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Rafsandjani, Ali Akbar Hachemi

Publié le 07/04/2013

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Rafsandjani, Ali Akbar Hachemi 1 PRÉSENTATION Rafsandjani, Ali Akbar Hachemi (1934- ), religieux chiite, président de la République islamique d’Iran de 1989 à 1997. 2 UN FIDÈLE COLLABORATEUR DE KHOMEINY Né à Bahreman (province du Kerman), dans une famille d’agriculteurs aisés, Ali Akbar Hachemi Rafsandjani étudie la théologie à Qom, ville sainte du chiisme. Il suit les cours de l’ayatollah Ruhollah Khomeiny et reçoit le titre de hojjat ol-islam à la fin des années 1950. Militant auprès de Khomeiny contre le régime de Muhammad Riza Chah, il devient son représentant en Iran à la suite de sa condamnation à l’exil, en 1963. Arrêté à plusieurs reprises en raison de ses activités politiques, il est emprisonné de 1975 à 1977. Il mène parallèlement une carrière d’homme d’affaires prospère dans l’immobilier et le commerce des pistaches. Après la chute du chah et l’accession au pouvoir de l’ayatollah Khomeiny, en 1979, Hachemi Rafsandjani est nommé au Conseil de la révolution. Proche conseiller du nouveau chef de l’État iranien et politique habile, il parvient à la tête du Parti républicain islamique puis est élu président du Majlis, le Parlement iranien, en 1980. 3 UN CONSERVATEUR PRAGMATIQUE Nommé commandant en chef des forces armées en 1988, Hachemi Rafsandjani impose le cessez-le-feu avec l’Irak. Conservateur aux opinions modérées, il s’impose, après la mort de l’ayatollah Khomeiny, face aux éléments plus radicaux de l’appareil politico-religieux. En 1989, il est élu à la présidence de la République islamique et jouit de pouvoirs exécutifs étendus par une révision constitutionnelle. Pragmatique, il tente de renouer les relations diplomatiques avec les États-Unis, rompues depuis la prise d’otages à l’ambassade américaine de Téhéran, en 1980, et obtient la restitution de plus de 500 milliards de dollars d’avoirs iraniens. Durant la guerre du Golfe, l’Iran choisit la neutralité, ce qui permet au pays de rompre son isolement diplomatique. À l’intérieur, Hachemi Rafsandjani autorise une relative libéralisation de l’économie. Réélu en 1993, il doit constamment composer avec les radicaux du régime. Empêché par la Constitution de briguer un troisième mandat, il a comme successeur le réformateur Mohammad Khatami (1997-2005). Comptant parmi les proches conseillers du Guide suprême Ali Khamenei, il est nommé président du Conseil de discernement de l’intérêt supérieur du régime (un organe arbitrant les conflits entre les institutions politiques et religieuses). À ce poste, il s’oppose aux projets de loi émanant d’un Parlement majoritairement réformateur. Après une première tentative de retour en force sur la scène électorale en 2000, qui se solde par un échec, il se porte candidat à l’élection présidentielle de 2005. Se faisant le représentant de la modération politique et sociale et du pragmatisme en matière économique, il est conforté par le soutien des dignitaires du régime et des milieux d’affaires. Il part comme favori dans un contexte marqué par la désunion des conservateurs et l’affaiblissement des réformateurs. Arrivé en tête du premier tour avec 21,1 p. 100 des suffrages, il affronte au second tour Mahmoud Ahmadinejad, un ultraconservateur qui bénéficie du soutien de nombreux réseaux islamiques. Malgré le soutien des partis réformateurs, Hachemi Rafsandjani subit une défaite cuisante en remportant seulement 38 p. 100 des suffrages. Tandis que le discours populiste et les origines modestes de son adversaire quasiment inconnu des Iraniens séduisent les milieux défavorisés, Hachemi Rafsandjani incarne la vieille garde politicienne et est confronté à sa réputation d’affairiste. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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