au même titre que Pasquini, les soirées musicales de l'Académie créée par la reine (future Académie de l'Arcadie). Il épouse le 12 avril 1678 Antonia Anzalone, dont il aura neuf enfants, parmi lesquels Domenico, qui suivra les traces de son père. Son premier opéra représenté (une petite production comprenant seulement quatre chanteurs, dont deux ténors), gli Equivoci nel sembiante ovvero l'Errore innocente (les Ambiguïtés de l'amour ou l'Erreur innocente, sur un livret du père Domenico Filippo Contini), est créé en plein carnaval de Rome le 5 février 1679 au Teatro Capranica. Remarqué par la reine Christine, Scarlatti entre à son tour à son service en tant que maître de chapelle et compose pour elle l'Onestà negli amori (créé au palazzo Bernini le 6 février 1680). Dans le même temps, Scarlatti est maître de chapelle à San Giacomo degli Incurabili (1678-1682), puis (de 1679 à 1682) à l'Oratorio San Marcello et à San Gerolamo della Carità. En 1684, une oeuvre aux effectifs plus importants, Pompeo (créée au Teatro Colonna le 25 janvier 1683), est jouée à Naples avec le castrat Siface. Scarlatti est alors nommé par le vice-roi espagnol, le marquis del Carpio, maître de la chapelle royale de la cour de Naples au préjudice de Francesco Provenzale (1626-1704, maître honoraire de la chapelle royale depuis 1680) et dirige la troupe du théâtre San Bartolomeo. Alessandro Scarlatti quitte Naples en 1702 et est remplacé à son poste par Gaetano Veneziano. Entre 1702 et 1705, Scarlatti séjourne régulièrement à Florence où il compose quatre opéras (Arminio, Turno Aricino, Lucio Manlio l'imperioso, il Gran Tamerlano), créés à la villa Médicis de Pratolino pour le grand duc Ferdinand III de Médicis. Pour autant, ce dernier ne lui propose pas de poste fixe, pas plus qu'à son fils Domenico. Déçu, il revient alors à Rome où il se voit contraint d'accepter un poste de maître substitut à Sainte-Marie-Majeure. Le 26 avril 1706, il est élu membre de l'Académie de l'Arcadie où il retrouve les compositeurs Pasquini et Corelli. Sur l'invitation de la famille Grimani, Scarlatti effectue un court séjour à Venise, de septembre 1706 à début avril 1707. À l'occasion du carnaval, il crée les opéras Mitridate Eupatore et il Trionfo della libertà au Teatro San Giovanni Crisostomo. Après un détour par Urbino, il retourne à Rome où il devient le maître de chapelle du Cardinal Pietro Ottoboni (1667-1740, neveu du pape Alexandre VIII Ottoboni), qui lui commandite (ainsi que le prince Francesco Maria Ruspoli et le cardinal Benedetto Pamphilj) quelques oratorios et cantates sacrées. En 1708, il obtient le poste de titulaire à Sainte-Marie-Majeure. Rappelé à Naples (passé sous domination autrichienne) le 1er décembre 1708 par le nouveau vice-roi (le cardinal Vincenzo Grimani), il retrouve ses fonctions de maître de chapelle de la cour (où il succède à Francesco Mancini) et dirige le conservatoire Sant' Onofrio. Le 26 novembre 1718 est créé au Teatro dei Fiorentini de Naples son opéra-bouffe Il Trionfo dell'onore. De 1719 à 1723, il travaille de nouveau à Rome (où il crée, en janvier 1721, son ultime opéra, la Griselda, au Teatro Capranica) et retourne ensuite à Naples. Il y vit retiré jusqu'à sa mort, tout en animant un petit cercle de musiciens auquel participent notamment les compositeurs Quantz et Johann Adolf Hasse (1699-1783). Alessandro Scarlatti est enterré dans la chapelle Santa Cecilia de l'église de Montesanto. 3 LES GRANDES INNOVATIONS DE SCARLATTI EN MATIÈRE D'OPÉRA Scarlatti est l'un des premiers compositeurs d'opéra à faire une réelle distinction entre l'aria (chanté) et le récitatif expressif (déclamé). Ses ouvertures d'opéra ont donné naissance à un genre napolitain en trois mouvements, suivant respectivement des tempos rapide, lent et rapide. Il a aussi introduit l'aria da capo, forme en trois parties (ABA), omniprésente dans l'opéra du XVIIIe siècle. De plus, il a introduit dans ses opéras des airs familiers inspirés du folklore napolitain qu'il ne dissocie pas des airs héroïques du style noble (stilus gravis). Il a aussi enrichi l'orchestre d'opéra de trompettes, hautbois, flûtes et cors, ainsi que la section des cordes. Prises dans leur ensemble, ces innovations auront pour effet conjugué l'établissement d'une structure type d'opéra, qui se différencie de la forme plus libre des oeuvres des compositeurs précédents, tels que Monteverdi. Une cinquantaine d'opéras de Scarlatti est parvenue jusqu'à nous sur les soixante-dix-sept attestés, dont certains ont été récemment redécouverts après avoir été oubliés pendant plus de deux siècles. Ses cantates profanes (783 selon le musicologue américain Edwin Hanley) ont également contribué à l'introduction de nombreuses innovations harmoniques, parfois très audacieuses pour le vocabulaire musical de l'époque. 21 cantates sacrées, oratorios et passions ont survécu sur les 38 qu'il a composées, dont le célèbre oratorio (récemment enregistré par René Jacobs) il Primo Omicidio à six voix (janvier 1707). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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