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Réécrire est-ce imiter ou innover ?

Publié le 18/05/2012

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De nombreuses œuvres ont été inspirées de celles d’auteurs de l’Antiquité ou sont des reprises de personnages déjà connus. La réécriture servait à certains d’apprendre en imitant le modèle. Mais, le sens premier du terme réécriture désigne le fait pour un écrivain de reprendre son travail dans le but de l’améliorer. Ainsi, on peut parler de Chateaubriand avec son œuvre Mémoires de ma vie dont la version définitive est intitulée Mémoires d’outre-tombe.

La réécriture est-elle juste une imitation d’un texte, ou au contraire est-ce le moyen pour créer personnellement à l’aide d’un texte source ?

Dans un premier temps, il sera utile de voir que réécrire c’est imiter. Puis, réécrire c’est innover.

 

 

I)                   Réécrire, c’est imiter

a)      Les auteurs anciens sont pris comme modèle

Les écrivains français classiques redécouvrent ceux de l’Antiquité, et les prennent donc pour modèle en cherchant à les imiter. Ils leur rendent ainsi hommage et citent leur sources dans leurs préfaces. Par exemple Phèdre de Racine, ce dernier s’inspire d’Hippolyte d’Euripide.  Ou encore La Fontaine qui utilise les récits en prose d’Esope pour composer ses Fables.

Les mythes inspirent différents auteurs. Ainsi, on retrouve Antigone, chez Sophocle, Anouilh, Bauchau. Anouilh fait d’Antigone une figure de la Résistance en 1944 et invite à considérer Antigone comme une résistance face à la collaboration de son oncle Créon. Or dans l’original, Sophocle réfléchissait sur les rapports conflictuels entre la loi de la cité et la loi de l’individu à un moment où la démocratie athénienne était en plein essor. Don Juan, le célèbre séducteur a été écrit par Tirso de Molina, mais a été repris par Molière.

 

b)      L’imitation du texte

Pour imiter le texte original, l’auteur emprunte une citation d’un autre écrivain. La citation sert à appuyer les propos de l’auteur, il s’agit d’un argument d’autorité. On peut aussi reprendre l’intégralité du texte d’un autre sans toutefois préciser qu’il s’agit d’une citation et donner la source. Ainsi dans Candide de Voltaire, Pangloss répète sans cesse « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes «, phrase clé de Leibniz. Il se peut que l’auteur continue l’histoire d’une œuvre d’un autre auteur.

 

II)                 Réécrire, c’est innover 

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