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Plutarque - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Plutarque - littérature. 1 PRÉSENTATION Plutarque (v. 46-v. 120), écrivain et philosophe grec, biographe et moraliste, auteur des OEuvres morales et des Vies parallèles. 2 UN ÉCRIVAIN VOYAGEUR Né à Chéronée, en Béotie, sous le règne de l'empereur Claude, Plutarque est issu d'une famille aisée et cultivée. Il étudie à Chéronée puis à Athènes, où il suit l'enseignement du philosophie platonicien Ammonius qui dirige l'Académie ; il voyage beaucoup, sans doute en Égypte, à Alexandrie, ainsi qu'en Asie Mineure et en Italie. À Rome, où il séjourne à plusieurs reprises, il apprend le latin et donne des conférences et des leçons qui lui valent succès et estime. Il obtient la citoyenneté romaine, occupe des charges publiques et reçoit plusieurs titres honorifiques. À la fin de sa vie, il revient s'installer à Chéronée et devient prêtre d'Apollon à Delphes. Il crée également une académie privée où il enseigne essentiellement l'éthique, sous forme de leçons et discussions. Sa femme Timoxène lui a donné cinq enfants ; l'aîné des quatre garçons est mort adolescent, le plus jeune en bas âge et l'unique fille à l'âge de deux ans. Ces deuils lui inspirent une Consolation à sa femme. 3 UNE OEUVRE IMMENSE ET BICÉPHALE C'est dans les dernières années de sa vie que Plutarque compose sans doute la majeure partie des quelque 227 ouvrages répertoriés dans le « catalogue de Lamprias «, attribué à un cinquième fils sans doute imaginaire. Les textes qui ont été conservés, auxquels il faut ajouter un certain nombre de fragments, peuvent être rangés en deux grandes catégories principales : les célèbres Vie parallèles des hommes illustres, que constituent cinquante biographies historiques, et un ensemble assez disparate de près de quatre-vingts écrits appelés improprement OEuvres morales ou Moralia. 4 LES OEUVRES MORALES Dans ses OEuvres morales, de formes et de contenus très divers, Plutarque aborde des sujets de morale proprement dite (De la vertu et du vice, De l'amour des richesses, De la tranquillité de l'âme, Du flatteur et de l'ami), de pédagogie (De la musique, Comment écouter), de théologie ou de religion (De la superstition, Sur Isis et Osiris, Sur les Délais de justice divine), d'histoire (Prouesses des femmes, Questions romaines, Questions grecques), de critique historique ou littéraire (De la Malice d'Hérodote, Comparaison d'Aristophane et de Ménandre), de physique (Questions naturelles), de zoologie (Sur l'intelligence des animaux), et traite, en outre, de bien d'autres domaines. Les neuf livres de ses Propos de tables, ou plus littéralement « de banquet «, portant à la fois sur les règles du banquet, sur des questions de philosophie, de philologie ou de physique, témoignent bien de l'ampleur des intérêts et de la curiosité de Plutarque. Adepte de la doctrine platonicienne (De la création de l'âme dans le Timée de Platon, Questions platoniciennes, Démon de Socrate), il croit à l'immortalité de l'âme, à la divination, à la justice de la providence. Mais son platonisme est tempéré, « doux et accommodable à la vie civile « (Montaigne). Dans ses traités polémiques, il montre aussi une vraie connaissance des doctrines de ses adversaires stoïciens et épicuriens. 5 LES VIES PARALLÈLES Mais Plutarque est surtout connu comme l'auteur des Vies parallèles des hommes illustres, rédigées probablement entre 105 et 115. Elles se composent, outre quatre biographies isolées, de vingt-trois couples de biographies d'hommes illustres, confrontant dans chacun un Grec et un Romain. Il en est ainsi des vies de Lycurgue de Sparte et Numa Pompilius, deux grands législateurs, de celles d'Alexandre le Grand et Jules César, deux hommes de guerre, ou de celles de Démosthène et Cicéron, tous deux orateurs. Les Vies parallèles ont un intérêt historique mais constituent surtout des portraits ou études de caractère. Plutarque poursuit une visée morale ; dans la Vie de Timoléon, il compare la vie des grands hommes à un grand miroir « que je regarde pour tâcher en quelque mesure de régler ma vie et de la conformer à l'image de leurs vertus «. Il rappelle la grandeur des deux peuples grec et romain et en appelle à une estime réciproque, même si la Grèce reste pour lui prééminente. Il est ainsi l'un des premiers à consacrer l'existence d'une civilisation gréco-romaine. 6 UN MODÈLE ET UNE SOURCE D'INSPIRATION De son vivant, Plutarque ne semble jouir que d'une renommée limitée à sa province. Dans les siècles suivants, s'il est apprécié des Byzantins ou des premiers pères de l'Église, il est quasiment dépourvu de renommée en Occident, comme de nombreux autres auteurs grecs, et n'est redécouvert qu'à la Renaissance. Machiavel l'admire, tout comme Érasme qui traduit plusieurs de ses traités. William Shakespeare s'inspire de ses Vies parallèles pour composer certaines tragédies, telles Coriolan, Jules César ou Antoine et Cléopâtre. En France, son influence se fait sentir surtout après la traduction de Jacques Amyot en 1559. Les OEuvres morales inspirent surtout Montaigne lorsqu'il écrit ses Essais. Pierre Corneille s'inspire également des Vies parallèles pour son théâtre et Jean Racine en lit des pages à Louis XIV. Au XVIIIe siècle, Montesquieu et Jean-Jacques Rousseau le citent et l'étudient. Son oeuvre a influencé certains révolutionnaires, comme Jules Michelet qui est un de ses derniers grands admirateurs. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. 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