Prévention (Descartes)
Publié le 08/11/2010
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DISCOURS DE LA METHODE, Seconde Partie.
c’est-à-dire, d’éviter soigneusement la précipitation et la prévention, et de ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit, que je n’eusse aucune occasion de le mettre en doute.
et que, cela étant la chose du monde la plus importante, et où la précipitation et la prévention étaient le plus à craindre, je ne devais point entreprendre d’en venir à bout, que je n’eusse atteint un âge bien plus mûr que celui de vingt-trois ans, que j’avais alors ;
MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA PREMIERE MÉDITATION.
Mais certes je vois bien que vous avez voulu m’indiquer qu’il y en a plusieurs qui disent bien de bouche qu’il faut soigneusement éviter la prévention, mais qui pourtant ne l’évitent jamais, parce qu’ils ne s’étudient point à s’en défaire, et se persuadent qu’on ne doit point tenir pour des préjugés ce qu’ils ont une fois reçu pour véritable.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 67.
La même prévention a eu lieu en tous nos autres sentiments, même en ce qui est du chatouillement et de la douleur.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 72.
Enfin, lorsque nous avons atteint l’usage entier de notre raison, et que notre âme, n’étant plus si sujette au corps, tâche à bien juger des choses, et à connaître leur nature, bien que nous remarquions que les jugements que nous avons faits lorsque nous étions encore enfants sont pleins d’erreurs, nous avons toutefois assez de peine à nous en délivrer entièrement, et néanmoins il est certain que si nous nous ne nous en délivrons et ne les considérons comme faux ou incertains, nous serons toujours en danger de retomber en quelque fausse prévention.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 8.
de sorte que si nous voulons comparer les parties du monde visible les unes aux autres et juger de leurs grandeurs sans prévention, nous ne devons point croire que la lune, ou la terre, ou le soleil, soient plus grands que les étoiles.
Correspondance, année 1638, REPONSE DE Monsieur DESCARTES, 12 janvier 1638 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars, avril ou mai 1638).
Au reste j’ai été obligé de parler de cette résolution et fermeté touchant les actions, tant à cause qu’elle est nécessaire pour le repos de la conscience, que pour empêcher qu’on ne me blâmât de ce que j’avais écrit que, pour éviter la prévention, il faut une fois en sa vie se défaire de toutes les opinions qu’on a reçues auparavant en sa créance :
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