propulsion à réaction.
Publié le 26/04/2013
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3. 3 Turbopropulseur
Il a globalement la même constitution que le turboréacteur et l’air y subit à peu près le même cycle thermodynamique.
Le turbopropulseur utilise cependant une hélice pour fournir l’énergie de propulsion.
Environ 90 p.
100 de l’énergie des gaz
détendus est absorbée dans la partie de la turbine à gaz qui commande l’hélice ; 10 p.
100 sont utilisés pour accélérer le flux d’éjection.
Ce dernier contribue donc seulement pour une petite partie à la poussée globale de propulsion.
Les
turbopropulseurs sont efficaces pour les avions de petite taille et de taille moyenne qui volent à des vitesses inférieures à 750 km/h.
Ces réacteurs ne peuvent toutefois pas rivaliser avec les turboréacteurs à simple ou à double flux pour les grands
avions et pour les vitesses supérieures.
3. 4 Statoréacteur
Conçu en 1911 par le Français R.
Lorin, puis perfectionné ultérieurement, c’est le plus simple moteur à réaction.
L’air qui arrive à l’entrée du réacteur est comprimé par la propre vitesse de l’avion qui utilise le statoréacteur.
Le moteur contient des
couronnes d’injection qui reçoivent le carburant.
Ce dernier est calciné en présence de l’air comprimé.
Les gaz émis par cette combustion sont éjectés du moteur par une tuyère, ce qui assure la propulsion de l’engin.
Les statoréacteurs peuvent
fonctionner à des vitesses supérieures à 320 km/h.
Cependant, pour des applications militaires, ils conviennent seulement à des vitesses très élevées ou supersoniques : ils ont alors un rendement appréciable.
Le statoréacteur peut également fournir
des poussées nettement supérieures à celles des turboréacteurs classiques.
Comme le fonctionnement du statoréacteur dépend de la compression de l’air à l’entrée du moteur, il est cependant nécessaire d’augmenter au préalable la vitesse de l’engin
avant la statoréaction.
Le missile français ASMP utilise un statoréacteur.
3. 5 Pulsoréacteur
Un pulsoréacteur est semblable à un statoréacteur.
Le pulsoréacteur est cependant équipé d’une série de clapets, situés à l’avant de la chambre de combustion.
Dans un pulsoréacteur, la combustion est intermittente, ou à impulsions, et non continue.
L’air est admis dans le moteur par quelques clapets.
La combustion est amorcée, ce qui augmente la pression et provoque la fermeture des clapets.
Les gaz chauds sont expulsés par la tuyère arrière, produisent une poussée et abaissent la pression.
Les clapets s’ouvrent alors et admettent à nouveau de l’air.
Le cycle est ensuite réitéré.
Le pulsoréacteur a été utilisé dans le missile allemand V1 pendant la Seconde Guerre mondiale.
Actuellement, les moteurs-fusées et les turboréacteurs, plus
efficaces, ont supplanté le pulsoréacteur.
3. 6 Propulsion à flux hydraulique
Les appareils à propulsion à flux ne se limitent pas à l’utilisation du gaz ; des liquides tels que l’eau peuvent aussi être utilisés.
Un exemple simple d’appareil à flux liquide qui fonctionne sur le principe de réaction est le système rotatif d’arrosage de
pelouse.
Dès les années 1920, des ingénieurs suédois et britanniques ont effectué des essais pour développer la propulsion par flux hydraulique sur les navires.
Dans un tel système, l’eau entre à l’extrémité avant du bateau, s’écoule dans des pompes à haute
pression et est ensuite éjectée à l’arrière par une ou plusieurs tuyères qui produisent des flux d’eau à grande vitesse.
Des pompes très efficaces et de grandes vitesses sont requises pour obtenir des flux hydrauliques compétitifs avec les autres
moyens de propulsion des navires.
Bien que la propulsion par flux d’eau ne se soit pas révélée efficace pour de grands bateaux, elle est actuellement employée pour certains bateaux à petite vitesse et pour la navigation de plaisance.
4 HISTORIQUE DE LA PROPULSION À RÉACTION
La propulsion à réaction est connue depuis des siècles, bien que son emploi pour propulser des engins de transports soit relativement récent.
Le premier moteur à réaction connu est un appareil expérimental, fonctionnant avec de la vapeur.
Il est mis
au point vers le IIIe siècle av.
J.-C.
par le savant grec Héron d’Alexandrie.
Connu sous le nom d’« éolipile », l’appareil d’Héron n’a pas d’application pratique, mais démontre qu’un flux de vapeur s’échappant vers l’arrière propulse son générateur vers
l’avant.
L’éolipile est constitué d’une chambre sphérique dans laquelle la vapeur peut s’échapper par des tubes courbés, et la réaction à la force d’échappement de la vapeur fait tourner la sphère.
La mise au point de la turbine à vapeur est attribuée à l’ingénieur italien Giovanni Branca.
En 1629, il dirige un flux de vapeur contre une roue de turbine qui, en tournant, fait fonctionner un moulin.
Le premier brevet enregistré pour une turbine à gaz
est obtenu en 1791 par l’inventeur britannique John Barber.
En 1910, sept ans après les premiers vols effectués par les inventeurs américains Orville et Wilbur Wright, le scientifique français Henri Marie Coanda conçoit et construit un biplan propulsé par réaction.
Cet avion, piloté par Coanda, décolle et vole au
moyen de sa propre énergie.
Coanda utilise un moteur qu’il nomme moteur à réaction.
Pendant les vingt années suivantes, la turbine à gaz est davantage développée aux États-Unis et en Europe.
Ainsi, en 1918, on construit un turbocompresseur de suralimentation, entraîné par une turbine à gaz d’échappement, sur des moteurs d’avion
conventionnels.
Au début des années 1930, de nombreux brevets sur des turbines à gaz sont attribués à des ingénieurs européens.
Le brevet déposé en 1930 par l’ingénieur aéronautique britannique Frank Whittle esquisse le premier prototype
moderne de la turbine à gaz.
En 1935, Whittle applique son concept à la mise au point du turboréacteur W 1, qui effectue son premier vol en 1941.
En 1938, l’ingénieur aéronautique français René Leduc expose à Paris un modèle de statoréacteur.
Un avion à réaction, conçu par l’ingénieur allemand Hans Pabst von Ohain, et qui est entraîné par un turboréacteur à flux axial, effectue son premier
vol en 1939.
L’année suivante, sous la direction de l’ingénieur aéronautique américain Secundo Campini, les Italiens mettent au point un avion actionné par un moteur à turbopropulseur avec un compresseur entraîné par un moteur alternatif.
En
1942, les Allemands mettent au point une nouvelle version de leur chasseur Messerschmitt 262, équipé de moteurs à réaction.
Cet avion de chasse avant-gardiste (vitesse maximale de 870 km/h, plafond de 11 450 m d’altitude) pourrait assurer la
suprématie aérienne à l’Allemagne nazie, mais heureusement il est principalement utilisé comme bombardier.
La même année, de l’autre côté de l’Atlantique, est mis au point le premier avion à réaction américain : le Bell XP-59 ; il est actionné par le
turbopropulseur General Electric 1-16, conçu à partir des principes indiqués par Whittle.
Utilisant un principe exposé en 1906, le pulsoréacteur est mis au point par l’ingénieur allemand Paul Schmidt, qui dépose son premier brevet en 1931.
Le V 1, qui vole pour la première fois en 1942, est actionné par un pulsoréacteur.
Les premiers.
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