psychothérapie - Mécedine.
Publié le 23/04/2013
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D’autres disciples de Freud s’opposent à lui sur des points importants de la théorie et de la technique thérapeutique et fondent leurs propres écoles.
5.1 Jung
Une école influente est celle du psychiatre suisse Carl Gustav Jung, pour lequel Freud a exagéré l’importance des instincts sexuels en tant que moteur du comportement ;l’individu doit aussi réaliser ses potentiels non sexuels, sous peine de névrose.
Jung élabore la psychothérapie analytique, qui tient compte du caractère de l’individu(introverti ou extraverti) et de l’inconscient collectif analysé au travers de la lecture des mythes, des symboles et des images.
Les rêves et l’art permettent d’exprimer lesassociations du patient avec les images inconscientes qui, selon Jung, sont partagées par chacun.
Les thérapeutes jungiens aident leurs patients à prendre conscience deleurs ressources intrinsèques de développement et de leurs capacités à traiter les conflits.
Les séances se déroulent face à face.
5.2 Adler
Autre élève de Freud qui rompt avec le maître, le psychologue et psychiatre autrichien Alfred Adler remet lui aussi en question la place prépondérante accordée à lasexualité dans la théorie freudienne.
Il développe l’idée du sentiment d’infériorité dont tous les enfants souffrent parce qu’ils sont petits et sans défense et théorise lecomplexe d’infériorité.
Pour Adler, les troubles psychologiques proviennent d’une manière de vivre inadéquate, qui recouvre des opinions et des objectifs erronés et unintérêt social sous-développé.
Le travail du thérapeute consiste dès lors à rééduquer le patient, à lui faire prendre conscience de ses erreurs et à l’encourager à développerson intérêt social.
6 LES PSYCHOTHÉRAPIES COMPORTEMENTALES ET COGNITIVES
Contrairement à la plupart des thérapies proches de la psychanalyse, la thérapie proposée par le behaviorisme ne repose pas sur une théorie des névroses.
Elle est plutôtune application de méthodes de la psychologie expérimentale aux problèmes du patient.
Elle ne cherche pas à intervenir sur la personnalité globale du patient mais traitedirectement le symptôme.
Les thérapeutes sont souvent des psychologues ; ils ne s’intéressent pas directement aux forces psychologiques sous-jacentes mais aucomportement qui engendre le malaise du sujet.
Pour eux, tous les types de comportement, normaux ou inadaptés, sont appris en fonction de principes bien précis, qui ontété étudiés en détail, notamment par le Russe Ivan Pavlov et par l’Américain Burrhus Frederic Skinner.
Les thérapeutes behavioristes pensent qu’ils peuvent utiliser cesprincipes de conditionnement et de déconditionnement pour corriger les comportements dont leurs patients souffrent.
Dans tous les cas, les thérapeutes comportementaux débutent le traitement en recherchant toutes les informations disponibles sur le problème du patient et lescirconstances de son apparition.
Ils ne cherchent pas à en déduire des causes ou des significations cachées ; ils s’intéressent surtout aux phénomènes observables etmesurables.
Cette analyse comportementale leur permet de formuler des hypothèses sur les circonstances qui génèrent et entretiennent le problème ; ils peuvent alorscommencer à modifier ces circonstances une à une, tout en observant les modifications du comportement du patient.
Les psychothérapies comportementales s’adressent surtout aux phobiques et aux obsessionnels et sont souvent couplées aux thérapies cognitives.
Les thérapeutescomportementaux accordent en effet une attention grandissante à l’influence de la pensée sur le comportement, sous l’influence de chercheurs comme le psychologuecanadien Albert Bandura.
La thérapie cognitive utilise l’approche behavioriste pour modifier les croyances et les habitudes de pensée qui paraissent être la cause du malaisedu sujet.
Selon le psychologue américain Albert Ellis, les désordres émotionnels proviennent de croyances irrationnelles et de pensées illogiques.
Lorsqu’il traite ses patients, il lesconfronte à ce qu’il considère être leur « irrationalité » et les encourage à la remplacer par des pensées et des émotions plus rationnelles.
Le psychologue américain AaronT.
Becks a développé une technique semblable dans le traitement de la dépression.
Ces thérapies brèves connaissent un certain succès dans le traitement de l’anxiété, desphobies, d’états psychotiques…
7 LES PSYCHOTHÉRAPIES HUMANISTES
Sont désignées sous le terme de psychothérapies « humanistes » (ou existentielles) une grande variété de psychothérapies dont le point commun est d’être destinées auxindividus qui souhaitent parvenir à un épanouissement personnel.
7.1 Carl Rogers
Le psychologue américain Carl Rogers élabore dans les années 1940-1950 la psychothérapie « centrée sur le client ».
Il pense que les organismes humains ont unetendance innée à se maintenir et à s’améliorer ; cette tendance les pousse vers le progrès, la maturité et l’enrichissement de la vie.
Chaque personne est capable de secomprendre et de mener des changements constructifs.
Le potentiel peut être découvert avec l’aide d’un thérapeute.
Rogers attache plus d’importance aux attitudes du thérapeute qu’à sa formation technique ou à son talent ; il préfère le terme de « client » à celui de « patient » pourindiquer que le traitement n’est ni manipulatoire, ni de nature médicale.
Par opposition aux psychothérapies directives où le psychothérapeute prend le rôle d’un parentautoritaire ou un rôle maternel de soutien, la psychothérapie dite non-directive de Carl Rogers prône la neutralité ou la non-intervention du thérapeute, qui doit se contenterd’écouter le patient.
Pour Rogers, le traitement consiste à favoriser la reproduction des attitudes du thérapeute par le client.
L’écoute du thérapeute permet au client deprêter attention à des pensées et des sentiments de plus en plus effrayants, jusqu’à l’atteinte d’un niveau d’acceptation de soi permettant les changements et les progrès.
7.2 La gestalt-thérapie
La gestalt-thérapie est une autre approche humaniste, développée dès les années 1940 aux États-Unis par l’Allemand Friedrich Perls.
Pour ce psychanalyste de formation,l’individu doit être considéré comme une totalité en relation avec un environnement — théorie de la gestalt, « forme » en allemand.
La civilisation moderne produitimmanquablement des névroses, parce qu’elle oblige les gens à refouler leurs désirs naturels ; elle contrarie une tendance profonde de l’homme à ajuster sa biologie et sapsychologie à l’environnement et provoque des névroses d’angoisse.
Les soins passent par le rappel à la conscience des besoins insatisfaits (les « gestalts inachevées »)afin de rendre au patient sa totalité, son unité.
Perls élabore ainsi une thérapie corporelle et propose notamment au patient des exercices d’amélioration de la perceptiondes émotions, de l’état physique et des besoins réprimés.
Conduite individuellement ou en groupe, la gestalt-thérapie comporte généralement une séance hebdomadaire surune période qui peut aller jusqu’à deux ans.
Influencée par le zen à la faveur d’un séjour de Perls au Japon, la gestalt-thérapie coexiste avec de nombreuses autres psychothérapies corporelles, centrées sur lesphilosophies religieuses, la relaxation, la recherche d’une détente musculaire (biofeedback, neurovégétothérapie, kinésiologie, psychothérapie corporelle intégrée, etc.)…
8 LES PSYCHOTHÉRAPIES DE GROUPE
Un groupe est constitué par un ensemble de personnes ayant le même objectif thérapeutique.
On considère que les principaux changements et progrès observés en thérapiede groupe proviennent des interactions entre les membres du groupe ; le thérapeute est chargé d’encourager ces interactions et de les contrôler.
8.1 Le psychodrame.
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