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Qu'implique pour vous cette pensée d'un biologiste : « On peut fixer mathématiquement le moment où a débuté l'évolution de la culture : c'est lorsqu'une idée formulée par un être qui meurt ne meurt pas avec lui » ?

Publié le 10/02/2011

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culture
• Sujet à envisager à partir d'une définition de la spécificité de l'homme comme être de culture et produit d'une éducation. Cf. sur ce point Rostand : « Le procédé qui favorisa essentiellement les démarches progressives de notre espèce, ce fut, sans contredit, la transmission, d'une génération à l'autre, des fruits de l'expérience individuelle (...) Phénomène sans analogie dans le règne animal : " Un chien éduqué n'éduque pas un autre chien " a dit Emerson.» (L'homme, Éditions Idées-Gallimard, page 137). • Le thème de la transmission des connaissances ne vaut que sur le plan culturel. On a longtemps cru, à la suite des hypothèses transformationnistes de Lamarck (Philosophie zoologique), que les caractères physiologiques ou morphologiques acquis par une génération se transmettaient à la suivante, en s'incorporant à la formule génétique elle-même. Cette hypothèse, reprise d'ailleurs par Auguste Comte, est fausse, car la biologie génétique a montré ce que Monod appelle l'invariance reproductive c'est-à-dire «l'imperméabilité» relative du patrimoine génétique aux modifications morphologiques acquises (problème du rapport entre génotype et phénotype). Sur ce point, la position très tranchée de Jean Rostand (L'homme, chapitre 9, édition citée) semble quelque peu nuancée par Jean Piaget (Adaptation vitale et psychologique de l'intelligence, Éditions Hermann).

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