quasi stationnaire, théorie - astronomie.

quasi stationnaire, théorie - astronomie. 1 PRÉSENTATION quasi stationnaire, théorie, théorie cosmologique qui défend l'idée d'un Univers semblable à lui-même en tout lieu et en tout temps. Elle a été la rivale de la théorie du big bang, selon laquelle l'origine de l'Univers procède d'une explosion primordiale. La théorie quasi stationnaire, encore appelée théorie de la création continue, a été élaborée en 1948 par les astronomes austro-britannique Herman Bondi, austro-américain Thomas Gold et britannique Fred Hoyle. Certaines observations semblent infirmer la théorie quasi stationnaire, et, à la fin du XXe siècle, la prédominance de la théorie du big bang n'est plus contestée pour la majorité des astronomes. 2 PRINCIPES FONDATEURS DES THÉORIES COSMOLOGIQUES La théorie du big bang est fondée sur le principe cosmologique selon lequel l'Univers à grande échelle est isotrope (identique quelle que soit la direction d'observation) et homogène (mêmes structure et densité en tout point de l'espace). Ainsi, selon ce principe, les propriétés de l'Univers et les lois de la physique sont les mêmes en tout point de l'espace. C'est un principe fondamental, puisqu'il permet de généraliser les théories élaborées sur Terre pour les appliquer à tout phénomène de l'Univers. Le principe cosmologique reprend ainsi le principe copernicien qui spécifiait que la position de la Terre n'est en rien particulière. Le principe cosmologique est dit parfait lorsque, de plus, les propriétés de l'Univers sont indépendantes de l'époque d'observation. Selon ce principe, l'Univers actuel est le seul et unique reflet de l'Univers en tout temps. C'est ce principe cosmologique parfait qui fonde les théories cosmologiques statiques et stationnaires et, en particulier, la théorie quasi stationnaire selon laquelle l'Univers demeure identique à lui-même en tout temps, indépendamment du phénomène d'expansion, grâce à la création continue de matière et d'anti-matière qui s'effectuerait au même taux que celui de l'expansion. Si la théorie quasi stationnaire présente l'avantage de ne pas aborder le problème délicat de l'origine de l'Univers, elle est confrontée à des observations qui se concilient mal avec les présupposés théoriques. 3 OBSERVATIONS CONFLICTUELLES AVEC LA THÉORIE QUASI STATIONNAIRE La théorie quasi stationnaire défend la vision d'un Univers identique à lui-même, quelle que soit l'époque considérée. Or, le passé de l'Univers nous est accessible grâce à l'observation de sources lointaines. En effet, la vitesse de propagation de la lumière et de tout rayonnement électromagnétique étant finie et constante (300 000 km/s), l'intervalle de temps entre l'émission du rayonnement et sa réception sur Terre peut être considérablement long. Par exemple, le temps de propagation du rayonnement des quasars les plus lointains atteint 10 milliards d'années. Observer les sources lointaines revient donc à obtenir une image du passé de l'Univers. Or, aucun quasar n'est observé dans l'Univers actuel, alors qu'ils sont nombreux dans le passé de l'Univers. De plus, la forme des galaxies observées évolue au cours du temps. Ces deux faits d'observation vont à l'encontre de la théorie quasi stationnaire et démontrent que l'Univers a bien évolué au cours du temps. Par ailleurs, l'existence du rayonnement cosmologique de corps noir à une température de 3 kelvins (fond cosmologique à 3 K) est inexplicable dans le cadre de la théorie quasi stationnaire, alors qu'il est en accord avec les prédictions effectuées par la théorie du big bang. Ce rayonnement, partout présent dans l'Univers et indépendant de la direction d'observation, a été prédit par George Gamow et observé en 1965 par deux radioastronomes américains, Arno Penzias et Robert Wilson. Ce fond cosmologique serait le vestige du rayonnement de corps noir émis par l'Univers initialement très chaud. L'Univers, soumis à l'expansion, se serait refroidi pour atteindre une température de 3 K, celle de l'Univers actuel. Cet accord remarquable entre la théorie et l'observation a suscité l'adhésion de la majorité des astronomes à la théorie du big bang, qui reconnaît une origine primordiale à l'Univers, et le rejet amusé de la théorie quasi stationnaire considérée à la fin du XXe siècle comme une curiosité théorique. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.