Sainte-Sophie, basilique - architecture.
Publié le 15/05/2013
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Sainte-Sophie, basilique - architecture. 1 PRÉSENTATION Sainte-Sophie, basilique, église chrétienne byzantine de Constantinople (aujourd'hui Istanbul), datant du VIe siècle et dédiée à la Sainte Sagesse (Hagia Sophia), puis transformée en mosquée à l'époque ottomane. 2 LA BASILIQUE CHRÉTIENNE 2.1 Une commande justinienne En janvier 532, une insurrection populaire (la sédition de Nika) ravage la capitale de l'Empire byzantin, Constantinople, et de nombreux bâtiments sont incendiés, notamment l'église primitive de la Sainte Sagesse (construite sous l'empereur Constantin au IVe siècle, sur un ancien temple dédié à Artémis). Une fois la révolte matée, l'empereur Justinien Ier ordonne l'édification d'une nouvelle église, selon un parti d'une hardiesse sans précédent, pour laquelle quelque 10 000 ouvriers sont nécessaires. Cinq ans et demi plus tard, le 27 décembre 537, la nouvelle basilique de la Sainte Sagesse est solennellement inaugurée ; la tradition rapporte que Justinien, dont le dessein était de surpasser en grandeur et en magnificence l'antique temple de Salomon, se serait alors écrié « Salomon, je t'ai vaincu ! «. Dès lors, la basilique de la Sainte Sagesse devient le siège du patriarcat de Constantinople et le centre de grandes manifestations liturgiques et impériales. Sous la coupole symbolisant le Ciel, des cérémonies grandioses mettent régulièrement en scène l'empereur byzantin, s'avançant à la rencontre du patriarche afin que soient réunis les deux pouvoirs procédant de Dieu. 2.2 Une prouesse architecturale Le plan de Sainte-Sophie (édifice de briques, dont l'actuel revêtement extérieur coloré date du XIXe siècle) ne possède guère d'antécédent, combinant plusieurs types architecturaux avec une exceptionnelle réussite : son axe longitudinal le rattache au plan basilical, tandis que la nef carrée centrale surmontée d'une vaste coupole le rapproche du plan centré. Les masses extérieures sans ornements de Sainte-Sophie constituent un ensemble pyramidal imposant. Comme dans toutes les églises byzantines, l'attention est portée sur l'intérieur. Un vestibule ouvre sur la nef principale, séparée des bas-côtés par une série de colonnes de marbre et terminée par une abside. La nef centrale, limitée par quatre puissants piliers, supporte une imposante coupole (à l'origine pratiquement suspendue dans le vide) de plus de 31 m de diamètre et culminant (lors de sa première construction) à près de 50 m. Pour réaliser une telle prouesse, il a fallu faire appel non à des architectes, mais à deux mathématiciens et ingénieurs : Anthémios de Tralles et Isidore de Milet. La vaste coupole centrale semble suspendue de façon théâtrale, au-dessus d'un cercle lumineux émanant des fenêtres du tambour sur lequel elle repose. Quatre pendentifs supportent sa circonférence et reposent à leur tour leurs quatre pointes inférieures sur les angles d'un carré, formé par quatre immenses arches. La transition, à l'aide des pendentifs, entre le dôme circulaire et sa base carrée est une contribution majeure des Byzantins aux progrès de l'architecture. À l'est, une vaste demicoupole couvre les trois grandes niches voûtées qui abritent le sanctuaire. Des arcades, comme celles des nefs à colonnes des basiliques, occupent l'étage inférieur des côtés nord et sud du carré central. À l'ouest, une autre monumentale demicoupole précède un narthex, à voûte en berceau. À l'extérieur, de puissants contreforts épaulent l'ensemble. Selon l'historien Procope, contemporain de l'édification, le monument aurait montré des signes de faiblesse dès sa phase d'élévation. La coupole s'étant finalement effondrée lors du tremblement de terre de 558, les arcs ont été renforcés et plusieurs ouvertures bouchées, ce qui a permis la construction d'une coupole encore plus élevée (6 m de plus, soit près de 56 m de hauteur). Plusieurs parties se sont à nouveau effondrées et ont dû être reconstruites, notamment après les tremblements de terre de 989 et de 1344. 2.3 La décoration intérieure Durant la période byzantine, les espaces intérieurs de la basilique de la Sainte Sagesse sont richement ornés. L'édifice chrétien est en effet paré de marbres polychromes polis issus de tout l'Empire et de quelque 16 000 m² de mosaïques byzantine sur fond d'or (réalisées progressivement à partir du règne de Justin II, empereur de 565 à 578), figurant le Christ, la Vierge Marie, des saints, mais également des patriarches, des empereurs et leurs épouses. 3 LA TRANSFORMATION EN MOSQUÉE OTTOMANE Pendant l'occupation latine de Constantinople, Sainte-Sophie devient la cathédrale catholique romaine de l'Empire latin de Constantinople (1204-1261) ; sa riche décoration intérieure est pillée, notamment ses objets cultuels en or (qui sont fondus) et ses icônes. Sainte-Sophie recouvre sa fonction de siège du patriarcat orthodoxe sous la dynastie byzantine des Paléologue. Puis en 1453, immédiatement après la conquête turco-ottomane de Constantinople, Sainte-Sophie est convertie en mosquée sur ordre du sultan Mehmet II. Quatre minarets élancés sont ajoutés à l'édifice, deux au XVe siècle et deux au siècle suivant. À l'intérieur sont installés, pour le nouveau culte, un mihrab indiquant la direction de la prière (vers La Mecque) et un minbar (chaire de l'imam). Malgré l'interdiction de toute image religieuse dans l'islam (et la pratique iconoclaste qui en découle), les mosaïques byzantines de Sainte-Sophie ayant émerveillé le sultan Mehmet II ne sont pas détruites, mais simplement masquées derrière une couche de plâtre. Admirée pour l'élégance de ses proportions, Sainte-Sophie devient le modèle architectural des nombreux édifices cultuels musulmans sous l'Empire ottoman, comme en témoigne l'édification de la mosquée Süleymaniye (milieu du de la Mosquée bleue (début du 4 XVIIe siècle). LE MUSÉE SAINTE-SOPHIE XVIe siècle) et celle En 1935, peu après la création de la république de Turquie, Sainte-Sophie est transformée en édifice muséal ; avec la mise au jour des mosaïques byzantines, le musée Ayasofya mêle désormais cultures islamiques et chrétiennes. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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En 1935, peu après la création de la république de Turquie, Sainte-Sophie est transformée en édifice muséal ; avec la mise au jour des mosaïques byzantines, le musée Ayasofya mêle désormais cultures islamiques et chrétiennes.
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