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Regards profanes et regards savants sur le politique

Publié le 19/02/2011

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L’irruption des peuples sur la scène politique. Un homme une voix. Tout homme peut porter un jugement sur la chose publique, plus de distinction entre le savant et le profane en politique. Idéal d’universel, avec un certain nombre de bémols. Le SU est dans un premier temps masculin, question de compétence : pas besoin de compétence spécifique tant qu’on est un homme. La moitié de la population est dépendante d’une autre partie de la population. Question de l’universalité : âge, nationalité… Mais l’idéal est celui d’une compétence partagée (autre bémol) reste un idéal. Le sentiment de compétence n’est pas partagé. Ce sentiment est plus ou moins développé selon les tranches de population. Le principe de l’égalité dans les faits n’est pas établi. Quand on ne se sent pas compétent on ne participe pas (basique de sociologie politique). Si on suit l’idéal démocratique, on ne devrait plus distinguer le savant et le profane. Il reste intéressant de distinguer différents rapports. Cette distinction est empruntée à Durkheim qui la dit sacrée. Etablissement de règles spécifiques qui divise la société. En observant ces regards profanes on peut distinguer une série de conceptions différentes.

Des regards divergents sur la/le politique :

·         conception minimaliste et le rejet de la « politique politicienne « : les partis politiques, les hommes et les femmes politiques, la compétition politique. La politique se résumerait à ces affrontements dans le cadre d’élections concurrentielles. Conception restrictive qui pour beaucoup de citoyens la politique apparait comme un monde assez lointain. Elle s’accompagne d’un certain rejet, au moins un scepticisme. Mais pour l’intérêt général, que les politiques ne servent pas. La plupart des politiciens feraient seulement de la politique pour leur propre intérêt. Discrédit sur l’activité politique d’après 60% des personnes interrogées.

·         conception institutionnaliste et l’intérêt pour la chose publique : toujours dans un regard profane, de manière plus large la politique va pouvoir être entendue comme un ensemble d’actions en vue de décisions qui touchent aux affaires publiques et en vue de la mep de ces décisions. Est donc politique ce qui concerne la gestion des affaires de la cité, de la communauté des citoyens. Dès lors cette conception touche non seulement à l’action politique mais aussi à la pensée politique. Là aussi on doit adopter une certaine réserve, scepticisme dans cette approche plus large. Politique aussi vue comme qqch qui oppose, qui divise, même si plus du tout une vision minimaliste. Débats parfois violents, conflits. Les discutions politiques ne sont pas toujours les bienvenues. Dès lors que l’on engage une discussion politique, interlocuteurs mouvement de recul.

·         conception maximaliste : « Tout est politique « ! : conception maximaliste, extensive de la politique. On pourrait parler du politique dès lors qu’il existe des rapports de pouvoir, de domination entre les groupes sociaux.

 

Quelle est la particularité et la légitimité du discours des sciences sociales (SS) sur le politique ?

Du discours politique au discours sur le politique. Tendance à faire des SS un fondement de l’action politique. Les sociologues du XIXe sont convaincus qu’ils vont pouvoir agir sur la société par l’intermédiaire de la politique en apportant solutions et réponses aux problèmes de société. Se posent comme conseillers, avec un regard aiguisé et légitime sur la société (d’après eux). Durkheim par exemple qui veut dresser un diagnostique. Tentation de dire que la science a un regard plus spécifique et légitime à apporter sur la société, plus que le regard profane. Distinction de Weber entre jugement de valeur et jugement de fait. Là où l’homme/femme politique prescrit, le chercheur en sciences de l’homme et de la société cherche à expliquer. Même objet et postures très différentes. Pas discours normatif et prescriptif mais explication et compréhension des phénomènes. Autre distinction : le discours politique vs sur le politique est verrouillé, il n’offre pas de prise à la contradiction. Au contraire le discours scientifique et donc des SHS se caractérise par le fait qu’il donne les outils de sa propre contradiction. Essentiel à tout discours scientifique. Voir Popper.

Quel est l’objet de la science politique ? Si l’on considère que tout est politique, elle englobe aussi les autres sciences ? La musique est-elle un objet pour la science politique.

LA ou LE politique ? (livre de la collection Que sais-je, de Braud, la science politique)=une définition parmi d’autres. La politique est la scène où s’affrontent des individus et des groupes en compétition pour l’exercice du pouvoir. Le politique est un « champ social de contradictions et d’agrégations d’intérêts régulés par un pouvoir détenteur de la coercition légitime. Les auteurs prennent la peine de distinguer «. Le politique est plus large et englobe plus de phénomènes sociaux. La politique est simplement une scène de conflits tandis que l’autre parle des institutions et ce qui est sous-jacent, la structure sociale et la pensée politique, en plus des relations entres individus dans le monde politique. Ps d’accord. Certains manuels expliquent que la science politique a pour objet l’un ou l’autre. D’après Braud l’objet est bien LE politique donc sens large. Si on reprend sa définition, le politique inclut la politique. Ce qui va nous intéresser dans le cours est aussi précisément la constitution de la discipline et les différents emprunts fait à d’autres disciplines. Il faut donc s’intéresser à un objet politique nécessairement saisi de différentes manières par plusieurs disciplines.

Qui s’intéresse au politique ? Le droit est une des disciplines qui s’intéresse à l’objet politique, notamment droit constit, administratif. L’histoire aussi. Géographie. Sociologie. Anthropo… donc science po composée différentes branches, difficile donc de savoir ce qu’elle est. D’après le traité de sciences po ses branches sont la théorie politique, socio po, po publique, relations interna. Différences fondamentales. L’absence de monopole scientifique sur l’objet politique. La science politique comme discipline jeune. Institutionnalisation de la chose politique très tardive. Premier repère : fondation de l’école libre des sciences politiques fondé en 1871. Actuel sciences po Paris. On y enseigne tout sauf de la science po : du droit public, de l’économie politique, des finances publiques, histoire… ils ‘agit de former surtout la future élite po et adm de la IIIe. Science utile pour les politiciens. Après on voit apparaitre la science politique au singulier avec pas pour but de former personnel politique. Création en 1945 de l’IEP. Véritable naissance de la science po. Relations conflictuelles avec les autres disciplines. La nécessité d’une approche pluridisciplinaire. C’est pour ca que c’est introduction au politique et pas introduction à la science politique.

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