réacteur nucléaire.
Publié le 26/04/2013
Extrait du document
«
réacteurs UNGG ou par remplacement d’un quart à un tiers du combustible après arrêt du réacteur, environ une fois par an.
Par ailleurs, par désintégration radioactive de l’iode-135 apparaît le xénon-135, produit de fission de très grande section efficace de capture des neutrons.
C’est ce que l’on appelle l’effet xénon, qui disparaît pendant le fonctionnement du réacteur,
mais qui est gênant lors de l’arrêt du réacteur, car il entrave son redémarrage.
Durant leur fonctionnement, les réacteurs produisent de la matière fissile (le plutonium-239 noté 239Pu), issue du processus dit de capture fertile de l’uranium-238.
Dans
les réacteurs à neutrons rapides, la production de matière fissile excède la consommation : c’est la surgénération .
3. 5 Pilotage
Pour compenser l’excès de réactivité dans le cœur du réacteur, on a recours aux barres de commande, généralement appelées barres noires, qui absorbent fortement les neutrons, car elles contiennent un matériau à forte section efficace d’absorption.
Des barres moins absorbantes, appelées barres grises, permettent de faire varier rapidement la puissance du réacteur.
Dans les réacteurs à eau ordinaire sous pression, on peut aussi mélanger du bore ou du gadolinium à l’eau.
Ces éléments,
présentant de fortes sections efficaces, et sont appelés poisons neutroniques. Le réacteur une fois arrêté, les produits de fission sont transformés par transmutation radioactive et produisent de la chaleur résiduelle qu’il faut évacuer pour éviter
l’échauffement du réacteur.
4 TYPES DE RÉACTEURS
Les premiers réacteurs nucléaires de grande échelle ont été construits en 1944 aux États-Unis pour la production d’armes nucléaires.
Le combustible était de l’uranium naturel, et le modérateur du graphite.
Le plutonium était fabriqué dans ces sites
par absorption de neutrons par l’uranium-238, la chaleur produite n’étant pas utilisée.
On classe généralement les centrales selon le type de réacteur dont elles sont équipées.
4. 1 Réacteurs UNGG
Les réacteurs UNGG (Uranium Naturel-Graphite-Gaz) utilisent de l’uranium naturel métallique comme combustible, le modérateur étant le graphite, et le gaz carbonique faisant office de fluide caloporteur.
Ce type de réacteur, de très grande sûreté,
présente toutefois certains inconvénients : son rendement thermique est limité car la température du réacteur ne peut pas être très élevée ; les investissements sont plus importants que pour une centrale à eau ordinaire, à puissance égale.
Ainsi en
France, la construction de réacteurs UNGG a été abandonnée depuis 1969, au profit des réacteurs à eau pressurisée (PWR).
4. 2 Réacteurs Mangox et AGR
Les réacteurs Mangox doivent leur nom au matériau employé pour la gaine des éléments combustibles, un alliage au magnésium.
Ils utilisent de l’uranium naturel et le système de refroidissement fonctionne au gaz carbonique.
Après 1971 ont été
construits des réacteurs AGR (Advanced Gas cooled Reactor), utilisant de l’uranium légèrement enrichi (à environ 1,7 p.
100 en 235U) sous forme d’oxyde.
4. 3 Réacteurs RBMK
Les réacteurs RBMK (Reactor Bolchoe Molchnastie Kipiachie, ce qui signifie « réacteur, grande puissance, canal ») fonctionnent à l’uranium enrichi à 1,8 p.
100 en 235U ; le modérateur est le graphite et le fluide caloporteur est de l’eau en ébullition.
Le
parc électronucléaire de l’ex-URSS est constitué à 40 p.
100 de ce type de réacteur.
Leurs systèmes ne sont pas autorégulés en raison de leur coefficient de température positif.
La centrale de Tchernobyl disposait d’un réacteur de ce type, qui s’est
emballé en 1986 à la suite de décisions inconsidérées de la part des opérateurs, mais aussi en raison des risques intrinsèques à ce type de réacteur.
4. 4 Réacteurs à eau pressurisée (REP et EPR)
4.4. 1 Réacteurs REP ou PWR
Ces systèmes sont à cycle direct, sans échangeurs de chaleur ; l’eau en ébullition circule dans le cœur du réacteur, ainsi que dans la turbine et le condenseur.
On distingue les réacteurs à eau pressurisée (PWR : Pressurized Water Reactor, ou REP :
réacteurs à eau pressurisée) et les réacteurs à eau lourde (PHWR : Pressurized Heavy Water Reactor).
Le programme français de production d’énergie électronucléaire repose principalement sur la filière des réacteurs à eau ordinaire sous pression.
Dans ce type de réacteur, l’eau pressurisée (à 155 bars ou 15,5 × 10 5 Pa) constitue à la fois le modérateur et le fluide caloporteur.
Le combustible est du dioxyde d’uranium enrichi à 3 p.
100 ; il se présente sous la forme de pastilles, placées dans
264 tubes (gainés de zircoloy, alliage de zirconium, peu absorbant de neutrons, et constituant une barrière à la contamination de l’eau) assemblés avec 24 tubes guides, dans lesquels peuvent pénétrer les barres absorbantes, ainsi qu’un tube central
pour les mesures de flux.
Le combustible est réfractaire, d’une température de fusion de 2 800 °C, stable sous irradiation et ne réagissant pas chimiquement avec l’eau.
Au centre des pastilles, la température est de 1 800 °C, et au contact de l’eau, elle atteint 330 °C.
Le
combustible est placé dans une cuve remplie d’eau, qui est en acier inoxydable.
La paroi de la cuve est d’une épaisseur de 22 cm.
Les quatre générateurs de vapeur présentent un débit de 1 940 t/h.
Le circuit primaire, qui véhicule l’eau ayant circulé dans le cœur du réacteur, constitue une seconde barrière contre la radioactivité car il ne passe pas dans la turbine, contrairement au circuit secondaire, avec la vapeur produite dans les générateurs
de vapeur.
Cet ensemble se trouve dans le bâtiment réacteur, qui isole le réacteur de l’extérieur en constituant une barrière supplémentaire contre la radioactivité et les phénomènes naturels, accidentels ou de destruction délibérée.
Le bâtiment
réacteur se compose d’un radier en béton précontraint qui en constitue l’assise, d’une enceinte intérieure en béton précontraint et une autre en béton armé à l’extérieur.
La centrale de Tchernobyl ne disposait pas d’un bâtiment réacteur.
Dans un
réacteur de ce type, 15 tonnes d’uranium naturel permettent d’obtenir un milliard de kilowattheures (kWh).
Dans les réacteurs à eau lourde, le combustible est l’uranium naturel, le modérateur est de l’eau lourde dont la température s’élève à 68 °C, et le fluide caloporteur est de l’eau lourde à une pression de 90 bars..
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