SAINT AUGUSTIN: le désir de savoir
Publié le 14/07/2018
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Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son étude ordonnée :
% Supposons encore que quelqu'un entende un signe qui lui est inconnu : le son d'un mot dont il ignore le sens. Il désire savoir ce que ce mot veut dire, quelle idée évoque ce son. Par exemple, il entend prononcer le mot temetum; comme c'est un mot qu'il ignore, il en cherche le sens. II faut au moins qu'il sache que ce mot est un signe, c'est-à-dire que ce mot n'est pas un son vide, mais un son qui signifie quelque chose. Autrement, une fois que ce mot de trois syllabes lui serait connu, une fois que se serait imprimée en lui, par le sens de l'ouïe, la manière de l'articuler, qu'aurait-il d'autre à chercher pour le mieux connaître (puisque toutes les lettres, la quantité de chaque syllabe lui sont déjà connues), s'il n'avait en même temps l'évidence que ce mot est un signe et si cette évidence ne déclenchait en lui le désir de savoir ce que ce mot signifie? Plus le mot est connu sans toutefois l'être pleinement, plus l'esprit désire connaître ce qu'il lui en reste à connaître. Si en effet il ne connaissait que le son et ignorait que ce son signifie quelque chose, il ne chercherait plus rien, une fois perçue, autant qu'il était en son pouvoir, la réalité sensible. Parce qu'il sait au contraire que ce mot n'est pas seulement un son, mais encore un signe, il veut en avoir la pleine connaissance. Or nul signe n'est parfaitement connu, si l'on ne sait ce dont il est le signe. Ù
SAINT AUGUSTIN
ARTICULATION FORMELLE DU TEXTE
« Supposons que quelqu'un... Par exemple... Il faut au moins que ... c'est-à-dire que ... mais ... Autrement, une fois que ... qu'aurait-il d'autre à chercher ... (puisque ... ) s'il n'avait en même temps ... et si cette évidence ... ? Plus le mot est connu sans toutefois l'être pleinement, plus l'esprit désire connaître ce qu'il lui en reste à connaître. Si en effet il ne connaissait que ... Parce qu'il sait au contraire que ... ... Or nul signe n'est parfaitement connu, si l'on ne sait ce dont il est le signe. »
«
ARTICULATI ON FORMELLE DU TEXTE
« Supposons que quelqu'un...
Par exemple ...
Il faut au
moins que ...
c'est-à-dir e que ...
mais ...
Autrement , une fois
que ...
qu'aurait-il d'autre à chercher ...
(puisque ...
) s'il n'avait
en même temps ...
et si cette évidence ...
? Plus le mot est connu
sans toutefois l'être pleinement, plus l'esprit désire connaître
ce qu'il lui en reste à connaître.
Si en effet il ne connaissait
que ..
.
Parce qu'il sait au contraire que ..
.
...
Or nul signe n'est
parfai tement connu, si l'on ne sait ce dont il est le signe.
».
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