Question de synthèse sur l'acte III scène 3 Lorenzaccio
Publié le 05/01/2013
Extrait du document


«
vertueuses », mais se demande aussi « Suis-je Satan ? Lumière du ciel! » Nous avons ici une antithèse mais
une question oratoire également.
Puis il fait part de son plan.
Il est certes conscient de la vanité de son action à venir, mais pour lui, l'assassinat du duc représente le
sauvetage, qui, à défaut de lui rendre son innocence qu'il a perdu, rend le sacrifice pas complètement inutile et
insensé.
On voit un Lorenzo déterminé grâce au geste violent que nous décrit les didascalies.
« Frappe sa
poitrine ».
Ce sacrifice apparaît à travers la représentation que Lorenzo se fait de lui même: un être perverti, évidé, avec le
champ lexical de la mort, de la haine, de la violence, de la pourriture : « m'empoisonne » « spectre »
« squelette » « l'ombre de moi même » « m'assommer », « bûche pourrie », « rage », « cadavres », « charogne ».
Ici, Lorenzo semble déjà être mort.
Ayant épuisé toute son énergie pour parvenir au tyran, il ne peut donc plus
faire marche arrière et changer d'objectif à la dernière minute sans se condamner soi même à l'absurde.
Les motivations du tyrannicide de celui-ci sont personnelles et l'utilisation des pronoms nous le montre « je »
ainsi que les adjectifs possessifs à la première personne.
Toute sa motivation repose sur des sentiments : la
honte, l'orgueil, la vertu, l'honneur et son désir de notoriété.
Ce n'est plus un crime politique mais il s'agit
d'éliminer un tyran, c'est donc un projet égoïste, il recherche de la rédemption.
Mais a-t-il vraiment le choix de
commettre ou de ne pas commettre ce meurtre ? Ce meurtre nous apparaît comme le dernier recours d'un
condamné.
Là aussi les images utilisées par le héros sont significatives avec la métaphore « sur un mur taillé à
pic » ; Lorenzo tient à accomplir car c'est la seule attache qui l'empêche de sombrer dans l'abîme du non sens
« le meurtre est le seul brin d'herbe ou j'ai pu cramponner mes ongles » c'est là que se révèle tout le tragique de
ce personnage.
D'un coté le tyrannicide n'est pas pour lui un acte de politique pur mais une affaire de vie ou de
mort, de l'autre coté il est parfaitement conscient que ce meurtre ne lui apportera pas le salut et ne le
compensera pas de son l'échec de son action politique et de son projet révolutionnaire.
Comme la plupart des
héros romantiques, Lorenzo a fait l'expérience du désenchantement.
Il a perdu toutes les illusions mais à
travers son tyrannicide il tente de limiter les dégâts en préservant une certaine unité de soi même, c'est à dire
ce fil qui le rattache à celui qu'il était autrefois.
Il ne se bat pas pour les idées, mais pour la beauté et la
grandeur d'un acte qui pourrait lui permettre de coïncider de nouveau avec lui même..
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