Reverdy, Pierre - littérature française.
Publié le 30/04/2013
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Reverdy, Pierre - littérature française. Reverdy, Pierre (1889-1960), poète français qui fut considéré par les surréalistes comme leur précurseur. Fils de négociants en vin, il fit des études dans le Languedoc qu'il interrompit pour venir vivre à Paris. Établi à Montmartre, il se lia avec les peintres et les poètes du Bateau-Lavoir (Juan Gris, Pablo Picasso, Max Jacob, Apollinaire). Engagé volontaire au début de la Première Guerre mondiale, il fut réformé, et devint, à son retour, correcteur dans une imprimerie. Ses premiers recueils de poésie (Poèmes en prose, 1915 ; la Lucarne ovale, 1916 ; les Ardoises du toit, 1918) et un roman le Voleur de Talan, 1917) lui valurent d'emblée l'estime des écrivains de la nouvelle génération. Fondateur de la revue Nord-Sud, (1917-1918), il y publia des textes qui firent de lui un véritable précurseur du mouvement surréaliste : Breton écrivit notamment, dans le Manifeste du surréalisme de 1924, qu'il avait fait sienne la définition de l'image donnée par Reverdy dans le numéro de mars 1918 de cette revue. De fait, il imposa un sens nouveau de l'immédiateté et du mystère et opéra une rupture radicale avec le symbolisme en dépouillant le langage de tout artifice. En 1926, il se retira dans la Sarthe, près de l'abbaye de Solesmes, pour entreprendre un « dialogue secret « avec Dieu. Lors de cette retraite mystique, il regroupa ses poèmes écrits entre 1915 et 1922 dans Plupart du temps. Le volume Main-d'oeuvre accueillit ses autres poèmes. À la quête sereine de Grandeur nature (1925) ou de la Balle au bond (1928) succéda le tourment violent de Ferraille (1937) et du Chant des morts (1944-1948), accompagné de dessins de Picasso. Reverdy fit d'ailleurs souvent appel aux peintres cubistes pour illustrer ses oeuvres (notamment à Juan Gris pour Au soleil du plafond, 1955 et à Georges Braque pour Recueil de poèmes, 1960). Dans ses essais (le Gant de crin, 1926 ; le Livre de mon bord, 1948 ; En vrac, 1956), il s'efforça de cerner ce « lyrisme de la réalité « que seule la poésie, selon lui, est susceptible de capter. Ses ouvrages posthumes (comme Cette émotion appelée poésie, 1974) participent de cette même recherche. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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