Renée au miroir La curée
Publié le 12/02/2013
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I-Une scène de folie Cette scène devant le miroir est représentée comme un passage hallucinatoire. Renée « crut voir se lever les figures de Saccard et de Maxime «. Tout le passage est fait de façon à ce qu’on remarque la folie croissante de Renée. On observe d’ailleurs que l’imagination était sur le point de passer à la réalité au moment où Renée « regard[e] les deux apparitions sortir des ombres légères de la glace « elle recule d’un pas comme si la peur que les deux hommes sortent réellement du miroir l’envahissait. C’est le début de l'effondrement de Renée qui est au bord de la folie. II- La souffrance de Renée lors de sa prise de conscience Renée se trouve seule, dans une pièce, venant de se faire humilier par son mari et son beau-fils. Elle est seule face à son destin. Peu à peu elle se rend compte de ce qu’il vient de se produire et commence à méditer sur sa vie. Elle regrette toute sa vie et le verbe « assistait « indique qu’elle n’a pas eu le choix, elle a subit sa vie. Elle prend d'abord conscience du rôle joué par Saccard puis celui joué par Maxime. Renée est « le produit véreux «de ces deux hommes ". Elle comprend alors que « Saccard l'avait jetée comme un enjeu, comme une mise de fonds, et que Maxime s'était trouvé là, pour ramasser ce louis tombé de la poche du spéculateur « et qu’ « Elle restait une valeur dans le portefeuille de son mari «. « de l’or et de la chair « fait allusion à la richesse et aux êtres. D’ailleurs elle compare ce « tapage de l’or et de la chair « à une « sève mauvaise «. Le gout de la richesse et de la chair, qui au fil du temps l’ont envahi « jusqu’aux genoux, jusqu’au ventre, puis jusqu’aux aux lèvres «, pour finalement arriver à son apogée : « le flot passer sur sa tête «. Tout sa vie Renée a souffert de ce milieu qui n’est intéressé que par l’or et par la chair, mais sa souffrance n’est pas finie, elle continue jusqu’au bout : « en lui battant le crâne à coups pressés «. Nous pouvons d’ailleurs relever le champ lexical du mal, de la souffrance, qui est présent tout au long du passage : « battant «, « à coups pressés «, « honteuses «, « viol «, « mal «, « honte «, « déchirée «, « cria «, « révolta «, « enfer « et « noire «, qui souligne le mal-être de Renée.
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