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Rossini, Gioacchino - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Rossini, Gioacchino - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Rossini, Gioacchino (1792-1868), compositeur italien, le plus célèbre auteur d'opéras de son époque, qui réforma l'art lyrique de son pays et qui fut également l'un des plus grands illustrateurs du bel canto au XIXe siècle, style qui s'attache plus à la beauté de la ligne mélodique qu'à l'intrigue ou aux sentiments. 2 DES DONS PRÉCOCES Gioacchino Rossini Archive Photos Né le 29 février 1792 à Pesaro, Gioacchino Rossini accompagna son père au violon dans des orchestres de village dès son plus jeune âge. Il s'initia au cor d'harmonie, au chant, et suivit les cours de violoncelle, de piano, puis d'écriture du conservatoire de Bologne. Il signa à douze ans ses premières Sonates a quattro (1804) pour violons, violoncelle et contrebasse. À quinze ans, il complétait son apprentissage en recopiant les grands airs des opéras de Mozart, en travaillant lui-même les harmonisations. Rossini quitta le conservatoire en 1810, révélant bientôt la fécondité de son inspiration. 3 COMPOSITEUR D'OPÉRAS Rossini, l'Italienne à Alger Le mélodrame burlesque en deux actes l'Italienne à Alger (1813) fait partie du cycle des compositions comiques de Gioacchino Rossini. Il raconte l'histoire de Mustafà, sultan d'Alger qui, las de sa femme, charge le chef des pirates de lui trouver une dame italienne. Le hasard veut qu'une tempête amène dans son pays Isabella, une Italienne à la recherche de son fiancé Lindoro, enlevé justement par Mustafà. La jeune fille, avertie de la présence à la cour du prisonnier amoureux, acceptera la cour maladroite du sultan pour mieux le duper et réussir à s'enfuir finalement avec Lindoro. Clive Barda/Performing Arts Library Le premier succès du compositeur, le Barbier de Séville (1816), qui demeure le plus célèbre de ses opéras, fut écrit en treize jours. En dix-neuf ans, Rossini écrivit quarante opéras, dont les plus joués et les plus appréciés de nos jours sont l'Italiana in Algeri (l'Italienne à Alger, 1813), la Gazza ladra (la Pie voleuse, 1813), Il Turco in Italia (le Turc en Italie, 1814), la Cenerentola (Cendrillon, 1817), Semiramide (1823), le Voyage à Reims (1825) et le Comte Ory (1828). Comme Mozart le fit avant lui, Rossini n'hésita pas, pour faire face à tant de commandes, à reproduire d'une oeuvre à l'autre des passages entiers. Ses mélodies, qui frappent l'attention de l'auditeur, eurent immédiatement un grand succès. Mais ses opéras bouffes séduisirent ses contemporains pour bien d'autres raisons. Un des secrets de composition de Rossini réside en effet dans l'emploi qu'il fit du crescendo : grâce aux élancements qui en résultaient, il parvenait à emporter littéralement ses auditeurs, mais aussi les musiciens de l'orchestre, eux-mêmes saisis par l'effervescence joyeuse de sa musique. 4 ANNÉES DE SILENCE À Paris, où il prit en 1823 la direction du Théâtre-Italien, le compositeur fut accueilli avec enthousiasme, comme en témoigne la première Vie de Rossini que publia en 1824 Henri-Marie Beyle sous le pseudonyme de Stendhal. Rossini devint en 1825 premier compositeur du roi et inspecteur général du chant en France. Il était alors célèbre et riche, mais écrivait moins. Quatre ans plus tard, il donna au public un opéra, Guillaume Tell (1829), dont l'exécution dure plus de quatre heures et qui n'a obtenu qu'un succès d'estime, sans pouvoir atteindre le grand public. Rossini, qui avait alors trente-sept ans, décida de ne plus écrire pour le théâtre. De même que Rimbaud, il quitta la scène littéraire en pleine gloire. Pour certains, l'inspiration l'avait abandonné, pour d'autres, il avait préféré jouir du luxe qui s'offrait à lui. Il fut en effet un bon vivant et donna des soirées culinaires où il invitait le tout-Paris (une recette de tournedos au foie gras porte son nom). En fait, Rossini avait probablement découvert un univers musical, celui de Wagner ou de Verdi, qui l'incita à recréer son propre art musical avec Guillaume Tell. Découragé par les difficultés d'écriture et le manque de chaleur du public, il finit par choisir la position d'observateur. Durant le reste de sa vie, Rossini composa encore deux oeuvres importantes, le Stabat Mater (1842) et la Petite Messe solennelle (1864), ainsi que treize recueils de courtes pièces ironiques, parfois étonnamment modernes, intitulés Péchés de vieillesse (1869), qu'il refusa de publier de son vivant. En dépit de cette longue retraite, il demeura l'une des personnalités les plus influentes du monde musical. Il mourut à Passy le 13 novembre 1868. Les oeuvres lyriques de Rossini sont les derniers et les meilleurs opéras bouffes italiens, dont la musique est empreinte de bonne humeur et de vivacité. Se servant du bel canto, le compositeur façonnait des mélodies brillantes, que les chanteurs pouvaient interpréter avec des effets saisissants et beaucoup d'expression. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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« Le mélodrame burlesque en deux actes l'Italienne à Alger (1813) fait partie du cycle des compositions comiques de Gioacchino Rossini.

Il raconte l'histoire de Mustafà, sultan d'Alger qui, las de safemme, charge le chef des pirates de lui trouver une dame italienne.

Le hasard veut qu'une tempête amène dans son pays Isabella, une Italienne à la recherche de son fiancé Lindoro, enlevéjustement par Mustafà.

La jeune fille, avertie de la présence à la cour du prisonnier amoureux, acceptera la cour maladroite du sultan pour mieux le duper et réussir à s'enfuir finalement avecLindoro.Clive Barda/Performing Arts Library Le premier succès du compositeur, le Barbier de Séville (1816), qui demeure le plus célèbre de ses opéras, fut écrit en treize jours.

En dix-neuf ans, Rossini écrivit quarante opéras, dont les plus joués et les plus appréciés de nos jours sont l’Italiana in Algeri (l’Italienne à Alger, 1813), la Gazza ladra (la Pie voleuse, 1813), Il Turco in Italia (le Turc en Italie, 1814), la Cenerentola (Cendrillon, 1817), Semiramide (1823), le Voyage à Reims (1825) et le Comte Ory (1828).

Comme Mozart le fit avant lui, Rossini n’hésita pas, pour faire face à tant de commandes, à reproduire d’une œuvre à l’autre des passages entiers.

Ses mélodies, qui frappent l’attention de l’auditeur, eurent immédiatement un grand succès.

Mais ses opéras bouffes séduisirent ses contemporains pour bien d’autres raisons.

Un des secrets de composition de Rossini réside en effet dans l’emploi qu’il fit du crescendo : grâce aux élancements qui en résultaient, il parvenait à emporter littéralement ses auditeurs, mais aussi les musiciens de l’orchestre, eux-mêmes saisis par l’effervescence joyeuse de sa musique. 4 ANNÉES DE SILENCE À Paris, où il prit en 1823 la direction du Théâtre-Italien, le compositeur fut accueilli avec enthousiasme, comme en témoigne la première Vie de Rossini que publia en 1824 Henri-Marie Beyle sous le pseudonyme de Stendhal.

Rossini devint en 1825 premier compositeur du roi et inspecteur général du chant en France.

Il était alors célèbre et riche, mais écrivait moins.

Quatre ans plus tard, il donna au public un opéra, Guillaume Tell (1829), dont l’exécution dure plus de quatre heures et qui n’a obtenu qu’un succès d’estime, sans pouvoir atteindre le grand public. Rossini, qui avait alors trente-sept ans, décida de ne plus écrire pour le théâtre.

De même que Rimbaud, il quitta la scène littéraire en pleine gloire.

Pour certains, l’inspiration l’avait abandonné, pour d’autres, il avait préféré jouir du luxe qui s’offrait à lui.

Il fut en effet un bon vivant et donna des soirées culinaires où il invitait le tout-Paris (une recette de tournedos au foie gras porte son nom).

En fait, Rossini avait probablement découvert un univers musical, celui de Wagner ou de Verdi, qui l’incita à recréer son propre art musical avec Guillaume Tell. Découragé par les difficultés d’écriture et le manque de chaleur du public, il finit par choisir la position d’observateur. Durant le reste de sa vie, Rossini composa encore deux œuvres importantes, le Stabat Mater (1842) et la Petite Messe solennelle (1864), ainsi que treize recueils de courtes pièces ironiques, parfois étonnamment modernes, intitulés Péchés de vieillesse (1869), qu’il refusa de publier de son vivant.

En dépit de cette longue retraite, il demeura l’une des personnalités les plus influentes du monde musical.

Il mourut à Passy le 13 novembre 1868. Les œuvres lyriques de Rossini sont les derniers et les meilleurs opéras bouffes italiens, dont la musique est empreinte de bonne humeur et de vivacité.

Se servant du bel canto, le compositeur façonnait des mélodies brillantes, que les chanteurs pouvaient interpréter avec des effets saisissants et beaucoup d’expression. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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