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Puccini, Giacomo - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Puccini, Giacomo - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Puccini, Giacomo (1858-1924), compositeur italien, dont les opéras associent des sentiments et un sens dramatique intenses à un lyrisme tendre, à une orchestration colorée et à une riche ligne vocale. 2 UNE CARRIÈRE SOUS LE SIGNE DE VERDI Giacomo Puccini Les opéras de Puccini les plus joués aujourd'hui, la Bohème (1896) et Madame Butterfly (1904), figurent parmi les plus célèbres des grands opéras. Pourtant, ils ne rencontrèrent qu'un succès limité lors de leur création. Library of Congress/Corbis Né à Lucques (Toscane), Giacomo Puccini est issu d'une longue lignée de musiciens d'église. Son père, qu'il perdit très jeune en 1864, était organiste et maître de chapelle à la cathédrale de Lucques. Puccini étudia tout d'abord à l'Institut musical de Lucques en 1874, où il composa dès 1876 un Prélude symphonique et d'autres pièces religieuses, dont une messe. Puccini, influencé par le théâtre, reçut comme une véritable révélation l'Aïda de Verdi et décida de se consacrer à l'opéra. Il obtint une bourse et passa le concours d'entrée au conservatoire de Milan, où il fut l'élève des compositeurs Amilcare Ponchielli et Antonio Bazzini. Son premier opéra, le Villi, sur un livret inspiré de Heinrich Heine et de Théophile Gautier, fut joué dès 1884 à Milan. Il travailla ensuite pendant quatre ans à un deuxième opéra, Edgar (1884-1888), inspiré de la Coupe et les Lèvres d'Alfred de Musset, qui marqua le début d'une longue collaboration avec Giulio Ricordi, important éditeur de musique. Une liaison amoureuse difficile avec Elvira Bonturi commença à cette époque. Le compositeur, qui lui resta lié toute sa vie malgré une passion pour le moins mouvementée, ne put l'épouser qu'en 1904. Malgré sa modernité et son originalité, Edgar fut un échec public lorsqu'il fut créé à la Scala de Milan en 1889. Son troisième opéra, Manon Lescaut (1893), qui reprend le thème du Manon de Jules Massenet, connut en revanche un vif succès. L'opéra fut exécuté dans toute l'Europe et jusqu'en Amérique latine et aux États-Unis. 3 DEUX CHEFS-D'OEUVRE DE L'ART LYRIQUE Puccini, la Bohème Dans l'air « Che gelida manina « de la Bohème, Rodolfo découvre avec tendresse Mimì, et passe de la timidité (égrenant sept syllabes sur la même note suspendue) à un lyrisme amoureux déclaré.Giacomo Puccini, « Che gelida manina «, extrait de la Bohème (1896), interprété par Beniamino Gigli (ténor). Ron Scherl/THE BETTMANN ARCHIVE/« Che gelida manina «, extrait de la Bohème, de Puccini (1896), interprété par Beniamino Gigli (ténor). Extrait de Great Singers 1909-1938 (Cat. # NI 7801) (p) 1989 Nimbus Records, Ltd. Tous droits réservés. La Bohème, créé à Turin en 1896 sous la direction d'Arturo Toscanini, fut le premier chef-d'oeuvre de Puccini. Bien qu'il contienne certains des airs les plus populaires de son répertoire, ses audaces harmoniques et dramatiques, tranchant avec le sentimentalisme de Manon Lescaut, ne parvinrent pas à séduire le public de la première. Les représentations suivantes assurèrent cependant au compositeur un succès mondial, qui ne fut pas démenti. Son opéra suivant, Tosca, créé en 1900 à Rome, évoque un contexte politique marqué par la ferveur nationaliste, mais il relate un drame amoureux sans s'engager sur le terrain idéologique comme les opéras de Verdi. 4 OPÉRA ET EXOTISME L'intérêt de Puccini pour les sujets passionnels se mêla à l'attrait de l'exotisme lorsqu'il découvrit le récit dramatique de John Luther Long, Madame Butterfly. Il tira de cette intrigue chinoise un opéra du même nom, sifflé le soir de sa création en 1904 à la Scala de Milan, mais qui triompha après remaniements. Lors d'un voyage aux États-Unis pour la production de ses opéras, Puccini se passionna pour un autre genre d'exotisme, celui de l'Ouest sauvage des pionniers américains. La Fanciulla del West (la Fille du Far West, 1910), dont le livret est tiré de la pièce de D. Belasco, The Girl of the Golden West, fut triomphalement créée au Metropolitan Opera de New York, avec Caruso et Emmy Destinn dans les rôles principaux, et Arturo Toscanini à la direction. Les années suivantes, Puccini écrivit une opérette, la Rondine (1917), transformée peu après en opéra, et le Triptyque (1918), réunissant trois opéras : Il Tabarro (la Houppelande), Suor Angelica et Gianni Schicchi, dans la grande tradition de l'opéra bouffe italien, pour lequel le Falstaff (1893) de Verdi avait provoqué un regain d'intérêt. Le Triptyque était inspiré de thèmes musicaux et narratifs variés : reflétait l'influence orchestrale de l'impressionnisme, Suor Angelica ressortissait du drame amoureux cher à Puccini et Gianni Schicchi était tiré de l'Enfer de Dante. Puccini travaillait sur Turandot lorsqu'il mourut le 29 novembre 1924, à Bruxelles. Cet opéra à l'harmonie avant-gardiste, tiré d'un conte chinois et d'une légende persane, dépassait cette fois l'exotisme de façade pour atteindre la dimension du drame lyrique. L'oeuvre fut achevée par Franco Alfano, et créée en 1926 à la Scala de Milan. 5 ENTRE ROMANTISME ET VÉRISME La Bohème, Tosca, Madame Butterfly et Turandot sont tous de grands succès du répertoire lyrique actuel. Ils illustrent une maîtrise de l'orchestration exceptionnelle, aux multiples innovations harmoniques, et un langage théâtral profondément original. Ce langage qui contribua au succès de Puccini se rattachait au courant littéraire du vérisme italien, représenté par des compositeurs de la fin du XIXe siècle, comme Mascagni, Leoncavallo ou Franchetti. Puccini échappe pourtant au réalisme tragique du vérisme, grâce à sa passion pour les romantiques comme Alfred de Musset ou Heinrich Heine, mais aussi en raison de sa modernité théâtrale et musicale, illustré par les chromatismes de Tosca ou les accords impressionnistes de Il Tabarro qui annoncent les audaces de Debussy et de Ravel. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« 4 OPÉRA ET EXOTISME L’intérêt de Puccini pour les sujets passionnels se mêla à l’attrait de l’exotisme lorsqu’il découvrit le récit dramatique de John Luther Long, Madame Butterfly. Il tira de cette intrigue chinoise un opéra du même nom, sifflé le soir de sa création en 1904 à la Scala de Milan, mais qui triompha après remaniements.

Lors d’un voyage aux États-Unis pour la production de ses opéras, Puccini se passionna pour un autre genre d’exotisme, celui de l’Ouest sauvage des pionniers américains.

La Fanciulla del West (la Fille du Far West, 1910), dont le livret est tiré de la pièce de D.

Belasco, The Girl of the Golden West, fut triomphalement créée au Metropolitan Opera de New York, avec Caruso et Emmy Destinn dans les rôles principaux, et Arturo Toscanini à la direction. Les années suivantes, Puccini écrivit une opérette, la Rondine (1917), transformée peu après en opéra, et le Triptyque (1918), réunissant trois opéras : Il Tabarro (la Houppelande), Suor Angelica et Gianni Schicchi, dans la grande tradition de l’opéra bouffe italien, pour lequel le Falstaff (1893) de Verdi avait provoqué un regain d’intérêt.

Le Triptyque était inspiré de thèmes musicaux et narratifs variés : reflétait l’influence orchestrale de l’impressionnisme, Suor Angelica ressortissait du drame amoureux cher à Puccini et Gianni Schicchi était tiré de l’Enfer de Dante.

Puccini travaillait sur Turandot lorsqu’il mourut le 29 novembre 1924, à Bruxelles.

Cet opéra à l’harmonie avant-gardiste, tiré d’un conte chinois et d’une légende persane, dépassait cette fois l’exotisme de façade pour atteindre la dimension du drame lyrique.

L’œuvre fut achevée par Franco Alfano, et créée en 1926 à la Scala de Milan. 5 ENTRE ROMANTISME ET VÉRISME La Bohème, Tosca, Madame Butterfly et Turandot sont tous de grands succès du répertoire lyrique actuel.

Ils illustrent une maîtrise de l’orchestration exceptionnelle, aux multiples innovations harmoniques, et un langage théâtral profondément original.

Ce langage qui contribua au succès de Puccini se rattachait au courant littéraire du vérisme italien, représenté par des compositeurs de la fin du XIX e siècle, comme Mascagni, Leoncavallo ou Franchetti.

Puccini échappe pourtant au réalisme tragique du vérisme, grâce à sa passion pour les romantiques comme Alfred de Musset ou Heinrich Heine, mais aussi en raison de sa modernité théâtrale et musicale, illustré par les chromatismes de Tosca ou les accords impressionnistes de Il Tabarro qui annoncent les audaces de Debussy et de Ravel. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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