prédation.
Publié le 21/04/2013
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prédation. 1 PRÉSENTATION prédation, ensemble des activités liées à la capture et à l'ingestion de proies vivantes, spécialement chez les animaux à régime carnivore. La prédation est un mode de recherche alimentaire pratiqué principalement par les animaux et les micro-organismes carnivores. Cependant, on trouve quelques exemples de prédation dans le règne végétal, avec les plantes insectivores (drosera, dionée attrape-mouche, népenthès), et chez les champignons (certains champignons du groupe des zygomycètes, comme Trichothecium ou Dactylella, capturent des vers ronds grâce à des filaments spécialisés). Comme la proie est généralement un organisme actif, capable de se camoufler, de fuir ou de se défendre, le prédateur doit disposer d'un arsenal spécifique d'organes sensoriels et être doté d'une physiologie et d'une morphologie adaptées à la recherche, à la détection, à la capture et à la mise à mort de proies. Les animaux herbivores ne sont ainsi pas considérés comme des prédateurs, car il n'est besoin d'aucune spécialisation particulière pour capturer des « proies « végétales immobiles et sans défense. De même, il n'y a pas prédation lorsque l'agresseur effectue seulement des prélèvements (de pollen, nectar, sève ou sang), sans tuer l'organisme agressé. 2 LE COMPORTEMENT DE PRÉDATION Les éthologistes distinguent dans le comportement de prédation deux phases distinctes : l'appétence et la consommation. Le comportement d'appétence, motivé par la faim, correspond à la recherche et à la capture de la proie. Il dépend principalement de l'apprentissage de l'animal et de l'expérience acquise. Une fois la proie saisie, le comportement de consommation qui suit le repérage de la proie est quant à lui beaucoup plus stéréotypé, parce que gouverné dans une large mesure par le programme génétique. 2.1 La chasse à l'affût Chez les animaux chassant à l'affût, la phase d'appétence consiste simplement à se placer dans une zone fréquentée par les proies. Le prédateur peut attendre qu'une proie passe à sa portée (c'est le cas par exemple de la mante religieuse), ou bien émettre un signal chimique, visuel ou sonore susceptible de l'attirer. Ainsi, la baudroie possède un filament pêcheur charnu ressemblant à un ver, qu'elle agite au-dessus de sa tête pour attirer les petits poissons. Pour faciliter la capture, certains prédateurs fabriquent de véritables pièges (toile de l'araignée) ou, plus rarement, imitent -- ou se cachent parmi -- des espèces inoffensives pour leur proie, afin d'augmenter leurs chances de succès. C'est ainsi que la buse américaine à queue barrée, grande chasseuse de petits rongeurs, vole en compagnie des vautours urubus, que ses proies ne craignent pas. 2.2 La chasse active Chez les animaux chassant activement, la recherche et le repérage de la proie nécessitent un équipement sensoriel adapté : vue perçante (aigle), odorat développé (loup), détection de la chaleur émise par la proie sous forme de rayonnement infrarouge (crotale), détection des vibrations du sol (scorpion), écholocation (chauve-souris), etc. Vient ensuite la capture, précédée éventuellement d'une poursuite (comme chez le guépard) si la proie se déplace rapidement. La coopération entre chasseurs est fréquente lorsque les proies sont rapides (les dauphins traquent ainsi en groupes les bancs de poissons) ou plus grandes et plus puissantes que le prédateur (chasse collective de zèbres ou de gnous par les lycaons par exemple). La capture s'effectue généralement grâce à des appendices spécialisés (serres des rapaces, pattes ravisseuses de la mante religieuse, tentacules de la pieuvre, filaments urticants des méduses, langue gluante et protractile du caméléon, etc.), ou avec la bouche, armée de dents (cas de la plupart des vertébrés prédateurs). La chasse exigeant beaucoup de temps et d'énergie, le prédateur s'efforce donc toujours de s'attaquer aux proies qui lui offrent le meilleur rendement énergétique. Aussi un lion n'attaquera-t-il jamais un petit rongeur car le coût énergétique de sa capture est disproportionné par rapport à la quantité d'énergie que sa consommation pourrait lui apporter. Cette rentabilisation énergétique pousse aussi les prédateurs à tuer des individus faibles, jeunes ou malades, plutôt que des individus sains, plus difficiles à tuer et éventuellement plus dangereux. 3 RÔLE ÉCOLOGIQUE DE LA PRÉDATION La prédation joue un rôle écologique fondamental car elle permet la régulation des effectifs des populations de proies qui, en retour, régulent les effectifs des prédateurs eux-mêmes. Dans un écosystème en équilibre, la proportion de prédateurs par rapport aux proies reste ainsi sensiblement constante. Mais, si les prédateurs sont éradiqués, on observe tout d'abord un accroissement considérable de la population initiale des proies, suivi de son effondrement lorsque les ressources du milieu sont épuisées. Ainsi en Arizona au début du XXe siècle, l'extermination des pumas, loups et coyotes, prédateurs du cerf cochon, a provoqué une véritable pullulation de ce dernier : ses effectifs ont été multipliés par 25 entre 1907 et 1924 ! Il s'en est suivi une dégradation irréversible des forêts et une série de famines qui a, à son tour, décimé les populations de cerfs cochons. De la même façon, l'introduction d'une espèce dans un nouveau milieu où elle ne connaît pas de prédateurs entraîne souvent sa pullulation, désorganisant l'ensemble de l'écosystème. Inversement, la raréfaction des proies entraîne de façon directe celle de ses prédateurs. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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