pompier, art - peinture.
Publié le 15/05/2013
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pompier, art - peinture. 1 PRÉSENTATION pompier, art, art académique, néoclassique, dit officiel, de la seconde moitié du 2 XIXe siècle. DÉFINITION DE L'ART POMPIER Synonyme d'art académique ou d'art éclectique, l'expression d'art pompier a pour origine une moquerie formulée par les artistes romantiques à l'encontre des artistes néoclassiques de l'école de David, qui représentent volontiers des personnages guerriers coiffés de casques. Par extension, l'art pompier finit par recouvrir toute forme d'expression artistique rivée aux règles esthétiques qui étaient prônées par le système des Beaux-Arts, c'est-à-dire par les membres de l'Institut, les professeurs de l'École des beaux-arts et le jury du Salon. Des études récentes sur les artistes de cette tendance ont toutefois contribué à les réhabiliter et à mieux comprendre leurs aspirations esthétiques. 3 PRINCIPAUX REPRÉSENTANTS DE L'ART POMPIER Les premiers représentants de l'art pompier sont sans doute les « néogrecs « Jean-Léon Gérôme, Jean-Louis Hamon et Charles Gleyre, dans les années 1840-1850. Issus du néoclassicisme, ils substituent à la grandiloquence du genre historique un intimisme quelque peu maniéré, qui contribue à charmer le regard (Gérôme, Jeunes Grecs faisant battre des coqs, 1847, musée d'Orsay, Paris). Les sculptures classicisantes de James Pradier (Odalisque, 1841, musée des Beaux-Arts, Lyon) et d'Auguste Clesinger (Femme piquée par un serpent, 1847, musée d'Orsay) sont souvent plus sensuelles. Simultanément, des oeuvres grandioses et magistrales sont exécutées, parmi lesquelles figurent les Romains de la décadence (1847, musée d'Orsay) de Thomas Couture. À l'instar des sculptures d'Albert Carrier-Belleuse, cette oeuvre atteste l'attachement de la commande officielle et du public à des principes classiques et à l'histoire. La fin du siècle voit se développer une peinture d'un style pompier plus édulcoré, comme en témoignent les oeuvres de William Bouguereau (Homère et son Guide, 1874, musée de Milwaukee) et d'Alexandre Cabanel (la Naissance de Vénus, 1863, musée d'Orsay). En revanche, avec Eugène Guillaume (le Mariage romain, 1877, musée des Beaux-Arts, Dijon), Jules Dalou (le Triomphe de la République, 1879-1889, place de la Nation, Paris), Auguste Bartholdi ou Emmanuel Fremiet (Jeanne d'Arc, 1874, Paris), la statuaire se fait souvent sévère. Les honneurs et les nombreuses commandes officielles que reçoivent les artistes pompiers achèvent de les déconsidérer aux yeux des artistes de l'avant-garde. De fait, leur art est souvent considéré comme opportuniste : Jean-Louis Meissonier réalise d'habiles tableautins historicisants, Léon Bonnat des portraits mondains, tandis qu'Henri Gervex sait exploiter les sujets de son siècle (Rolla, 1878, musée des Beaux-Arts, Bordeaux). Convaincus de la supériorité d'un métier patient et savant fondé sur le Beau, ils s'opposent à l'impressionnisme, dont la modernité et l'innovation les déconcertent. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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