Quel rôle l'illusion joue-t-elle à l'égard du désir ?

sujets proposés insistent d'ordinaire sur la spécificité de l'illusion. C'est ainsi que dans de nombreux cas on demande aux élèves de bien marquer la distinction entre l'erreur et l'illusion. Il s'agit souvent de démontrer que l'illusion est irréductible à l'erreur. Les sujets se présentent aussi comme une invitation à réfléchir sur la signification et la portée de l'illusion ; cf. le sujet : « La dernière illusion, dit-on, est de croire qu'on les a toutes perdues. Cette formule vous permet-elle de définir la nature et le rôle de l'illusion ? » [Signalons que cette formule est de Maurice Chapelan.] Les rapports qui existent entre l'illusion et le désir fournissent également certains sujets : « Quel rôle l'illusion joue-t-elle à l'égard du désir ? » Lors d'un sujet concernant l'illusion, les élèves doivent éviter de « réciter » mécaniquement le cours sur l'illusion qu'ils ont pu avoir. Cette remarque, qui vaut d'ailleurs pour tous les sujets de l'épreuve de philosophie, semble à notre avis s'imposer encore plus particulièrement ici. Il ne faut pas oublier que traiter un sujet sur l'illusion amène à parler, par exemple, de la vérité et de l'erreur, de la perception et du jugement, de l'entendement et de la raison, du transcendantal, du désir, de l'expérience, de la magie blanche (l'illusionnisme), etc. Arrêtons-là cette liste que nous pourrions pourtant prolonger. Nous tenons à faire remarquer, pour clore ces indications générales, que s'interroger sur l'illusion, c'est aussi s'interroger sur le jeu avec tout ce que cela implique. Les élèves devraient avoir bien présent à l'esprit le fait qu'il existe entre le jeu et l'illusion une étroite connexion. Nous en avons dit un mot dans le texte qui suit.