Rivera, les fresques de Mexico

Principal représentant de l'art national populaire mexicain, Diego Rivera a contribué, avec José Clemente Orozco et David Alfaro Siqueiros, à donner à son pays natal une« voix« originale dans le concert de l'art contemporain. Formé en Europe, l'artiste regagna le Mexique en 1921, et son adhésion à la révolution lui fournit la matière d'un nouveau langage pictural : sa peinture sera non seulement le miroir de l'histoire du peuple mexicain, mais aussi un moyen de lui bâtir un avenir meilleur à travers l'exaltation de sa conscience sociale. C'est ainsi que naquit son grand oeuvre de fresquiste, qui se développe en une série de cycles auxquels il travailla de 1922 à 1954. Ces murales relatent l'histoire du Mexique et traitent du problème de l'homme dans la civilisation moderne. Ils étaient conçus au départ « comme des affiches, auxquelles on ne demandait pas seulement d'être belles, mais aussi et surtout d'être efficaces « (Cardoza y Aragon) . Les murales doivent donc parler à l'homme de l'homme, dans le langage simple et puissant d'un art « primitif « qui, rejetant l'art de la période coloniale et son évolution, plonge ses racines dans l'univers figuratif « précortésien «, dans la tradition indienne.