Roman mirroir de la réalité
Publié le 20/09/2013
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Ange Malek Di Lorenzo Dissertation. Stendhal affirma dans Le Rouge et le Noir : « Un roman : c'est un miroir qu'on promène le long du chemin «. Le roman est tout d'abord un genre littéraire, il y'a plusieurs genre de roman il y'a le roman en prose, le roman philosophique, le roman réaliste, le roman naturaliste, le nouveau roman. Montrer à l'Homme ses défauts, ses travers et ses vices est une manière formidable de les rectifier et d'amener à une prise de conscience certaine. Quelque soit le style ou le mouvement littéraire employé, les auteurs ont toujours cherché à créer un miroir sociale, un reflet plus ou moins caricatural de la société, qui permet de mieux la comprendre, et de mieux dénoncer ses travers. Ainsi, nous nous demanderons, si le roman est le « miroir « de la société ? Dans un premier temps, nous verrons que le roman est bien un miroir de la société, puis dans un deuxième temps que le roman peut donner un reflet faussé la société puis, pour finir les autres fonctions du roman. Etudions dans un premier temps le fait que le roman est un miroir de la réalité. Tous d'abord nous pouvons remarquer que les romans des auteurs réalistes et naturalistes ont pour but de décrire le mieux possible leurs sociétés dans lesquels ils vivent : les moeurs, et les habitudes pour coller au plus près de la réalité. C'est ainsi qu'émergent les ouvriers, les artisans ou encore les prostituées dans le roman. Notamment dans Bel-Ami de Maupassant, qui décrit très bien cette classe sociale, où le personnage principale en faisait partie au début du roman. En effet George Duroy côtois un bar où se retrouvent toute classe sociale, comme les prostitués, les hommes bourgeois, et les ouvriers. De plus, à la fin de l'incipit Georges Duroy regarde et se fait courtiser par des prostituées.De plus, afin de favoriser l'identification créée par le texte, le narrateur ne doit pas créer une distance avec le spectateur, c'est pour cela que la description est très présente. Dans Bel-Ami, Maupassant décrit Paris avec ses vrais noms « église de la Madeleine «, « champs Elysée « afin de mieux critiquer cette ville qui est corrompu, et où l'argent règne en maitre. Gustave Flaubert dans « Madame de Bovary «, représente les moeurs de l'époque, de telle sorte que de nombreuses femmes s'identifient au protagoniste principal. En outre, certains romancier peut comme le scientifique analyser les faits pour en tirer les lois, une fois qu'il en a tiré les lois, il peut agir agir sur le déterminisme et donc sur les faits d'une société. Dans La fortune du Rougon, Zola il montre une de ses théories, il va imaginer le cycle des Rougon Macquart. Il étudiera deux lignés sur cinq générations et va constater qu'ils se retrouveront dans tous les milieux sociaux, et ainsi va montrer un reflet de la société sur la réussite ou non social. Axons maintenant notre analyse sur le reflet fausseté de la société que peut renvoyer le roman. En effet, avant d'être le reflet de la société, le roman est le reflet de son auteur. Dans Bel-Ami, Maupassant montre une vision très sombre de la vie à Paris. En effet, il montre des personnages totalement corrompus, dominés par une soif d'argent. D'après Maupassant dans la haute société on ne trouve rien, comme le montre la scène où Duroy va chez Walter, dans l'appartement il n'y a absolument rien, c'est vide. Il y a quatre femmes qui ne discutent de rien, qui ont l'esprit aussi vide que cet appartement. Ici, le reflet de la bourgeoisie est elle réellement celle de la société ou tous d'abord celle du narrateur ? De ce fait, Maupassant renvoie une vision très négative de la vie, à travers George Duroy, qui comme lui porte une moustache, a été journaliste et est séducteur.En outre, le roman est aussi le reflet du personnage lui-même. En effet, du moment où la focalisation est interne, la description ne peut se contenter de donner à voir le monde, car elle en donne une vue subjective. Dans Bel-Ami, George Duroy décrit de façon enthousiaste, à travers une focalisation interne, la première fois où il rentre dans l'appartement des Forestier. Cependant, cette description est faite au moment où il est émerveillé par Madame Forestier et par conséquent est faussé.Enfin, le narrateur ne choisit que des moments qui ont de l'action afin de susciter l'intérêt du lecteur. Les moments d'actions comme dans un roman, créent pour faire progresser l'oeuvre, ne sont pas toutes présentes en réalité, et par conséquent le roman n'est pas totalement le reflet de la société. Dans Amérique de Franz Kafka, Karl Rossmann rencontre dans un hôtel une femme parlant l'Allemand et venant de pays voisin. Un hasard qui l'aidera à obtenir un emploi de groom et permettra ainsi de faire progresser l'oeuvre. Finalement, étudions les autres fonctions du roman. Les auteurs peuvent utiliser le roman sans réellement penser à montrer le reflet de la société. Ainsi dans Harry Potter de J.K Rowling, c'est l'image d'un autre monde, fantastique que nous présente l'auteur. C'est un univers magique, mélangé à un monde normal où l'on retrouve des événements surnaturels. Par conséquent, ces éléments fantastiques empêchent une identification de la société. Enfin, dans les romans utopiques, les romanciers inventent des mondes totalement imaginaires qui ne reflètent en aucun point la société. Ils représentent des lieux totalement idylliques, comme l'abbaye de Thélème décrit dans Gargantua de Rabelais. Il présente un lieu totalement opposé aux principes des abbayes de son époque. Pour finir, les contre-utopies eux peignent une société imaginaire organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur, certains disent aussi que c'est une utopie qui vire au cauchemar et conduit donc à une contre-utopie. Dans le meilleur des mondes, Huxley décrit une société totalement encadrée, tant dans leurs fonctions que moralement, en effet, les personnes de ce monde imaginaire ne ressentent même plus des émotions. Pour conclure, le roman est miroir de la réalité dans le cas où le narrateur, surtout dans la période réaliste et naturaliste, utilise la description afin que le lecteur se sente concerné par le roman. Cependant nous avons pu voir qu'il sujette à des limites car le narrateur peut donner une vision subjective dû à ses ressenties et non objective. Enfin, le roman peut susciter d'autre fonction comme crée un monde fantastique et imaginaire pour son lecteur où dénoncer une société à travers des mondes totalement idyllique ou désastreux.
Liens utiles
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- En 1865, dans la préface à son roman Une vieille maîtresse, Barbey d'Aurevilly écrit : « La moralité de l'artiste est dans la force et dans la vérité de sa peinture. En peignant la réalité, en lui infiltrant, en lui insufflant la vie, il a été assez moral : il a été vrai. Vérité ne peut jamais être péché ou crime ». En appuyant votre argumentation sur des exemples précis empruntés notamment à la littérature, vous analyserez et apprécierez ce point de vue. ?
- Dans la préface de « Pierre et Jean », Maupassant s'en prend aux romanciers d'analyse qui s'attachent « à indiquer les moindres évolutions d'un esprit, les mobiles les plus secrets qui déterminent nos actions ». Il leur oppose la manière des « écrivains objectifs » qui « se bornent à faire passer sous nos yeux les personnages » et conclut que « la psychologie doit être cachée dans le livre comme elle est cachée en réalité sous les faits dans l'existence ». En prenant des exemples dans