sanskrite, littérature.
Publié le 06/05/2013
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4 PROSE
Aucun domaine de la littérature indienne n'est aussi intéressant pour qui étudie la littérature comparative que celui des fables et des contes de fées.
Pratiquement tous les motifs présents dans les collections de fables européennes peuvent être
reconnus dans une collection indienne, et il y a de bonnes raisons de croire que l'ensemble de ce genre littéraire trouva son origine en Inde.
La première et la plus importante collection de fables indienne est bouddhiste.
Écrite en langue pali, elle
semble dater du IVe siècle av.
J.-C.
Cette collection, qui contient des histoires des vies passées de Bouddha, est connue sous le nom de jataka.
Les deux collections en sanskrit les plus importantes après celle-ci, le Panchatantra et le Hitopadesa, sont
d'ailleurs toutes deux fondées également sur des sources bouddhistes.
Une caractéristique intéressante des collections de fables et de contes de fées en sanskrit est l'insertion d'un certain nombre d'histoires différentes à l'intérieur du cadre d'un simple récit — un style de narration qui fut emprunté par d'autres peuples
orientaux, l'exemple le plus courant étant celui des Mille et Une Nuits. Le texte original en sanskrit du Panchatantra fut traduit en pahlavi, et c'est le texte traduit qui servit de base à d'autres traductions en arabe, grec, perse, turc, syrien, hébreu, latin
et allemand.
Le texte traduit en allemand servit à son tour de base de traduction dans les autres langues européennes.
Le Hitopadesa, dont on dit qu'il fut composé par Narayana, se présente comme une collection d'extraits de Panchatantra et
d'autres ouvrages, mais la plus célèbre collection de contes de fées reste la très importante Kathasaritsagara, composée par le poète Kashmiri Somadeva vers 1070 apr.
J.-C.
L'Inde possède également une abondante littérature scientifique, écrite dans un sanskrit qui reste lisible même de nos jours.
Les anciens livres juridiques de la Veda continuent d'exister au sein d'œuvres poétiques modernes comme Dharmashastras et
Smritis, et les exemples les plus célèbres en sont Manu Smriti, ou « lois de Manu » et Yajnavalkya. Rappelons que les six systèmes de philosophie hindoue (le Vedanta, le Yoga, la Mimamsa, le Nyaya, le Sankhya et le Vaisheshika) et leurs écrits
abondants trouvent leur origine dans les Upanishad.
La grammaire, l'étymologie, la lexicographie, la prosodie, la rhétorique, la musique et l'architecture ont chacune une littérature technique très étendue et de grande importance.
Les premières
œuvres à caractère étymologique sont les glossaires védiques de Yaska ( IVe siècle av.
J.-C.), mais la grammaire de Panini et ses commentateurs, Katyayana et Patañjali, sont bien plus importants.
Les mathématiques et l'astronomie furent très tôt
ardemment étudiées, ainsi que les chiffres dits arabes mais qui en réalité trouvent leur origine en Inde et qui sont désignés comme chiffres hindous.
La science médicale indienne a sans doute commencé à se développer avant le début de l'ère
chrétienne car l'autorité principale en la matière, Caraka, fut le principal physicien du roi Kanishka au Ier ou IIe siècle apr.
J.-C.
et les débuts de la science médicale indienne remontent en effet aux écrits qui se trouvent dans le Atharva-Veda.
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