Rabelais, Tiers livre, chapitre 3

Plan:

Extrait qui donne la parole à un discoureur humaniste, Panurge, qui exprime dans son discours initiatique la perception de l'homme sans dette et les conséquences qui s'en suivent à l'échelle cosmique.

I/ Un chaos cosmique

-Gradation dans les effets qui prend des proportions jusqu'à l'univers.

-Triple négation avec la conjonction de coordination \"ni\" => \"ni symbolisation, ni interaction, ni aucune transmutation.\" => rythme ternaire qui insiste sur la structure négative. 

Si la terre n'est plus créditeur, le monde n'est plus débitaire et tout l'équilibre du monde est détruit.

II/ Chaos terrestre

-Rapport de causalité (le chaos s'étend aux 3 éléments vitaux => double péril mortel) Pas d'eau, pas d'air, pas de feu. => interactions inexistantes entre les 3 éléments vitaux.

-Les forces élémentaires (vent, pluie) => disparition, enchainement => disparition des grands cycles terrestres, les saisons. Un changement en amène un autre.

On a une chaîne de conséquences cataclysmique.

III/ Chaos Humain

- \"une  chiennerie\" => familiarité, rupture du niveau de langue. La chaîne de solidarité est rompue. Dégradation du monde qui aboutit à la mort. Discours Apocalyptique.

-Enumération du désastre \"une chiennerie\", \"une diablerie\" ...

- Déchainement sur l'humanité des forces mythologiques \"Monstres, titans, aloïdes, Géants\".

- Domination du mal \"Défiance, mépris, rancune\" rythme ternaire, insistance sur le malheur.

- Une disparition totale de la solidarité humaine de l'entraide.

On assiste là à une satire qui suscite l'esprit critique.

-Spectacle de la dégradation, la régression de la nature humaine aboutissant à un monde dominait par le mal \"Lucifer\", \"Les enfers\".

- La rhétorique de Panurge tourne au comique (trop d'exagération, hyperbôle, l'excès.) On a sous les yeux un discoureur qui apprend, le maître Pantagruel reprend la parole.