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Québec (province)

Publié le 22/02/2012

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1 PRÉSENTATION Québec (province), province de l’est du Canada. Sa capitale est Québec. La province de Québec est limitée au nord par le détroit d’Hudson et la baie d’Ungava, à l’est par le Labrador, le détroit de Belle-Isle et le golfe du Saint-Laurent, au sud par le Nouveau-Brunswick, le Maine, le New Hampshire, le Vermont, l’État de New York et l’Ontario, et à l’ouest par l’Ontario, la baie James et la baie d’Hudson. La rivière des Outaouais forme une partie de la frontière avec l’Ontario. La province de Québec tire son nom d’un terme algonquin qui signifie « rétrécissement du fleuve », en référence à la partie du fleuve Saint-Laurent qui borde la ville de Québec. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief et hydrographie La province de Québec s’étend sur 1 930 km du nord au sud et sur 1 610 km environ d’est en ouest. Avec 15,5 p. 100 de la superficie totale du pays, c’est la plus vaste des provinces canadiennes. Le point le plus bas se situe au niveau de la mer, alors que le point culminant correspond au sommet du mont d’Iberville (1 622 m). Le Québec se divise en trois régions géographiques : le Bouclier canadien, la région appalachienne et les basses terres du Saint-Laurent. Le Bouclier canadien, qui couvre environ 90 p. 100 du Québec, est formé essentiellement de granite et de gneiss anciens. Généralement plat et parsemé de lacs, il rejoint les eaux peu profondes de la baie d’Hudson. Le relief très accidenté de la partie sud englobe les hautes terres du Saint-Laurent, dont le point culminant est le mont Tremblant (968 m). En raison de températures très basses, le sol est gelé en permanence dans le quart nord du Bouclier. La région appalachienne, extension des Appalaches américaines, est essentiellement formée d’arêtes parallèles, constituées de roches sédimentaires plissées et érodées, qui suivent une direction nord-est, vers la Gaspésie, à travers la partie sud-est du Québec. Les monts Notre-Dame et les monts Otish constituent les principaux massifs de la région. De profondes vallées, recouvertes de sables et d’argiles glaciaires, offrent un terrain propice à l’agriculture. Le mont Jacques-Cartier (1 268 m) est le point culminant de la région appalachienne. Entre le Bouclier canadien et la région appalachienne, se trouve l’étroite plaine basse du Saint-Laurent. C’est dans cette région, fortement peuplée, que se trouvent les villes de Montréal et de Québec. Autour de Montréal, les plaines basses butent sur les collines Monteregiennes, ensemble de sommets isolés, dont le plus haut est le mont Brome (553 m). La région possède des terres arables de très bonne qualité. La province québécoise se caractérise par deux grands ensembles géographiques : la région du Grand Nord, ou Nouveau-Québec, avec un climat très froid, peu d’infrastructures et une population peu nombreuse, essentiellement composée d’Amérindiens ; et le bassin du Saint-Laurent qui draine la région à plus forte concentration humaine du Québec, dotée de plusieurs centres urbains. Le réseau hydrographique du Québec peut être divisé en deux systèmes, l’un coulant vers l’est, en direction de l’océan Atlantique via le Saint-Laurent, l’autre vers l’ouest, le nord et l’est, en direction de la baie James et des baies d’Hudson et d’Ungava. Classé parmi les plus grands fleuves du monde, le Saint-Laurent prend sa source à l’ouest des Grands Lacs ; son réseau s’écoule sur près de 4 000 km. Au Québec, ses principaux affluents septentrionaux sont la rivière des Outaouais, le Saint-Maurice, le Saguenay et le Manicouagan, tandis que ses principaux affluents méridionaux sont le Richelieu, le Saint-François et la Chaudière. La voie maritime du Saint-Laurent a été aménagée afin d’accueillir des navires de haute mer. La région du Bouclier canadien est drainée vers l’ouest par des cours d’eau tels que l’Eastmain, la rivière Nottaway, la rivière Rupert, la Grande Rivière et la Grande Rivière de la Baleine, en direction de la baie d’Hudson et de la baie James. Le réseau hydrographique Koksoak-Caniapiscau et la rivière George coulent en direction du nord vers la baie d’Ungava. La région est parsemée de lacs, dont les plus grands sont le lac Saint-Jean, le lac Mistassini, le lac Abitibi, les réservoirs Gouin, Caniapiscau, Opinaca, Outardes, le lac à l’Eau Claire et le lac Bienville. 2.2 Climat Le climat du Québec se caractérise par de fortes variations régionales, des hivers longs et froids, des étés courts et frais, ainsi que par d’importantes précipitations annuelles, dont un tiers environ sous forme de neige. Du nord au sud, le climat varie de polaire à continental humide, en passant par le type subarctique dans le Centre. Les conditions climatiques sont influencées par la position septentrionale de la province et par une double exposition aux eaux froides de la baie d’Hudson et aux courants océaniques froids, le long de la côte du Labrador. Des masses d’air polaire balaient la province depuis le nord-ouest par la baie d’Hudson, qui est entièrement gelée en hiver. Un air plus chaud et plus humide arrive par le sud-ouest et le sud-est. Fort-Chimo, dans le Nord, possède une température moyenne de - 23 °C en janvier, et de 11 °C en juillet. À Montréal, dans le Sud, les températures moyennes atteignent - 9 °C en janvier et 22 °C, en juillet. Les records d’amplitude de la province sont de - 54,4 °C, en 1923, à Doucet, dans le Sud, et 40 °C, en 1921, à Ville-Marie, dans Sud-Ouest. Les précipitations annuelles de Fort-Chimo atteignent 484 mm contre 1 000 mm pour Montréal. Les chutes de neige sont importantes sur toute la province. 2.3 Végétation et flore À chaque zone climatique principale québécoise correspond un type de végétation. La péninsule d’Ungava, au nord, est couverte de toundra composée de buissons bas, de mousses et de lichens. La toundra et les forêts de conifères clairsemées couvrent la moitié nord subarctique du plateau central de la région du Bouclier canadien, constituant ainsi une zone de transition. Sapins, épinettes blanches et mélèzes noirs et blancs sont les principales espèces de cette région. Plus au sud, se trouvent de vastes forêts, de type boréal à mixte, composées pour l’essentiel de sapins, de sapins baumiers, de pruches et de pins gris. Les parties jouxtant le fleuve Saint-Laurent comprennent des trembles et des bouleaux ; elles sont à l’origine de l’importante industrie de papier et de pâte à papier du Québec. Outre les conifères, des espèces à bois dur poussent dans la partie méridionale des hautes terres du Saint-Laurent ; celles-ci sont prédominantes dans les secteurs plus chauds des basses terres du Saint-Laurent et de la région appalachienne. Les principales espèces à bois dur sont l’érable, le hêtre, le chêne, l’orme, le peuplier, le tremble et le bouleau. Dans leur ensemble, les forêts couvrent environ 62 p. 100 du sol québécois. On y trouve également de nombreuses plantes, dont des espèces à fleurs telles que l’aster, la renoncule des champs, le solidago, la trillie et la violette. La faune du Québec est très riche, particulièrement la vie sauvage, et elle attire de nombreux chasseurs. L’extrême Nord est peuplé de phoques, d’ours polaires et de renards arctiques. Les bois et les forêts de conifères abritent de nombreux loups, des ours noirs, des caribous, des cerfs et des élans. La province compte également d’importantes populations de castors, de martres, de rats musqués, de loutres et de visons. Le gibier à plume (tel que le canard, l’oie et la perdrix) et les poissons d’eau douce (comme la truite, le pickerel, le brochet et la perche) attirent chasseurs et pêcheurs. Les poissons de mer (morue et hareng) constituent la base de la pêche commerciale. 2.4 Ressources et contraintes du milieu naturel Le sous-sol de la région du Bouclier canadien est particulièrement riche en ressources minières (or, argent, cuivre, zinc et fer), mais les mines d’or et de cuivre de Rouyn-Noranda, exploitées depuis 1920, sont épuisées. Le Québec possède dans le Labrador l’un des gisements de minerai de fer les plus importants et les plus riches du monde. La région appalachienne est réputée pour ses mines de cuivre, ainsi que ses gisements de plomb, de zinc et de tungstène. L’Estrie, au sud du Saint-Laurent, possède d’immenses réserves d’amiante, ainsi que de pierre, de sable, de gravier et de tourbe. On trouve également des minerais de niobium et de lithium, du bioxyde de titane et de la dolomite. Le Québec a réussi à exploiter ses ressources naturelles — minerais, lacs et forêts — malgré les contraintes dues tant à l’immensité du territoire, qu’au climat froid et rigoureux. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie La majeure partie des habitants de la province de Québec est concentrée dans l’extrême sud-est, dans la vallée du Saint-Laurent qui possède à la fois les terres les plus fertiles de la région et le climat le plus favorable. Cette population est essentiellement urbaine et se rassemble autour des centres de Québec et de Montréal. Le français est la langue maternelle de 79 p. 100 de la population ; les autres Québécois sont anglophones et vivent principalement à Montréal et en Estrie. La question linguistique, c’est-à-dire le maintien d’une originalité liée à la langue française, occupe une place importante dans la société québécoise. La majorité de la population de la province est catholique. La population immigrée est concentrée à Montréal et dans les grandes villes industrielles ; au début du troisième millénaire, elle était principalement originaire de France (plus de 2 millions de personnes), de Grande-Bretagne (environ 375 000), d’Irlande (plus de 290 000) et d’Italie (environ 250 000). La province compte également plus de 130 000 Amérindiens, répartis sur le territoire en une dizaine de nations de langues et de cultures différentes (tels les Algonquins, les Hurons, les Micmacs, les Innu et les Inuit). 3.2 Découpage administratif et villes principales En 1987, la province de Québec a été divisée en seize régions administratives. Au sud-ouest, à la frontière avec l’Ontario, la région Abitibi-Témiscamingue est riche en ressources telles que le cuivre, l’or ou le bois. Le long de la rivière des Outaouais, s’étire la région du même nom ; elle abrite de nombreuses forêts. Dans la région des Laurentides, à l’est de l’Outaouais, les lacs et les forêts sont également prééminents. L’axe fluvial du Saint-Laurent draine plusieurs régions, telles que la région de Lanaudière (à l’est des Laurentides), qui possède une des croissances démographiques les plus élevées de la province, et la région Mauricie-Bois-Francs, à vocation agricole et industrielle. La concentration de la population s’effectue autour des régions de Laval et de l’île de Montréal. L’extension des Appalaches comprend les régions d’Estrie, de Montérégie et du Bas-Saint-Laurent. Autour de la ville de Québec, s’étendent la région de Québec, centre administratif, industriel et touristique, et la région Québec-Sud ou Chaudière-Appalaches. L’extrémité orientale est occupée par la péninsule de la Gaspésie. Au centre de la province se trouve la région Saguenay-Lac-Saint-Jean. Enfin, le nord de la province est occupé par deux régions : la Côte-Nord, riche en forêts et en énergie hydroélectrique et le Nord-du-Québec caractérisé par un climat très froid et une végétation de toundra. Le Québec est l’une des provinces les plus urbanisées du Canada : environ 78 p. 100 de la population vit dans des zones urbaines. Les plus grandes villes de la province sont Montréal (également première ville du Canada, qui occupe une position de carrefour), Laval, la ville de Québec (capitale de la province), Longueuil et Gatineau. 3.3 Éducation et culture 3.3.1 Éducation Dans le domaine de l’enseignement, où l’autonomie des provinces canadiennes est particulièrement sensible, le Québec, attaché au principe de décentralisation, a choisi de renforcer le pouvoir des différentes instances provinciales. La question linguistique et le statut de la langue française jouent un rôle primordial dans le secteur éducatif. L’université la plus ancienne de la province est l’université Laval, à Québec ; elle a été fondée, en 1663, en tant que séminaire et elle est devenue une université en 1852. Au début des années 1990, la province comptait sept universités. L’université Laval, celle de Montréal, celle de Sherbrooke (1954) et celle du Québec (1968) sont francophones, tandis que McGill University et Concordia University (1974) à Montréal, ainsi que Bishop University (1843) à Lennoxville sont anglophones. 3.3.2 Culture Dans le domaine culturel, le Québec possède sa propre originalité, fondée sur l’usage de la langue française, que l’on retrouve à la fois dans les arts, la littérature, la musique et le cinéma. En 1987, la ville de Québec a été le siège du deuxième sommet de la francophonie. Voir Canada ; art canadien ; littérature canadienne. La province possède un passé historique riche, dont on trouve les témoignages dans les lieux d’exposition et les musées. Ainsi, Montréal abrite un musée des Beaux-Arts, le musée McCord (consacré aux arts et coutumes des peuples canadiens), le musée d’Art contemporain et le musée de la Banque (consacré à la numismatique et à l’histoire du Canada). La ville de Québec abrite le musée du Québec, dédié à la peinture et à la sculpture, et le musée de la Civilisation (1988). On peut également citer le Musée canadien des Civilisations, à Hull. Le Québec présente plusieurs sites historiques dignes d’intérêt. Dans la ville de Québec se trouvent le Parc des Champs de Bataille, qui a été le théâtre de la bataille décisive des plaines d’Abraham, victoire des Britanniques sur les Français en 1759, et le parc Cartier-Brébeuf où l’explorateur français Jacques Cartier a passé l’hiver 1535-1536. Le parc historique national du Fort-Chambly, à Chambly, abrite les ruines d’une forteresse bâtie par les Français de 1709 à 1711. Les forges du Saint-Maurice, à Trois-Rivières, offrent les restes du premier site sidérurgique canadien, fondé en 1729. 3.4 Institutions et vie politique 3.4.1 Organisation des pouvoirs Comme les autres provinces canadiennes, le Québec est doté de ses propres institutions politiques et son régime est de type parlementaire. Le chef de l’exécutif est le lieutenant-gouverneur, qui est nommé par le gouverneur général du Canada pour une durée de cinq ans en tant que représentant de la Couronne britannique. Mais le rôle du lieutenant-gouverneur est purement honorifique. C’est au Premier ministre qu’est confié le véritable pouvoir exécutif. Membre du corps législatif, le Premier ministre est le chef du parti majoritaire au Parlement provincial. Il nomme environ 25 ministres qui forment avec lui le Conseil exécutif (ou Conseil des ministres), et fixent l’orientation générale de l’activité gouvernementale. L'Assemblée législative, rebaptisée Assemblée nationale du Québec, est composée de 125 membres, élus au suffrage universel pour une durée de cinq ans. Le Québec est divisé en plus de 1 400 municipalités, régies par le Code municipal et la Loi des cités et villes, et réparties en une centaine de municipalités régionales de comté. Au niveau fédéral, le Québec compte 75 représentants élus à la Chambre des communes et 24 membres au Sénat, nommés par le gouverneur général. La plus haute juridiction du Québec est la Cour d’appel, composée d’un président et d’une vingtaine d’autres membres, nommés par le gouvernement fédéral canadien, tout comme ceux de la Cour supérieure, autre juridiction importante. Comme dans les autres provinces canadiennes, le droit pénal du Québec s’inspire essentiellement du droit britannique. En revanche, le droit civil québécois est unique au Canada, car il repose sur le Code Napoléon français. 3.4.2 Partis politiques La vie politique québécoise contemporaine est marquée par la domination du Parti libéral du Québec (PLQ), formation autonomiste mais fédéraliste qui gouverne la province presque sans discontinuer depuis sa fondation, en 1867 ; en particulier, les libéraux mènent dans les années 1960 la « Révolution tranquille » qui permet de moderniser le Québec en le sécularisant. Conjuguée à la prospérité économique née de l’après-guerre, cette « révolution » entraîne une amélioration du niveau de vie et une hausse du niveau de l’éducation qui profitent en particulier aux francophones. Dans ce contexte, leurs revendications en faveur d’une meilleure reconnaissance de leurs droits linguistiques, économiques et politiques favorisent un renouveau du nationalisme québécois — la question sur la nature de la fédération alimente de nombreuses crises politiques et institutionnelles au Canada et au Québec depuis la naissance de la Confédération canadienne, les Canadiens francophones tendant à privilégier la vision d’une fédération de nations (les Britanniques et les Français) tandis que les anglophones envisagent le pays comme une nation homogène. En 1976, la défaite cuisante des libéraux face au Parti québécois (PQ) de René Lévesque marque une victoire importante de la pensée souverainiste au Québec. Toutefois, le référendum organisé en 1980 se solde par 60 p. 100 de « non » à l’indépendance du Québec. Dès 1985, le PLQ, reprend le pouvoir et, sous le leadership de Robert Bourassa, infléchit sa position sur la question de l’autonomie de la province et se rapproche de la doctrine de la souveraineté-association prônée par le PQ. À la surprise générale, le « non » l’emporte à nouveau — mais de justesse cette fois — lors du référendum de 1995, organisé à la faveur du retour au pouvoir du PQ (1994-2003) et marqué par l’affirmation du Bloc québécois. Le débat entre souverainistes et fédéralistes perd du terrain dans les années qui suivent, comme en témoigne l’issue du scrutin législatif provincial de mars 2007, qui voit le recul des libéraux (qui conservent toutefois, avec leur leader Jean Charest, la direction d’un gouvernement minoritaire avec 48 sièges à l’Assemblée nationale) et, surtout, celui du PQ (36 sièges), au profit de la percée de l’Action démocratique du Québec (ADQ, 41 sièges) de Mario Dumont, parti de droite autonomiste (partisan du « s’affirmer sans se séparer »), ayant axé son discours sur les valeurs de la famille et la baisse des dépenses publiques. 4 ÉCONOMIE L’économie du Québec se développe dans le cadre de la Nouvelle-France avec le commerce des fourrures, puis la mise en valeur de l’agriculture, sous le contrôle très protectionniste du pays colonisateur. Après la cession des territoires canadiens à la Grande-Bretagne, en 1763, le blé et le bois d’œuvre se substituent à la fourrure au cours du xixe siècle. Après la création de la Confédération canadienne (1867), le Québec s’industrialise et joue un rôle prépondérant dans l’industrialisation du pays (textile, filière du bois, chemins de fer, hydroélectricité, alumineries). Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la province se tourne vers les services. L’exploitation minière et le secteur industriel se sont fortement développés à partir de 1900 ; ils représentent aujourd’hui 25 p. 100 du produit intérieur brut (PIB). Le secteur des services est également prédominant ; il compte pour 72 p. 100 du PIB. En 2006, le taux de chômage atteignait 8,4 p. 100. 4.1 Agriculture, forêts, pêche Le secteur primaire ne représente plus aujourd’hui que 2,6 p. 100 du PIB québécois et emploie 2,3 p. 100 des actifs en 2004. Il contribue pour environ 13 p. 100 à la production agricole canadienne. Les basses terres du Saint-Laurent représentent la principale région agricole de la province. À la suite d’une importante vague d’urbanisation dans les années 1970 et d’une fragilisation du tissu agricole, les meilleures terres du Québec font l’objet d’une protection. Les produits laitiers constituent la première activité, suivis par l’élevage de porcs, de volailles et de bœufs. Les principales récoltes concernent les céréales (maïs, avoine, orge, blé), la betterave à sucre, le fourrage, la pomme de terre, les fruits (pommes, fraises, framboises, airelles) et le tabac. Le Québec est le premier producteur canadien de sirop et de sucre d’érable. Les bois et forêts représentent environ 62 p. 100 de la superficie totale du Québec, et la sylviculture, avec une production d’environ 35 millions de m3 de bois par an, alimente d’importantes activités de sciage et de fabrication de pâte à papier, ainsi que de production de papier journal. Environ le tiers de la production nationale de pâte à papier provient de la province québécoise. La pêche n’est pas une activité économique majeure au Québec, hormis en Gaspésie, dans les îles de la Madeleine et dans la région Côte-Nord, où mollusques et crustacés constituent environ les deux tiers des prises. Même si la production a fortement chuté vers la fin des années 1980 (en raison du débat soulevé par les défenseurs des droits des animaux quant aux pratiques de l’industrie), le Canada demeure un important producteur de fourrures du monde. Il s’agit, pour l’essentiel, de fourrures d’animaux sauvages (castor, martre, rat musqué, loutre, renard, phoque), mais il existe également des élevages de visons et de renards. 4.2 Mines et industries Le secteur secondaire représente 35 p. 100 du PIB québécois et emploie 22,4 p. 100 de la population active en 2004. L’industrie minière constitue un secteur économique de premier plan au Québec, qui fournit environ 8 p. 100 de la production minière annuelle canadienne, se situant à la quatrième place derrière l’Alberta, l’Ontario et la Colombie-Britannique. Elle est principalement concentrée dans le sud de la province. Les principaux sites miniers sont localisés à Chibougamau et Matagami, dans le sud-ouest (cuivre, zinc, or, argent et amiante), Murdochville, en Gaspésie (cuivre), Thetford Mines et Asbestos, en Estrie (amiante) ainsi que Schefferville et Gagnon, près de la frontière entre le Québec et le Labrador (minerai de fer) et Havre-Saint-Pierre, sur la Côte-Nord (ilménite). Le Québec est la deuxième province industrielle canadienne — derrière l’Ontario, avec lequel il forme le cœur industriel du pays —, et contribue à environ un quart de la production manufacturière du pays. Son activité est stimulée par la proximité des États-Unis. Les principaux secteurs industriels sont l’industrie agroalimentaire, le papier et ses produits dérivés, les produits du bois, le textile et l’habillement, la sidérurgie et la métallurgie (notamment l’aluminium fabriqué à partir d’alumine et de bauxite importées). Montréal est le principal centre industriel. Les usines de pâte à papier et de papier se trouvent à Hull, Trois-Rivières, Shawinigan et Québec, ainsi que dans le secteur du lac Saint-Jean. Les textiles sont produits à Sherbrooke et dans d’autres localités de l’Estrie. Le Québec est le plus grand producteur d’électricité au Canada, d’origine hydroélectrique essentiellement (à 95 p. 100). Le projet de la Baie James constitue le plus grand complexe hydroélectrique de la province. Le Québec exporte une large part de sa production électrique vers les autres provinces canadiennes et vers les États-Unis. 4.3 Secteur tertiaire Les services représentent le secteur le plus performant de l’économie québécoise ; le secteur tertiaire contribue pour 71,5 p. 100 au PIB et emploie 75,2 p. 100 de la population active. Les infrastructures routières et ferroviaires sont concentrées dans le sud de la province. Quelques lignes desservent les zones minières de l’est et de l’ouest du Québec. La voie maritime du Saint-Laurent (ouverte en 1959) est l’axe de transport qui relie les Grands Lacs à l’océan Atlantique. Les ports fluviaux les plus importants sont situés à Montréal, Sept-Îles, Port-Cartier, Baie-Comeau, Sorel, Trois-Rivières et Québec. Le port de Sorel est relié à l’État de New York par le fleuve Richelieu canalisé et le lac Champlain. Le Québec compte aussi de nombreux aéroports. Le secteur du tourisme occupe une place importante dans l’économie du Québec, qui accueille chaque année près de 20 millions de touristes. Les villes de Montréal et de Québec sont les principales destinations urbaines, tandis que la Gaspésie, les hautes terres du Saint-Laurent et l’Estrie sont les zones touristiques rurales les plus prisées. Les parcs nationaux Forrillon et La Mauricie attirent de nombreux visiteurs, tout comme les sites historiques nationaux et les parcs provinciaux du Québec. Les médias sont très développés. Ainsi, le premier journal de la province, la Gazette, a été publié pour la première fois dans la ville de Québec, en 1764. En 2002, la province québécoise comptait 12 quotidiens, principalement en langue française : le Journal de Montréal, le Devoir et la Presse, publiés à Montréal, le Soleil, publié dans la ville de Québec et le Nouvelliste, publié à Trois-Rivières, en langue anglaise, ainsi que Gazette, éditée à Montréal, qui est également un centre important de publication de livres et de magazines. Depuis 1988, le Québec participe aux émissions de la chaîne TV5, la télévision internationale de langue française. 5 HISTOIRE 5.1 Le Québec français La région du Québec est à l’origine habitée par divers peuples amérindiens, tels les Algonquins, les Iroquois et les Hurons. En 1534, l’explorateur français Jacques Cartier, parti de Saint-Malo le 20 avril, touche Terre-Neuve le 10 mai ; il navigue ensuite le long des côtes et, en juillet, accoste sur la péninsule de Gaspésie, où il plante une croix, prenant possession du territoire pour la France, au nom de François Ier. L’année suivante, lors d’un second voyage, il entre — le 10 août 1535, jour de la saint Laurent — dans l’estuaire d’un grand fleuve, qu’il baptise Saint-Laurent et remonte jusqu’à l’île d’Orléans, où il entre en contact avec les Iroquois de Stadaconé (village situé à proximité de la ville actuelle de Québec) et de Hochelaga (sur le site de l’actuelle Montréal). La colonisation de la Nouvelle-France, nom donné à la région, commence avec l’explorateur français Samuel de Champlain. En 1608, il fonde une colonie européenne à proximité de l’ancien village iroquois de Stadaconé, future ville de Québec. La colonisation est lente, car les Français sont davantage intéressés par le commerce fructueux des fourrures avec les Amérindiens que par la mise en valeur des terres. En 1627, le cardinal de Richelieu, ministre de Louis XIII, crée la Compagnie des Cent-Associés, société par actions, mandatée dans le but de développer la colonisation du territoire en exploitant ses richesses naturelles. Celle-ci progresse lentement : en 1628, la colonie ne compte que 76 membres. Trois-Rivières est fondée en 1634 et Montréal, sur le site de Hochelaga, en 1642 ; toutes deux sont destinées à développer le commerce de la fourrure. Des ordres religieux catholiques (en particulier les jésuites) définissent des normes morales strictes s’appliquant aux colons et convertissent les Amérindiens. Cependant, les Iroquois (qui soutiennent les Britanniques), rivaux des Hurons (en faveur des Français), constituent une menace permanente pour la jeune colonie, et les combats se poursuivent jusqu’à la signature du traité de paix de Montréal, en 1701. Le gouvernement français envoie des troupes pour défendre le territoire et, représenté par l’intendant Jean Talon, il encourage activement la colonisation et le développement de l’industrie. La population s’accroît pour atteindre près de 10 000 membres en 1683. L’instauration d’un système seigneurial permet à la vallée du Saint-Laurent de devenir rapidement une riche zone agricole produisant des céréales, du tabac, du chanvre et du lin. Les seigneuries sont subdivisées en petits lots (rangs) le long du fleuve, voie de communication et de transport importante dans un pays encore faiblement doté en routes. Les habitants réservent aux seigneurs une partie du produit de l’exploitation au titre de l’utilisation de la terre et de certains équipements tels que les moulins à farine. Le gouvernement encourage également la construction navale dans la ville de Québec, pour développer le commerce avec les Antilles. En 1683, la France met un terme à sa politique d’incitation coloniale, qu’elle considère comme une menace pour la démographie et le commerce français. Dès lors, l’accroissement de la population du Québec est dû, principalement, à un taux de natalité élevé, et son économie demeure agricole. À partir du milieu du xviiie siècle, Français et Britanniques s’affrontent au sujet de la domination de l’Amérique du Nord, et la Nouvelle-France devient un terrain de bataille important. La lutte connaît son apogée lors du siège et de la prise de la ville de Québec par les Britanniques, en 1759. Les forces françaises de Montréal se rendent en 1760. Finalement, aux termes du traité de Paris (1763), la France cède à la Grande-Bretagne la colonie de la Nouvelle-France (ou Québec). 5.2 Le Québec anglais Pour gouverner ses nouveaux sujets, le roi George III adopte l’Acte de Québec (1774), qui accorde certains privilèges à l’Église catholique, garantit la continuité de l’usage du français et met sur pied un système juridique fondé sur le droit civil français et le droit pénal britannique. Par ailleurs, il étend les limites du Québec, qui englobent dès lors des terres aujourd’hui occupées par l’Ontario et par les États de l’Ohio, de l’Indiana, de l’Illinois, du Michigan, du Wisconsin et du Minnesota. En 1775, pendant la guerre de l’Indépendance, les forces américaines envahissent le Québec, mais elles en sont chassées l’année suivante. Les régions méridionales du Québec deviennent territoires des États-Unis en 1783, cependant le Québec demeure une colonie britannique. Il accueille de nombreux réfugiés de la guerre de l’Indépendance, appelés United Empire Loyalists, qui s’établissent le long du cours supérieur du Saint-Laurent. L’Acte constitutionnel de 1791 divise alors le Québec en deux zones, séparées par la rivière des Outaouais : le Bas-Canada (Québec actuel), essentiellement français, et le Haut-Canada (Ontario actuel), majoritairement anglais. Cette loi accorde, par ailleurs, un corps législatif colonial au Bas-Canada, bien que le pouvoir exécutif demeure entre les mains du gouverneur général britannique. Durant la guerre Anglo-américaine, en 1812, les troupes britanniques et la milice québécoise repoussent une invasion des États-Unis. En 1837 et 1838, certains habitants du Bas-Canada, francophones ou anglophones, frustrés par leur manque d’autonomie et irrités de la rigidité des pouvoirs politiques, à forte connotation anglaise, se rebellent, entraînés par Louis Joseph Papineau. Ils réclament la souveraineté politique, mais la rébellion de 1837 est écrasée par les troupes britanniques. Dans un souci de cohésion, le Parlement britannique adopte l’Acte d’union (1840), loi qui unifie le Haut-Canada et le Bas-Canada en une seule province, dotée d’un corps législatif unique. Ce compromis permet l’essor économique de la province, fondé sur le développement des réseaux de transport : aménagement du port de Montréal, canalisation du Saint-Laurent et construction de lignes de chemin de fer. En 1849, la province a acquis son autonomie en matière de politique intérieure, mais le parfait équilibre de ses deux parties, le Haut-Canada anglais et le Bas-Canada français, bute sur une impasse politique. Pour résoudre ce problème, les responsables provinciaux des deux parties, avec l’appui de la Grande-Bretagne, prônent une union de toutes les colonies britanniques d’Amérique du Nord. L’Acte de l’Amérique du Nord britannique (1867) crée le dominion du Canada, une fédération dont le Québec (Bas-Canada) constitue une des quatre provinces, avec la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l’Ontario (ou Haut-Canada). Le Québec est alors soumis au gouvernement fédéral d’Ottawa, tout en conservant une certaine autonomie avec l’usage de la langue française, ainsi qu’en matière d’éducation et de religion. En 1912, ses frontières sont étendues au nord pour englober l’immense territoire d’Ungava, sauvage et riche en minerais. 5.3 La province de Québec Le Québec est essentiellement gouverné par le Parti conservateur jusqu’en 1897. De 1897 à 1936, il demeure sous le contrôle des libéraux, qui favorisent l’industrialisation et l’investissement, en plus des activités agricoles traditionnelles. Au cours de cette période, deux facteurs modifient la composition de la population : une immigration massive, en provenance de l’Europe méridionale et de l’Europe de l’Est ; et une émigration de Franco-Canadiens — en quête d’une meilleure situation économique — vers d’autres provinces canadiennes ou vers les États-Unis. De 1936 à 1960, à l’exception d’un intermède libéral (1939-1944), le Québec est gouverné par un nouveau parti, l’Union nationale, qui regroupe des conservateurs et certains libéraux dissidents. Pourtant, les mouvements nationalistes francophones commencent à occuper un rôle d’importance sur la scène politique, avec Henri Bourassa et Lionel Groux. Au cours des années 1960, de nombreux Québécois s’inquiètent de plus en plus de l’influence du gouvernement fédéral sur les affaires provinciales. Les Québécois francophones (80 p. 100 de la population) s’irritent de l’usage de l’anglais, en particulier dans le milieu des affaires. Ils craignent aussi de perdre leur culture française. Le gouvernement provincial laïcise le système éducatif de langue française, et prône la croissance industrielle lors de la « révolution tranquille », grâce à une série de mesures économiques et sociales par lesquelles l’État prend de plus en plus d’importance auprès des différents partenaires économiques. Le soutien en faveur d’un Québec indépendant s’affirme. Dans un style plus radical et en pratiquant des actions terroristes, les extrémistes du Front de libération du Québec (FLQ) revendiquent également cette autonomie. Les indépendantistes reçoivent, en 1967, le soutien du président français Charles de Gaulle qui, lors d’une visite, reprend leur slogan : « Vive le Québec… libre ». Les modérés rejoignent le Parti québécois (PQ), fondé en 1968 par l’ancien ministre libéral René Lévesque, et militent en faveur d’un Québec souverain, coopérant avec le Canada dans le domaine économique. Aux élections de 1970 et de 1973, le Parti libéral du Québec, avec à sa tête Robert Bourassa, l’emporte face à l’Union nationale et au PQ, notamment en s’opposant au séparatisme. Mais le gouvernement de Bourassa est affaibli par des grèves et souvent paralysé par la crainte de contrarier les nationalistes militants. Profitant de cette situation, le PQ remporte une victoire inespérée en 1976, en faisant de l’incompétence du gouvernement Bourassa un argument électoral. En 1977, le gouvernement de Lévesque institue le français comme unique langue officielle du Québec, jusque-là bilingue ; le français devient ainsi la langue des affaires et de la vie quotidienne. En mai 1980, les électeurs québécois refusent, par référendum, que leur gouvernement entreprenne des négociations avec le reste du Canada devant mener à la souveraineté du Québec, assortie d’une association économique (« Non » : 59 p. 100, « Oui » : 41 p. 100). Malgré cet échec, le PQ remporte les élections provinciales de 1981. Lors de la campagne électorale de 1985, Bourassa, le chef libéral, et son adversaire, le Premier ministre désigné, Pierre-Marc Johnson, nouveau président du PQ, mettent chacun l’accent sur leur programme économique. Les libéraux en sortent victorieux, remportant 99 sièges contre 23. En 1987, le Québec, seule province à ne pas avoir encore admis la Constitution du Canada promulguée en 1982 malgré son opposition, consent à l’accepter en signant l’accord du Lac Meech, qui, en échange de cet assentiment, prévoit une série d’amendements par lesquels la Constitution canadienne reconnaîtra le Québec comme « société distincte ». Les libéraux gagnent les élections de 1989, mais Bourassa doit gérer la crise qui survient peu après. Elle commence dès juin 1990 après le refus de deux provinces anglophones — Terre-Neuve (qui devient Terre-Neuve-et-Labrador en décembre 2001) et Manitoba —, qui se savent à ce moment appuyées par l’opinion publique canadienne-anglaise, de ratifier les amendements du Lac Meech. Une nouvelle tentative de réforme, élaborée en 1992 à Charlottetown, dans l’île du Prince-Édouard, est rejetée par les électeurs québécois car, à leurs yeux, elle ne va pas assez loin, et par la plupart des provinces anglophones, car, selon elles, le Québec en tirerait trop d’avantages. Cette conjoncture explique en partie pourquoi, lors des élections fédérales d’octobre 1993, un nouveau mouvement indépendantiste, le Bloc québécois, qui ne présente de candidats qu’au Québec, y remporte la majorité des sièges (54) à la Chambre des communes canadienne. Le Premier ministre du Québec, Robert Bourassa, annonce sa démission fin 1993 pour des raisons de santé. Le président du Conseil du Trésor, Daniel Johnson (fils de Daniel Johnson), est alors choisi pour prendre la tête du Parti libéral du Québec et devient ainsi Premier ministre désigné de la province, le 11 janvier 1994. C’est le Parti québécois qui remporte les élections de septembre 1994, et son chef, Jacques Parizeau, devient Premier ministre élu du Québec. Il démissionne de ce poste à l’issue d’un nouveau référendum sur la souveraineté du Québec, le 30 octobre 1995, qui comparativement à la consultation de 1980, se solde cette fois par une très courte victoire du « Non » (50,6 p. 100 contre 49,4 p. 100). Ce résultat, qui surprend et secoue le reste du Canada, signifie néanmoins, à cause de l’appui massif au « Non » des Québécois anglophones et allophones (près de 20 p. 100 de la population totale), le maintien du Québec au sein de la fédération canadienne. Jusque-là chef du Bloc québécois à Ottawa, Lucien Bouchard prend alors la tête du Parti québécois et devient le Premier ministre du Québec. Aux élections fédérales de 1997, les souverainistes du Bloc québécois enregistrent un important recul, ne conservant que 44 sièges à la Chambre des communes, soit 10 de moins que dans la législature précédente. Aux élections pour l’Assemblée nationale de novembre 1998, le Parti québécois de Lucien Bouchard conserve la majorité (avec près de 43 p. 100 des voix et 75 sièges) mais le bon score obtenu par les fédéralistes (48 sièges) limite la marge de manœuvre du Premier ministre dans son action. En janvier 2001, Lucien Bouchard annonce sa démission et son retrait de la vie politique. Pour justifier sa décision inattendue, il fait état de raisons personnelles, liées à ses charges de père de famille, mais il invoque surtout son incapacité à engager le Québec de manière décisive sur la voie de la souveraineté. Au mois de mars, Bernard Landry lui succède à la tête du Parti québécois et comme Premier ministre. Âgé de soixante-quatre ans, vice-président du Parti québécois de 1989 à 1994, vice-Premier ministre depuis 1994, Bernard Landry était également ministre des Finances dans le gouvernement que dirigeait Lucien Bouchard jusqu’en janvier. Farouche militant de la cause souverainiste, son accession aux responsabilités les plus élevées de la province n’est pas sans inquiéter le Canada. Toutefois, à l’issue des élections législatives qui se tiennent en avril 2003, Jean Charest du Parti libéral du Québec devient le nouveau Premier ministre de la province. Il est reconduit dans ses fonctions à l’issue des élections provinciales de mars 2007, mais doit prendre, pour la première fois depuis un siècle, la direction d’un gouvernement minoritaire. Superficie : 1 542 056 km2 ; population (2007) : 7 700 800 habitants ; densité de population 5,6 habitants au km2.

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