Rodolphe
Publié le 23/01/2012
Extrait du document
« Le personnage de Rodolphe est un élément clé qui vient contrer la rêverie de l’héroïne rappelant à chaque moment le cruel retour à la réalité. «
Problématique :
Comment l’auteur nous fait comprendre dès le début que Rodolphe est un libertin alors qu’Emma en tombe amoureuse ?
1. Emma tombe amoureuse très rapidement.
-Elle veut se libérer de son quotidien morose
-Elle est impressionnée par sa condition sociale plus élevé (p.193)
-Elle est éblouie par le faite que Rodolphe s’intéresse à elle et qu’il peut lui offrir ses rêves romanesques et passionnés. (p.205, exaltation romanesque de Rodolphe)
2. Rodolphe est un libertin qui n’est pas à la hauteur des attentes romanesques d’Emma
-Grand parleur et il maitrise la stratégie du discours amoureux (p.215)
-Pour Rodolphe, Emma est naïve (p.270)
-Incompréhension de Rodolphe à l’implication d’Emma (p.237)
-Le premier acte d’amour avec Emma n’a pas d’importance pour Rodolphe (p.228)
-Il apprécie Emma pour sa beauté mais aussi par ennui de sa dernière conquête (p.196)
-Le final a lieu dans la lettre de rupture où on découvre réellement le portrait moral de Rodolphe(p.270
Le plan physique :
-34 ans (p.196)
-Bien habillé, du moins il le croit mais il est en fait commun. (p.204)
-Emma le trouve beau (p.384)
Plan social & moral :
-Bourgeois : M. Rodolphe Boulanger de la Huchette
-Stéréotype de l’anti- romantique, du libertin. « -Ah ! Madame Bovary, pensa-t-il […] quelle manie de salicoques ! « (p.196)
-Beau parleur. « - Oui, je pense à vous continuellement !... […] ce qui est beau, charmant, adorable ! « (p.222)
- « Collectionneur « : « -Oh ! je l’aurai ! « dit-il en parlant d’Emma. (p.197)
-Cruel dans son indifférence et son dédain qu’il éprouve face aux femmes. « […] et machinalement il se mit à fouiller […] et des cheveux «. Il enferme tout ça dans une « vieille boîte à biscuits de Reims « d’où il en sort « une odeur de poussière humide et de roses flétries. « (p.269) Et cela lui importe peu, il n’en a que faire.
-Manipulateur. « - Pauvre petite femme ! […] qu’importe ! « (p.272) « -Ah ! pardonne-moi ! […] je t’aimerai toujours ! « (p.385) « Elle se laissa […] de sa personne. « (p.384)
-Nonchalant, désinvolte, il éprouve une lassitude « […] les traits d’Emma peu à peu se confondirent en sa mémoire « (p.296) « Emma lui semblait être reculée dans un passé lointain, […] un immense intervalle. « (p.269) Et le fait que sa relation dure.
-Il fait preuve de lâcheté. Il lui écrit une lettre de rupture plutôt que de l’affronter face-à-face. (p.270) « Car, depuis trois ans, […] le sexe fort. « (p.384) mais en même temps il a une haute estime de lui-même. (p.270)
-Peur de l’engagement : Lorsqu’Emma commence à faire trop de projets d’avenir, il décide de fuir cette relation à l’aide d’une cruelle lettre.
Lettre de rupture de Rodolphe à Emma :
– Allons, se dit-il, commençons !
Il écrivit :
« Du courage, Emma ! du courage ! Je ne veux pas faire le malheur de votre existence… «
– Après tout, c’est vrai, pensa Rodolphe ; j’agis dans son intérêt ; je suis honnête.
« Avez-vous mûrement pesé votre détermination ? Savez-vous l’abîme où je vous entraînais, pauvre ange ? Non, n’est-ce pas ? Vous alliez confiante et folle, croyant au bonheur, à l’avenir… Ah ! malheureux que nous sommes ! insensés ! «
Rodolphe s’arrêta pour trouver ici quelque bonne excuse.
– Si je lui disais que toute ma fortune est perdue ?… Ah ! non, et d’ailleurs, cela n’empêcherait rien. Ce serait à recommencer plus tard. Est-ce qu’on peut faire entendre raison à des femmes pareilles !
Il réfléchit, puis ajouta :
« Je ne vous oublierai pas, croyez-le bien, et j’aurai continuellement pour vous un dévouement profond ; mais, un jour, tôt ou tard, cette ardeur (c’est là le sort des choses humaines) se fût diminuée, sans doute ! Il nous serait venu des lassitudes, et qui sait même si je n’aurais pas eu l’atroce douleur d’assister à vos remords et d’y participer moi-même, puisque je les aurais causés. L’idée seule des chagrins qui vous arrivent me torture, Emma ! Oubliez-moi ! Pourquoi faut-il que je vous aie connue ? Pourquoi étiez-vous si belle ? Est-ce ma faute ? O mon Dieu ! non, non, n’en accusez que la fatalité ! «
– Voilà un mot qui fait toujours de l’effet, se dit-il.
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