Résumé des milles et une nuits
Publié le 26/09/2013
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Sommaire TOC \o "1-3" \h \z \u SHERERAZADE PAGEREF _Toc247125059 \h 1 ALI BABA PAGEREF _Toc247125060 \h 2 ALI COGIA PAGEREF _Toc247125061 \h 3 Histoire de sidi Nouman PAGEREF _Toc247125062 \h 4 Histoire du calender fils du roi PAGEREF _Toc247125063 \h 5 Histoire Hassan le cordier PAGEREF _Toc247125064 \h 6 Le pécheur et le génie PAGEREF _Toc247125065 \h 7 Histoire du jeune roi des îles noires PAGEREF _Toc247125066 \h 8 Les trois princes amoureux PAGEREF _Toc247125067 \h 10 Histoire d'ahmed et de la dée banou PAGEREF _Toc247125068 \h 11 Histoire du petit bossu PAGEREF _Toc247125069 \h 12 SHERERAZADE Scheherazade, fille aînée du grand vizir, choisit d'épouser Schahriar, le roi de Perse. Ce monarque, pour se venger sur la gent féminine de la 4 trahison de sa première femme, épouse chaque nuit une jeune vierge et, leur union consommée, la met à mort avec l'aube. Durant sa nuit de noce, avec la complicité de sa soeur Dinarzade, Scheherazade réussit à captiver le roi par une histoire dont le atin interrompt le cours. La curiosité du roi lui fait différer une première fois l'exécution de Scheherazade. Chaque nuit, elle continue alors à raconter un nouveau récit inachevé au roi éprouvant de plus en plus d'affection et de respect pour sa charmante conteuse, qui lui a entre temps donné trois fils. Mais ce n'est qu'au bout de mille et une nuits qu'il décide de laisser la vie sauve à Scheherazade. Il était une fois, la fille du Grand Vizir, Schéhérazade qui toutes les nuits racontait au prince un nouveau conte. C'est ainsi que naquirent " Alibaba et le s40 voleurs ", " le pêcheur et le génie ", " le prince et la dame de beauté ", " l'histoire du petit bossu ", " Ali Cogia, marchand de Bagdad " ... retrouvez leurs univers grâce aux illustrations du livre de Charlotte Gastaut. Envolez vous pour l'Orient sur le merveilleux tapis volant des rêves... Le sultan Shâriyâr, déçu par l'infidélité de son épouse, la fait mettre à mort, et afin d'éviter d'être à nouveau bafoué, il décide d'assassiner chaque matin la femme qu'il aura épousée la veille. Shéhérazade, la fille du grand vizir, se porte alors volontaire pour épouser le sultan et, par le fait même, faire cesser le massacre : habile conteuse, chaque nuit, elle raconte au sultan un fragment d'histoire dont la suite est reportée au lendemain. Le calife dont la curiosité est excitée ne peut se résoudre à tuer la jeune femme ; il reporte l'exécution de jour en jour afin de connaître la suite du récit commencé la veille. Peu à peu, Shéhérazade gagne la confiance de son mari...À la fin du livre, le sultan s'aperçoit que pendant les presque trois ans écoulés, Schéhérazade lui a aussi fait trois beaux enfants, et renonce pour cette raison à la faire exécuter. Le calife, déçu de l'infidélité de son épouse, la fait tuer, pour éviter d'être à nouveau trompé. il décide d'exécuter chaque matin la femme, épousée la veille. Shéhérazade, la fille du grand vizir, se porte volontaire pour épouser le sultan pour faire cesser le massacre. Toutes les nuits, elle raconte au sultan un morceau d'histoire dont la suite est reportée au lendemain. Le calife, curieux de connaitre la suite reporte l'exécution. Au bout de 3 trois ans, mille histoires ont été contées, 3 enfants sont nés, le calife abandonne sa vengeance. ALI BABA En Perse, vivaient deux fr?res Ali Baba et Cassim. Le premier ?tait un pauvre b?cheron et le second un riche marchand. Or un jour quand Ali Baba coupait du bois, il entendit une troupe de cavaliers. Celui qui ?tait leur chef dit une formule magique : "S?same, ouvre-toi!" et la porte d'une grotte s'ouvrit. Stup?fait, Ali Baba r?p?ta la m?me phrase magique, d?couvrit un tr?sor, prit de l'or et repartit. Plus tard, Cassim jaloux de son fr?re, alla ? la grotte ? son tour mais se fit couper en quatre morceaux par les voleurs car il avait oubli? la formule! Mais Ali Baba r?cup?ra son corps. Quand les voleurs revinrent ? la caverne, ne voyant plus Cassim, ils se dirent qu'il avait un complice. Le chef envoya alors un homme au village afin de rep?rer la maison d'Ali Baba. Comme le plan ?choua gr?ce ? Morgiane, une esclave d'Ali Baba, les voleurs se cach?rent ensuite dans des jarres. mais ils se firent br?ler par Morgiane avec de l'huile bouillante! Quelques temps plus tard, le chef des voleurs, toujours d?cid? ? se venger, se d?guisa en marchand de tapis et prit le nom de Cogia Hussein. Il sympathisa avec le fils d'Ali Baba qui l'invita ? d?ner. Heureusement, Morgiane le reconnut, dansa ? la fin du repas et poignarda Cogia Hussein. Elle se maria avec le fils d'Ali Baba. Le secret de la grotte se transmit de p?re en fils et ils v?curent riches et heureux pour toujours !! Un jour, alors qu' Ali Baba un pauvre bucheron coupait du bois, il entendit des cavaliers dire une formule magique : "Sésame, ouvre-toi!". Puis, la porte d'une grotte s'ouvrit. Ali Baba répéta la même phrase, il y découvrit alors un trésor, prit de l'or et repartit. Jaloux, cassim son frere alla à la grotte mais se fit tuer par les voleurs car il avait oublié la formule! Mais Ali Baba récupéra son corps. De retour, les voleurs comprirent que Cassim avait un complice car celui_ci avait disparu. Ils essayèrent par plusieurs moyens de retrouver ce complice mais Morgiane, une esclave d'Ali Baba découvrirent leur stratagème. Elles les fit bruler pour certains et poignarder pour d'autres. Elle se maria alors avec le fils d'Ali Baba. Le secret de la grotte se transmit de père en fils et ils vécurent riches et heureux pour toujours !! ALI COGIA Sous le règne du calife Haroum al-Rachid , il y avait à bagdad un marchand nommé Ali Cogia qui vivait content de ce que son négoce lui produisait.Il eut trois jours de suite un songe dans lequel un vieillard le réprimandait de ce qu'il ne s'était pas encore acquitté du pélerinage de la Mecque. Il y avait à Bagdad un commerçant nommé Ali Cogia. Il vivait de ce que son commerce lui rapportait et demeurait dans la maison héritée de son père, sans femme, ni enfant.Un jour, un vieillard demanda à Ali Cogia s'il était déjà aller à La Mecque. Il répondit non. En bon musulman, il décida de s'y rendre. Il vendit toute sa marchandise et en reçut 100 pièces d'or. Il les mit dans un vase et finit de le remplir avec des olives. Il remit le vase à un ami commerçant et lui demanda de le garder jusqu'à son retour.Ali partit à La Mecque. Mais comme il avait entendu parler des merveilles de l'Egypte, il se rendit à Alexandrie, puis visita Le Caire et enfin, les diverses pyramides. En comptant le séjour qu'il avait fait dans chaque ville, cela faisait presque 7 ans qu'il n'était pas rentré à Bagdad. Un soir, l'ami possédant le vase d'Ali voulut manger une olive. Malheureusement, comme il trouva toutes les olives du dessus pourries, il voulut vérifier l'état des autres olives. Il renversa le vase, trouva les pièces et s'en empara. Le lendemain, il alla racheter des olives et les mit dans le vase.Ali arriva et récupéra son vase. A sa grande surprise, toutes les pièces avaient disparu. Inquiet, il retourna chez son ami. Il lui dit qu'il ne retrouvait plus le contenu du vase. Son ami répondit qu'il y avait que des olives. Ali s'énerva et l'amena devant le sultan. Il raconta l'histoire au sultan.ENIGME : Si tu étais le sultan, qu'aurais-tu fait, à sa place ? Aurais-tu innocenté ou accusé l'ami d'Ali ? J'aurais goûté les olives. Si elles étaient pourries, l'ami d'Ali serait innocenté car il ne les aurait pas touchées or les olives étaient bonnes : cela voulait dire que l'ami d'Ali avait touché aux olives donc au vase. Finalement, l'ami d'Ali fut accusé et dut rendre les pièces à Ali. Ali Cogia, un commerçant de bagdad, décida d'aller à la mecque. Il vendit toute sa marchandise et en reçut 100 pièces d'or. Il les mit dans un vase et finit de le remplir avec des olives. Il remit le vase à un ami commerçant et lui demanda de le garder jusqu'à son retour. Ali voyagea pendant 7 ans, pendant ce temps son ami décpuvrit le trésor sous les olives. Il remplaçea l'or par des olives. A son retour, ali découvrit que toutes les pièces avaient disparues. Il raconta son histoire au sultan, qui condamna l'ami à la prison et à rembourser son vol. Histoire de sidi Nouman Pour avoir découvert que sa femme Amine était une femme vampire se nourrissant de cadavres la nuit, Sidi Nouman est puni et trans-formé en chien par cette dernière. Heureusement, une magicienne bien intentionnée lui rend son aspect humain. Il raconte au calife comment elle l'a aidé à se venger.« Les choses se passèrent comme la jeune magicienne me l'avait prédit. Amine ne fut pas longtemps à rentrer. Comme elle s'avançait, je me présentai à elle, l'eau dans la main, prêt à la lui jeter. Elle fit un grand cri ; et, comme elle se fut retournée pour regagner la porte, je lui jetai l'eau en prononçant les par-les que la jeune magicienne m'avait enseignées ; et aussitôt elle fut changée en une jument « À l'instant, et dans la surprise où elle était, je la saisis aux crins ; et, malgré sa résistance, je la tirai dans mon écurie. Je lui passai un licou, et, après l'avoir attachée en lui reprochant son crime et sa méchanceté, je la punis à grands coups de fouet, si longtemps que la lassitude enfi n m'obligea de cesser ; mais je me réservai de lui faire chaque jour un pareil châtiment5 « Commandeur des croyants, ajouta Sidi Nouman en achevant son histoire, j'ose espérer que Votre Majesté ne désapprouvera pas ma conduite, et qu'elle trouvera qu'une femme si méchante et si pernicieuse6 est traitée avec plus d'indulgence qu'elle ne mérite. « Quand le calife vit que Sidi Nouman n'avait plus rien à dire : « Ton histoire est singulière, lui dit le sultan, et la méchanceté de ta femme n'est pas excusable. Aussi je ne condamne pas absolument le châtiment que tu lui en as fait sentir jusqu'à présent. Mais je veux que tu considères combien son supplice est grand d'être réduite au rang des bêtes, et je souhaite que tu te contentes de la laisser faire pénitence en cet état. Je t'ordonnerais même d'aller t'adresser à la jeune magicienne qui l'a fait métamorphoser de la sorte, pour faire cesser l'enchantement, si l'opiniâtreté et la dureté incorrigibles des magiciens et des magiciennes qui abusent de leur art ne m'étaient connues, et que je ne craignisse de sa part contre toi un effet de sa vengeance plus cruel que le premier. « . Goule : femmevampire dans les contes orientaux. 2. Calife : souverainchez les musulmans. 3. Cavale : jumentde race. 4. Châtier : punir. 5. Châtiment : punition. 6. Pernicieuse : diabolique. Transformé en chien par sa femme, Amine, pour avoir découvert que celle-ci était une femme Vampire, Sidi Nouma rencontra une magicienne qui lui rendit forme humaine et l'aida à transformer sa femme en Jument. Il la punit à grands coups de fouet mais fut excuser par le sultan qui décida de laisser sa femme dans l'état où elle était, considérant que sa pénitence serait plus dure. Histoire du calender fils du roi Histoire Hassan le cordier Le pécheur et le génie un pêcheur trouve une bouteille dans la mer l'ouvre, un génie en sort et apprend au pêcheur qu'il a promis de tuer celui qui ouvrirait la bouteille pour le libérer. Il raconte son histoire. Ensuite le pêcheur pour le persuader de ne rien faire de son dessein lui raconte une histoire illustrant son propos (). Le génie lui conte à son tour une histoire qui vient contredire celle du pêcheur. Le pêcheur parvient à tromper le génie et l'enferme à nouveau dans la bouteille. Celui-ci supplie le pêcheur de le libérer, lui raconte encore une histoire pour l'en persuader et promet de le rendre riche. C'est alors qu'il lui révèle le chemin d'un lac avec des poissons de quatre couleurs dont il tira un bon prix à condition qu'il n'en pêche qu'un par jour. Le pêcheur se rend au lac, pêche un poisson bizarre et l'apporte au sultan Le sultan lui en donne un bon prix, le confie au vizir pour qu'il l'amène aux cuisines. La cuisinière prépare le poisson et c'est alors qu'une femme sort du mur en lançant des imprécations contre le poisson tout carbonisé. La cuisinière en parle au vizir qui redemande le lendemain un poisson et rebelote. L'histoire arrive aux oreilles du sultan qui demande au pêcheur de l'emmener au lac. Le lac est proche du palais, pourtant le sultan ne le connaissait pas. Le sultan explore les lieux et découvrent un palais vide. Seul y figure un homme dont le buste est une statue immobile. L'homme raconte son histoire : c'est sa femme par vengeance qui l'a mis dans cet état car elle est une grande enchanteresse. Elle a également transformé sa ville en lac et ses habitants en poissons. Le sultan parvient par ruse à contraindre la femme à supprimer ses enchantements et à la tuer ensuite. Un pauvre pêcheur trouva un jour, un vase de cuivre dans ses filets. Par curiosité il l'ouvrit et un génie en sortit. Celui-ci lui annonça qu'il avait promis de tuer celui qui ouvrirait le vase pour le libérer. Par une ruse, le pêcheur parvient à tromper le génie et l'enferme à nouveau dans le vase. Celui-ci supplie le pêcheur de le libérer en lui promettant de le rendre riche. C'est alors qu'il lui révèla le chemin d'un lac avec des poissons de quatre couleurs dont il tira un bon prix à condition qu'il n'en pêche qu'un par jour. Il l'apporta au vizir qui le fit cuisiner. Alors que la cuisinière préparait le poisson, 'une femme sortit du mur en lançant des imprécations contre le poisson carbonisé. Averti du phénomène, Le sultan demanda au pêcheur de l'emmener au lac pour explorer les lieux. Il y découvritun château fort vide. Seul y figure un homme dont le buste est réél et le bas une statue en marbre noire. L'homme-statut raconta alors son histoire au sultan curieux. Celui-ci supplie le pêcheur de le libérer, lui raconte encore une histoire pour l'en persuader et promet de le rendre riche. C'est alors qu'il lui révèle le chemin d'un lac avec des poissons de quatre couleurs dont il tira un bon prix à condition qu'il n'en pêche qu'un par jour. Le pêcheur se rend au lac, pêche un poisson bizarre et l'apporte au sultan Le sultan lui en donne un bon prix, le confie au vizir pour qu'il l'amène aux cuisines. La cuisinière prépare le poisson et c'est alors qu'une femme sort du mur en lançant des imprécations contre le poisson tout carbonisé. La cuisinière en parle au vizir qui redemande le lendemain un poisson et rebelote. L'histoire arrive aux oreilles du sultan qui demande au pêcheur de l'emmener au lac. Le sultan explore les lieux et découvrent un palais vide. Seul y figure un homme dont le buste est une statue immobile. L'homme raconte son histoire : c'est sa femme par vengeance qui l'a mis dans cet état car elle est une grande enchanteresse. Elle a également transformé sa ville en lac et ses habitants en poissons. Le sultan parvient par ruse à contraindre la femme à supprimer ses enchantements et à la tuer ensuite. Histoire du jeune roi des îles noires Dinarzade avait tant d'impatience d'entendre la suite du conte de la nuit précédente, qu'elle appela sa soeur de fort bonne heure : Ma chère soeur, lui dit-elle, si vous ne dormez pas, je vous supplie de continuer le merveilleux conte que vous ne pûtes achever hier. -- J'y consens, répondit la sultane ; écoutez-moi : Vous jugez bien, poursuivit-elle, que le sultan fut étrangement étonné quand il vit l'état déplorable où était le jeune homme : « Ce que vous me montrez là, lui dit-il, en me donnant de l'horreur, irrite ma curiosité ; je brûle d'apprendre votre histoire, qui doit être, sans doute, fort étrange ; et je suis persuadé que l'étang et les poissons y ont quelque part : ainsi, je vous conjure de me la raconter ; vous y trouverez quelque sorte de consolation, puisqu'il est certain que les malheureux trouvent une espèce de soulagement à conter leurs malheurs. -- Je ne veux pas vous refuser cette satisfaction, repartit le jeune homme, quoique je ne puisse vous la donner sans renouveler mes vives douleurs ; mais je vous avertis par avance de préparer vos oreilles, votre esprit et vos yeux même à des choses qui surpassent tout ce que l'imagination peut concevoir de plus extra-ordinaire. « HISTOIRE DU JEUNE ROI DES ÎLES NOIRES « Vous saurez, seigneur, continua-t-il, que mon père, qui s'appelait Mahmoud, était roi de cet état. C'est le royaume des Îles Noires, qui prend son nom des quatre petites montagnes voisines : car ces montagnes étaient ci-devant des îles ; et la capitale, où le roi mon père faisait son séjour, était dans l'endroit où est présentement cet étang que vous avez vu. La suite de mon histoire vous instruira de tous ces changements. « Le roi mon père mourut à l'âge de soixante-dix ans. Je n'eus pas plus tôt pris sa place, que je me mariai ; et la personne que je choisis pour partager la dignité royale avec moi, était ma cousine. J'eus tout lieu d'être content des marques d'amour qu'elle me donna ; et, de mon côté, je conçus pour elle tant de tendresse, que rien n'était comparable à notre union, qui dura cinq années. Au bout de ce temps-là, je m'aperçus que la reine ma cousine n'avait plus de goût pour moi. « Un jour qu'elle était au bain l'après-dînée, je me sentis une envie de dormir, et je me jetai sur un sofa. Deux de ses femmes qui se trouvèrent alors dans ma chambre, vinrent s'asseoir, l'une à ma tête, et l'autre à mes pieds, avec un éventail à la main, tant pour modérer la chaleur, que pour me garantir des mouches qui auraient pu troubler mon sommeil. Elles me croyaient endormi, et elles s'entretenaient tout bas ; mais j'avais seulement les yeux fermés, et je ne perdis pas une parole de leur conversation. « Une de ces femmes dit à l'autre : « N'est-il pas vrai que la reine a grand tort de ne pas aimer un prince aussi aimable que le nôtre ? -- Assurément, répondit la seconde. Pour moi, je n'y comprends rien, et je ne sais pourquoi elle sort toutes les nuits, et le laisse seul. Est-ce qu'il ne s'en aperçoit pas ? -- Hé ! comment voudrais-tu qu'il s'en aperçût ? reprit la première : elle mêle tous les soirs dans sa boisson un certain suc d'herbe qui le fait dormir toute la nuit d'un sommeil si profond, qu'elle a le temps d'aller où il lui plaît ; et à la pointe du jour, elle vient se recoucher auprès de lui ; alors elle le réveille, en lui passant sous le nez une certaine odeur. « « Jugez, seigneur, de ma surprise à ce discours, et des sentiments qu'il m'inspira. Néanmoins, quelque émotion qu'il me pût causer, j'eus assez d'empire sur moi pour dissimuler : je fis semblant de m'éveiller et de n'avoir rien entendu. « La reine revint du bain ; nous soupâmes ensemble, et, avant que de nous coucher, elle me présenta elle-même la tasse pleine d'eau que j'avais coutume de boire ; mais au lieu de la porter à ma bouche, je m'approchai d'une fenêtre qui était ouverte, et je jetai l'eau si adroitement, qu'elle ne s'en aperçut pas. Je lui remis ensuite la tasse entre les mains, afin qu'elle ne doutât point que je n'eusse bu. « Nous nous couchâmes ensuite, et bientôt après, croyant que j'étais endormi, quoique je ne le fusse pas, elle se leva avec si peu de précaution, qu'elle dit assez haut : « Dors, et puisses-tu ne te réveiller jamais ! « Elle s'habilla promptement, et sortit de la chambre... « En achevant ces mots, Scheherazade, s'étant aperçu qu'il était jour, cessa de parler. Dinarzade avait écouté sa soeur avec beaucoup de plaisir. Schahriar trouvait l'histoire du roi des Îles Noires si digne de sa curiosité, qu'il se leva fort impatient d'en apprendre la suite la nuit suivante... Les trois princes amoureux Un sultan possède trois fils : Houssain, Ahmed et Ali. Il y a dans son palais une merveilleuse princesse, Nourrounihar, qui est la fille son frère cadet. Ses trois fils en sont amoureux mais il ne sait pas à lequel la donner en mariage. Pour les départager, il leur propose une épreuve : chacun doit partir en voyage et ramener la chose la plus extraordinaire possible. Celui qui rapportera la chose la plus rare et la précieuse épousera la princesse. Histoire d'ahmed et de la fée banou Un sultan avait trois fils, Houssain (l'aîné), Ali (le cadet), et le plus jeune, Ahmed. Ils étaient tous trois amoureux de Nourounnihar, leur cousine élevée par le sultan. Comme chacun souhaitait se marier avec elle, le sultan trouva un moyen de les départager : celui qui trouvera l'objet le plus rare, le plus magique, et le plus merveilleux aura le droit d'épouser la princesse. Houssain acheta un tapis volant, Ali acheta un tuyau permettant de voir ce que l'on veut en regardant dedans. Ahmed acheta une pomme artificielle ayant le pouvoir de guérir celui qui la reniflerait. Quelques temps plus tard, ils se réunirent afin de se montrer leurs objets magiques. Quand Ali fit essayer son tuyau à ses frères en voulant voir Nourounnihar, il la vit, mais gravement malade. Ils décidèrent d'aller au palais grâce au tapis volant d'Houssain. Puis de sauver Nourounnihar, à l'aide de la pomme d'Ali. Peu après que Nourounnihar fut sauvée, le sultan annonça à ses enfants qu'il n'y avait plus d'autre solution que de faire un concours de tir à l'arc. La flèche d'Ali atterrit plus loin que celle d'Houssain. Quant à celle d'Ahmed, on ne la vit point retomber tant elle était tombée loin. Le sultan donna donc la main de Nourounnihar à Ali. Mais Ahmed continua à chercher sa flèche, qu'il finit par retrouver grâce a une fée, Pari-Banou. Un sultan indien a trois fils, Houssain, Ali et Ahmed. Tous trois sont amoureux de leur cousine Nourounnihar ("lumière" en arabe) et prétendent l'épouser. Pour les départager, le sultan les invite à voyager séparément et à ramener un présent rare et singulier. Il promet sa nièce en mariage à celui qui apportera le présent le plus original. Houssain découvre un tapis magique au royaume de Bisnagar. Ahmed découvre à Samarcande une pomme miraculeuse qui guérit toutes les maladies. Quant à Ali, il achète à un marchand de Shiraz un tuyau d'ivoire qui lui permet de voir au loin. Les trois frères se rencontrent pour comparer leurs trois présents. Grâce au tuyau d'ivoire, ils découvrent que la princesse est mourante. Le tapis magique leur permet d'arriver à temps pour la sauver grâce à la pomme magique. Le sultan refuse de départager ses trois fils, considérant que chacun des trois objets magiques a été nécessaire pour sauver la vie de la princesse. Il invite alors les trois frères à partictper à un concours de tir à l'arc. celui dont la flèche arrivera le plus loin pourra épouser la princesse. La flèche tirée par le prince Ahmed n'est pas retrouvée et c'est le prince Ali qui épouse la princesse. Le prince Ahmed part à la recherche de sa flèche et découvre que c'est la fée Peri-Banou qui en a prolongé la trajectoire. Il épouse la fée. Schaibar, le frère de Peri-Banou, tue le sultan et installe son beau-frère et sa soeur sur le trône. Histoire du petit bossu Un bossu, invité par un tailleur pour divertir son épouse, s'étrangle avec une arête de poisson et vient à mourir. Epouvantés, le tailleur et sa femme cherchent à se débarrasser du corps de cet encombrant personnage. C'est ainsi que le pauvre bossu va voyager entre les mains d'un médecin, d'un fournisseur du sultan et d'un marchand. Ce dernier fut arrêter et condamner a la peine de mort mais chaque personnage se dénonça pour éviter l'accusation d'un innocent. Ils apprirent que le bossu était alors le fou du sultan Résumé L'histoire débute avec un tailleur, qui se promène avec sa femme et rencontre un bossu. Celui-ci est joyeux et, désirant se divertir, le tailleur l'emmène manger chez lui. Pendant le repas, le bossu avala, par malheur1, une grosse arête ou un os, dont il mourut en peu de moments, sans que le tailleur et sa femme y puissent remédier. Craignant qu'on les accuse du meurtre, le tailleur et sa femme décident de le transporter chez un médecin juif. Là, ils donnent une forte somme d'argent à la servante afin qu'elle appelle son maître et qu'il vienne soigner l'homme qu'ils leur amènent. Alors qu'elle s'exécute, ils posent le bossu sur une marche de l'escalier, et retournent chez eux. Le médecin, dans sa hâte de satisfaire ses riches clients, s'avança vers l'escalier avec tant de précipitation, qu'il n'attendit point qu'on2 l'éclairât, et venant à rencontrer le bossu, il lui donna du pied dans les côtes si rudement qu'il le fit rouler jusqu'au bas de l'escalier. Le voyant mort, il se croit coupable de l'avoir tué et réveille sa femme pour lui faire part du malheur. Celle-ci suggère de faire passer le corps du bossu dans la maison de leur voisin musulman. Il est pourvoyeur du roi et les animaux dévorent souvent sa nourriture. Il se peut donc qu'ils dévorent le corps du bossu. Le médecin et sa femme le font donc descendre dans la cuisine du musulman et l'appuient contre un mur. Le pourvoyeur rentre chez lui quelques instants plus tard, et découvre un homme debout dans sa cuisine. Croyant que c'est celui qui dévore ses vivres, il frappe le bossu et lui donne plusieurs coups de bâton.3 Le cadavre tombe le nez contre terre. Le pourvoyeur redouble ses coups ;mais remarquant enfin que le corps qu'il frappe est sans mouvement, il s'arrête pour le considérer. Alors voyant que c'était un cadavre, la crainte commença de succéder à la colère. Il décide donc de couvrir son crime et le transporte dans une rue, où il l'abandonne, appuyé contre un mur. C'est par là que passe un marchand chrétien ivre, qui s'arrêta, pour4 quelque besoin, contre la boutique où le pourvoyeur du sultan avait mis le corps du bossu, lequel, venant à être ébranlé, tomba sur le dos du marchand, qui, dans la pensée que c'était un voleur qui l'attaquait, le renversa par terre d'un coup de poing qu'il lui déchargea sur la tête : il lui en donna beaucoup d'autres ensuite et se mit à crier au voleur. Un garde arrive et le conduit en prison, avec le corps du bossu. Le lendemain, il est condamné à mort, et alors qu'on va le pendre, le pourvoyeur se dénonce, disant que c'est lui qui a commis le crime. Il prend donc sa place, mais le médecin se dénonce à son tour, et puis le tailleur. On apprend ensuite que le bossu est en fait le bouffon du roi, et que celui-ci l'adore. Ayant entendu parler de l'histoire, il ordonne d'amener dans son palais le corps du bossu et les différents accusés. Le juge obéit, prit le5 chemin du palais avec le tailleur, le médecin juif, le pourvoyeur et le marchand chrétien, et fit porter par quatre de ses gens le corps du bossu. Quand il eut entendu l'histoire, il la fit consigner par son historiographe, en s'émerveillant qu'une telle histoire existe. Là, le marchand chrétien dit en avoir une meilleure et notre conte se termine alors qu'il s'apprête à raconter. Par la suite, chacun des protagonistes raconte une histoire pour tenter d'échapper à la mort. Arrivé à la fin de tous les récits enchâssés, le barbier se rend compte que le bossu n'est pas mort. Il lui ôte l'arête de la gorge, et le guérit. Grâce au barbier, le tailleur n'est plus condamné à mort, et tous peuvent repartir sains et saufs. Le tailleur reçoit, en plus de sa liberté, une robe du sultan.
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