risques naturels (faune & Flore).

risques naturels (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION risques naturels, dangers survenant en raison de circonstances naturelles et menaçant le bien-être des hommes et / ou de l'environnement. 2 TYPOLOGIE DES RISQUES 2.1 Action de l'homme sur la nature Les risques naturels sont en principe des calamités liées à des phénomènes géologiques ou climatiques ; les problèmes sanitaires causés par des agents pathogènes ne sont donc pas pris en considération. Les risques les plus connus sont ceux qui se produisent de façon irrégulière et dont les conséquences sont souvent catastrophiques. Il existe cependant des risques de nature permanente, moins apparents, tels que la radioactivité naturelle ou la présence naturelle de métaux toxiques dans l'environnement. L'homme est à l'origine de nombreux risques, permanents et ponctuels, dont l'impact peut être comparable à celui des risques naturels les plus sérieux ; l'accident de Tchernobyl en est un exemple. De plus, certains risques naturels peuvent être accrus par l'activité humaine ; c'est le cas des inondations provoquées par la déforestation. C'est essentiellement dans les pays en développement que les risques naturels se manifestent le plus violemment ; ces pays présentent à la fois les conditions climatiques des tropiques, des sites géologiques à risque et des infrastructures insuffisantes en termes de protection de l'homme et de l'environnement. 2.2 Séismes, éruptions volcaniques et tsunamis Les risques naturels les plus spectaculaires sont les séismes et les éruptions volcaniques (volcanisme) ; ces deux phénomènes se produisent aux limites des plaques de l'écorce terrestre et sont par conséquent caractéristiques de certaines régions du monde, notamment dans l'océan Pacifique. L'intensité d'un séisme se mesure sur l'échelle de Richter, qui n'a pas de limite supérieure, mais on estime qu'un séisme d'une magnitude supérieure à 8 sur l'échelle de Richter ne peut se produire qu'une fois tous les cent ans, comme celui qui a détruit en grande partie San Francisco en 1906. Le séisme le plus grave de ces dernières années a fait 750 000 victimes à Tangshan, en Chine, en 1976. Les éruptions volcaniques peuvent avoir des effets considérables, tant à l'échelle de la planète qu'à l'échelle locale. L'éruption du Krakatau (Indonésie) en 1883, par exemple, a dispersé des cendres jusqu'à 80 km d'altitude qui ont formé une ceinture tout autour du globe en deux semaines, provoquant une diminution du rayonnement solaire au sol et des couchers de soleil spectaculaires pendant plusieurs années. La fréquence des éruptions varie beaucoup en fonction des volcans ; 20 p. 100 entrent en éruption moins d'une fois tous les cent ans et 2 p. 100 moins d'une fois tous les 10 000 ans. Les dommages causés à l'environnement par les volcans ne proviennent pas uniquement de la lave et des coulées de boue, mais aussi des dépôts de cendre et du rejet de gaz toxiques. Un autre risque majeur lié aux séismes et aux éruptions volcaniques sont les tsunamis, vagues gigantesques qui atteignent leur hauteur maximale près des côtes, où elles peuvent provoquer des dégâts considérables et causer de nombreuses victimes. C'est le cas du tsunami du 26 décembre 2004 (consécutif à un tremblement de terre de magnitude 9 dans l'océan Indien) qui a provoqué la mort d'environ 230 000 personnes dans plusieurs pays d'Asie du Sud-Est et d'Afrique de l'Est. 2.3 Risques climatiques Les risques climatiques comprennent les divers types de tempête, les dommages causés au littoral par l'action des glaces ou des vagues, les sécheresses, les inondations, la neige, la grêle, la foudre et les incendies naturels. Les cyclones tropicaux constituent les risques naturels les plus dramatiques et les plus répandus ; ils sont dévastateurs non seulement par l'action directe du vent, mais aussi par les inondations qu'ils provoquent. La catastrophe de ce type la plus importante survenue ces dernières années a provoqué la mort de 500 000 personnes au Bangladesh en 1970, tandis qu'en Chine la crue du fleuve Yang-tseu-kiang, consécutive à des cyclones, avait tué entre 40 et 50 millions de personnes au milieu du XIXe siècle. Les tornades sont des mouvements tourbillonnaires très rapides, particulièrement répandus aux États-Unis, qui provoquent de sérieux dommages dus au fait qu'elles soulèvent dans l'air des objets volumineux et les transportent sur une plus ou moins longue distance. Les inondations et la sécheresse sont souvent étroitement liées dans l'espace et le temps, plusieurs régions des tropiques alternant les saisons humides et les saisons sèches. Dans certaines zones, l'intervention de l'homme a accru la gravité des inondations par l'urbanisation et la déforestation entre autres. La grande fréquence des sécheresses a provoqué la disparition d'importantes civilisations par le passé, et aujourd'hui une grande partie de l'Afrique s'assèche, notamment en bordure du Sahara, où le problème est accentué par des pratiques agricoles inappropriées et la surexploitation du bois de chauffe. Même si l'homme est à l'origine de la plupart des incendies graves, les incendies de forêt naturels provoqués par la foudre peuvent être très dévastateurs. Ils peuvent néanmoins jouer un rôle vital dans l'écologie des régions sèches puisqu'ils contribuent à réintroduire dans le sol les nutriments provenant de la végétation. 2.4 Risques liés à la pollution Les risques naturels chroniques ne sont souvent pas considérés comme tels et sont difficilement identifiables, bien qu'ils puissent frapper un grand nombre de personnes. Dans de nombreux cas, leur potentiel de destruction est comparable à celui de la pollution, phénomène d'origine anthropique. Un risque de ce type, dont l'ampleur n'a été reconnue que récemment, est le radon, un gaz radioactif associé à certains types de roches et qui remonte jusqu'à la surface de la Terre avant de pénétrer dans les habitations. À l'heure actuelle, on estime qu'au Royaume-Uni, 2 500 personnes meurent chaque année d'un cancer des poumons dû au radon. Un autre exemple est celui du fluor, responsable de graves déformations des os (la fluorose) parmi les populations de l'Inde et de la Chine et qui provient respectivement de la contamination de l'eau potable et de la nourriture par la combustion du charbon. La présence insuffisante dans l'environnement d'un élément essentiel entraîne parfois des risques de ce genre ; il est clair que la consommation de produits agricoles ayant poussé sur des sols à faible teneur en sélénium provoque chez l'homme des affections géochimiques, au niveau du coeur notamment. Les cultures et le bétail sont également victimes de carences ou de quantités excessives de certains éléments naturels d'origine géologique tels que le cuivre et le zinc. 3 PRÉVISION ET PRÉVENTION DES RISQUES NATURELS Les questions fondamentales, que sous-tendent les sciences de l'environnement, à savoir comment reconnaître ce qui est naturel, ce qui est anthropique et ce qui est une combinaison des deux, sont essentielles dans l'étude des risques. Les facteurs qui servent à déterminer les risques sont : la zone du sinistre, l'ampleur de l'impact, la durée de l'impact, la fréquence du choc et le caractère prévisible. Un concept important en matière de prévision est la période de récurrence, c'est-à-dire le délai moyen dans lequel un événement d'une ampleur donnée est susceptible de se reproduire. La perception qu'a le public de la gravité d'un risque est influencée par de nombreux facteurs, mais en général un risque sera plus facilement accepté s'il provoque fréquemment des dégâts relativement peu importants que s'il est la cause de dommages considérables survenant rarement. Bon nombre de risques naturels, tels que les séismes, sont inévitables, mais des mesures peuvent être prises pour minimiser leur impact. Les bâtiments peuvent ainsi être construits de manière à résister aux séismes, les conséquences des inondations peuvent être réduites par le recours à des bassins de dérivation ou par la construction de digues et par la mise en garde et l'information de la population avant l'arrivée de tempêtes importantes. On sait maintenant qu'il est tout à fait possible de prévoir un certain nombre de risques se manifestant souvent de façon cyclique et en liaison avec des phénomènes tels que les taches solaires et l'orbite lunaire.