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Ray, Jean - littérature française.

Publié le 30/04/2013

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Ray, Jean - littérature française. 1 PRÉSENTATION Ray, Jean (1887-1964), écrivain belge d'expression française et flamande, l'un des maîtres du roman d'épouvante. 2 UNE VIE MOUVEMENTÉE Né à Gand, Raymond Jean de Kremer, dit Jean Ray, entre à vingt-trois ans dans l'administration communale de Gand. Ce travail lui laisse le loisir d'écrire des nouvelles et des chansons, sous son véritable nom ou sous celui de Jean Ray, pour les revues du Nouveau Cirque. Il publie aussi des poèmes et commence une activité de journaliste dans la revue Gand XXe Siècle. En 1919, il quitte l'administration pour entrer au service d'un agent de change, en continuant de faire du journalisme (critique de cinéma et de théâtre) et d'écrire des contes fantastiques. Sa signature apparaît ainsi dans un grand nombre de revues belges et il devient une célébrité locale. Après plusieurs mois passés en mer, au cours desquels, selon ses dires, il se serait livré au trafic d'alcool jusqu'aux côtes américaines, il publie son premier ouvrage, les Contes du whisky (1925), qui est accueilli par un concert d'éloges : la presse loue son style baroque et son inspiration fantastique et flamande. Mais sa condamnation, en 1927, à six ans de prison pour abus de confiance, interrompt son ascension dans le monde des lettres. Libéré, il prend le pseudonyme de John Flanders et rédige des contes en flamand et en français. 3 UNE OEUVRE ÉCLECTIQUE Il publie la Croisière des ombres (1931) sous le nom de Jean Ray, puis, de 1933 à 1940, traduit puis invente des Aventures de Harry Dickson, « le Sherlock Holmes américain «, en collaborant parallèlement à des publications de bandes dessinées et pour la jeunesse. C'est au cours de la Seconde Guerre mondiale qu'il reprend son activité de romancier sous le nom de Jean Ray en publiant Grand Nocturne (1942), les Cercles de l'épouvante, Malpertuis, la Cité de l'indicible peur (1943) et les Derniers Contes de Canterbury (1944), qui l'imposent comme un maître du récit d'épouvante. Mais en 1946, il reprend ses besognes alimentaires, collabore sous les noms de Jean Ray ou de John Flanders à des journaux belges (dont l'hebdomadaire Tintin) et publie un recueil de contes, le Livre des fantômes (1947). 4 STYLE ET UNIVERS Écrivain parmi les plus prolifiques du XXe siècle, il est sans doute celui qui, avec Edgar Poe et H. P. Lovecraft, s'est le mieux aventuré au-delà des frontières du réel pour explorer les mondes intercalaires. Ses démons, ses monstres, ses vampires et ses goules sont autant de gargouilles grimaçantes échappées de tableaux de Jérôme Bosch ou des sculptures de cathédrales. Il croit au mal, à l'enfer et au surnaturel, se passionne pour l'occultisme. Mais son art incomparable d'imager en force ses histoires l'apparente aussi au surréalisme flamand. Marquée par le roman gothique du 5 XIXe siècle, son oeuvre, à l'évidence, se plaît à terrifier le lecteur, à partir d'une réalité simple ou en faisant appel à certaines mythologies païennes. GLOIRE TARDIVE Au début de 1960, sa rencontre avec Alain Resnais, désireux de porter à l'écran les Aventures de Harry Dickson, lui apporte la célébrité. Ses ouvrages sont réédités. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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