relations americano sovietique 1947 1991 (Histoire)
Publié le 26/02/2011
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tLes relations américano-soviétiques, 1947/1991.
A la fin de la seconde guerre mondiale, les relations internationales sont dominées par l’affrontement entre les deux superpuissances qui sortent victorieuses de la guerre : les Etats Unis et l’URSS. Les deux Grands tels qu’on les appelle désormais ne sont plus alliés mais ennemis sur tous les terrains : l’armement, l’économie, le modèle culturel, la conquête de l’espace, entres autres. Entre 1945 et 1947, la politique expansionniste de Staline en Europe de l’ouest affole les alliés qui forment le bloc occidental.
Comment évoluent les relations américano-soviétiques entre 1947 et 1991 ? C’est ce que nous allons étudier en nous intéressant dans un premier temps à la guerre froide de 1947 à 1962, puis dans un second temps à la période de détente entre 1962 et 1975 et dans un dernier temps à la guerre fraiche et à la fin de l’affrontement est/ouest, de 1975 à 1991.
La guerre froide débute en 1947, et elle oppose le modèle idéologique américain au modèle soviétique. En mars 1947, Truman, le président américain, énonce devant le congrès sa politique du « containment » que l’on peut traduire par politique de l’endiguement. Celle-ci vise à encercler le bloc soviétique par ses alliés afin de freiner l’expansionnisme de Staline. C‘est la doctrine Truman. Les soviétiques répliquent en septembre 1947 avec la doctrine Jdanov qui expose leur modèle idéologique et ils créent le Kominform, qui relie tous les partis communistes pro-soviétiques du monde à Moscou. Dans sa doctrine, Jdanov compare l’impérialisme américain à la folie du nazisme qui à plonger le monde dans le conflit le plus meurtrier de son histoire. Les américains afin d’aider le monde à se reconstruire après 1945 mettent en place le plan Marshall, une aide financière destinée à la reconstruction des Etats dévastés. Cette aide est acceptée par un grand nombre d’Etats mais tous les pays sous influence soviétique refusent cette aide. Cela achève de scinder le monde en deux blocs, avec a la tête de chacun d’eux un des Grands dont personne ne remet en cause le leadership.
Cette période est marquée par des fortes tensions entre les deux blocs, mais Etat Unis et Urss ne s’affronte pas directement si ce n’est par pays interposés. Mais des crises surviennent et le blocus de Berlin par les soviétiques en 1949 peut être considéré comme la 1ere crise de la guerre froide, car c’est plus qu’une tension entre les deux blocs. L’Allemagne depuis 1945 est une source de désaccord entre les Etats Unis et L’URSS. Elle est scindée en quatre zones d’occupation, une française, une britannique, une américaine et enfin une zone soviétique. La ville de Berlin est elle aussi partagée en quatre mais très vite américains français et britanniques rassemblent leur zones respectives d’occupation pour former ce que l’on va appeler la trizone. Les soviétiques laissent un accès ferroviaire aux occidentaux pour qu’ils puissent ravitailler Berlin ouest mais en 1945, Staline décide d’organiser un blocus sur cette moitié de la ville pour forcer les alliés à quitter la ville. Mais le pont aérien permanant rend le blocus terrestre inutile et Staline le lève quelques mois plus tard. La guerre froide s’étend ensuite à l’Asie, notamment à la Corée, qui est sous occupation communiste au nord et sous domination américaine au sud. En 1950 les nord coréens attaquent le sud de la Corée. L’ONU met envoie un corps expéditionnaire en Corée pour repousser l’offensive nord coréenne. 90% des soldats qui partent sont américains. Les troupes américaines envahissent le Corée du Nord et sont repoussées par la Chine jusque derrière la frontière.
Staline meurt en 1953 et son successeur à la tête de l’URSS est Khrouchtchev. En 1956, il propose aux Etats Unis une « coexistence pacifique » qi permet a l’URSS de reconstruire quelque peu son économie qui souffre de la course à l’armement. Mais cela ne met pas fin aux crises, en 1961 et 1962 deux crises majeures éclatent, la crise de Berlin en 1961 et celle de Cuba en 1962. En 1959 une révolution éclate a cuba et renverse le dictateur d’extrême droite au pouvoir, Batista un pro américain. Il est remplacé par Fidel Castro, un communiste prosoviétique qui permet à l’URSS d’installer des missiles nucléaires sur son territoire qu’il pointe vers les Etats Unis. Ces derniers menacent de raser l’URSS s’ils lancent un seul missile contre leur territoire.
Le rapprochement entre les deux superpuissances s’opère alors que l’autorité de chacune sur son camp s’affaiblit. Depuis la fin des années 1950, la Chine critique ouvertement la politique de Khrouchtchev et, en particulier, la coexistence pacifique. En 1960, l’URSS qui désapprouve les récentes réformes chinoises, retire ses conseillers et suspend toute aide à son ancien allié. En 1969, des affrontements meurtriers se produisent à la frontière des deux pays.
En Europe de l’Est, Brejnev peine à imposer son autorité. Au nom de la souveraineté limitée, les troupes du pacte de Varsovie interviennent en Tchécoslovaquie en 1968. Cependant, l’URSS se résigne à voir la Roumanie de Ceausescu affirmer son autonomie.
Le leadership américain est lui aussi contesté. A partir de 1958, la France du général de Gaulle dénonce le poids du dollar dans les échanges internationaux et condamne l’intervention américaine au Vietnam (discours de Phnom Penh en 1966). Elle prône aussi une « Europe des Etats » indépendante des Etats-Unis. Ce rejet de l’atlantisme la conduit à refuser l’entrée du Royaume-Uni dans la CEE et à se retirer en 1966 des structures militaires de l’OTAN. Cependant, son attitude lors de la crise de Cuba montre qu’elle reste clairement dans le camp occidental.
L’atténuation de la guerre froide soulève de grands espoirs. Les deux Allemagne normalisent leurs relations avec le « traité fondamental » de 1972. En 1975, l’Acte final d’Helsinki garantit les frontières européennes existantes, la libre circulation des idées et des hommes sur le continent et le respect des droits de l’homme. Dans le même temps, des accords soviéto-américains visent à développer le commerce Est-Ouest, la coopération spatiale et la limitation des armements (ouverture des négociations SALT 2).
Toutefois, l’équilibre est fragile. Les Etats-Unis marquent des points importants en se rapprochant de la Chine. La détente ne met pas fin aux conflits périphériques. Aucun des deux camps ne renonce à défendre, voire à étendre sa zone d’influence. Les Etats-Unis envoient la CIA au Chili, pour favoriser le renversement du président socialiste Allende (1973). L’URSS bénéficie des succès communistes en Indochine, en Angola et au Mozambique (1975).
Gorbatchev est élu secrétaire du parti général d'union soviétique et est nommée à la tête de l'URSS en 1985. Dès son arrivée au pouvoir, conscient des difficultés et de la situation dans laquelle se trouve son pays, il décide d'entamer des réformes.
La politique de réforme qu'il va mener (la pérestroïka qui signifie reconstruction, restructuration) va toucher l'économie, le social, la politique avec pour objectif de réconcilier le communisme avec la démocratie, d'augmenter et de relever le niveau de vie des soviétiques. Concrètement, il va réintroduire le capitalisme et la notion de profit au sein de l'URSS dans l'agriculture et dans l'industrie en établissant de petites entreprises privées pour redynamiser l'économie. Il va également mettre en place un pluralisme politique et décide d'organiser des élections libres où chacun peut élire n'importe quel candidat. Il établie également la liberté d'expression, la transparence (ce que l'on appelle la Glasnost). Pour accompagner cette politique, il libère les prisonniers dissidents du goulag.
Gorbatchev mène également une nouvelle politique, il décide de désengager l'URSS vis-à-vis des démocraties populaires et de mettre fin à ce que l'on appelait jusque là, « la souveraineté limitée » de ces démocraties populaires. Lorsque Gorbatchev se rend en RDA (octobre 1989) pour le 40e anniversaire de cette dernière, il tient un discours et demande au dirigeant d'engager des réformes, de libéraliser le pays et il précise que toutes manifestations populaires contre le régime en place ne se traduirait pas par la répression de la part de l'URSS.
On note un rapproche entre l'URSS, le bloc oriental et les États-Unis. En 1987, est signé le traité de Washington qui met fin à la crise des euromissiles (SS20 et pershing2). Les deux pays prennent l'engagement de détruire les missiles de moyenne portée et les États-Unis renoncent à créer un bouclier spatial. Pour montrer la bonne volonté de l'URSS, Gorbatchev va également retirer les troupes d'Afghanistan (1988-1989). En 1991, est mis en place la START ( strategy arms reduction talks ) qui réduit de 30% les armements stratégiques.
Le désengagement de l'URSS et le discours de Gorbatchev sur la libéralisation aura pour conséquence l'effondrement du régime communiste dans chacun de ses états et d'abord en Pologne avec Lech Walesa premier président de l'état polonais élu librement. En Hongrie, le régime décide d'ouvrir le rideau de fer avec l'Autriche. Les Hongrois peuvent désormais circuler librement. Conséquence à cela, les Allemands de l'EST passe en Hongrie et de là rejoignent l'OUEST. Au cours du mois de septembre et de celui d'octobre, des manifestations populaires en RDA débouchent sur la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989. Dans les années 1990, l'Allemagne est réunifiée. Avec l'effet domino engendré, la Bulgarie, la Roumanie, les Tchèques voient la chute du régime communiste au sein de leur gouvernement.
De nombreux facteurs vont favoriser la disparition de l'URSS : la nomenklatura, les réformes qui désorganisent le pays et auxquelles toute une partie de la population soviétique s'oppose, la libération du régime communiste dans les démocraties populaires, le développement de la liberté d'expression... Tout cela encourage les mouvements séparatistes indépendant (émanant des minorités nationales composant l’URSS) au sein des républiques soviétiques (au nombre de 15).
Ces mouvements vont se dérouler de 1988 à 1991 .De ce fait, les républiques de l'URSS vont tour à tour prendre leur indépendance (Biélorussie, Ukraine dans un premier temps). Ces démocraties vont signer en 1991 (décembre), les accords de Minsk qui donne naissance à la communauté des États indépendants (CEI). Ceux-ci s'engagent à entretenir entre eux de bonnes relations. Toutes les républiques participent à la CEI saut les États Baltes. Le 25 décembre 1991
Les relations américano-soviétiques de 1947 à 1991 ont véritablement marqué la face du monde. La guerre froide au sens large du terme a été marquée par des phases de crise ou au contraire de rapprochement jusqu'à l'implosion de l'un des blocs, en l'occurrence celui du modèle soviétique, en 1991.
Depuis, c'est la fin d’un monde bipolaire, issu de la guerre froide et l’espoir d’un nouvel ordre mondial. Les Etats-Unis deviennent les seuls “ gendarmes du monde ”. Ils multiplient les interventions militaires pour imposer avec l’aide de l’ONU un nouvel ordre mondial. (Guerre du Golfe en 1991). Mais ils ne semblent pas plus que l’ONU capable d’imposer la paix et la sécurité dans le monde actuel. (Depuis 2002, en Irak par exemple).
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