Platon - philosophie.
Publié le 08/05/2013
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coup, auraient la possibilité de prendre conscience de leur état.
Les écrits de la dernière période comprennent Théétète (dans lequel Platon refuse d’identifier la connaissance à la perception des sens), Parménide (analyse critique de la théorie des Formes ou Idées), le Sophiste (autre exposé de la théorie des
Idées), ainsi que Philèbe (discussion sur la relation entre le plaisir et le bien), Timée (conceptions platoniciennes des sciences naturelles et de la cosmologie) et les Lois (analyse plus pratique de questions politiques et sociales).
4 THÉORIE DES IDÉES
La théorie des Idées (en grec, eidos ) constitue la partie centrale de la philosophie de Platon.
En définitive, c’est dans la perspective de cette théorie que sa conception de la connaissance, son éthique, sa psychologie, sa vision de la cité idéale et sa
perception de l’art doivent être interprétées.
4. 1 Théorie de la connaissance
La théorie des Idées (ou des Formes) de Platon et sa théorie de la connaissance sont si étroitement liées qu’on doit les examiner ensemble.
Selon Platon, toute connaissance présente deux caractéristiques.
Premièrement, elle doit être certaine et
infaillible.
Deuxièmement, elle doit avoir pour objet ce qui est vraiment réel par contraste avec ce qui est seulement apparence.
Comme ce qui est absolument réel est fixe, permanent et immuable, Platon identifie le réel à la sphère idéale de l’être,
les réalités en soi constituées d’essences, par opposition au monde physique — sensible — du devenir.
Pour lui, donc, la thèse empiriste, selon laquelle toute connaissance provient de l’expérience des sens est condamnable : les propositions découlant de l’expérience des sens ont, tout au plus, un certain degré de probabilité.
Elles ne sont pas certaines.
De plus, les objets de l’expérience sensible sont des phénomènes changeants du monde physique.
Ils ne constituent donc pas des objets appropriés de la connaissance.
De même, au rang des représentations subjectives à proscrire dans la connaissance, Platon place l’opinion.
Les hypothèses ou les affirmations touchant au monde physique ou visible, y compris les observations du sens commun et les propositions de
la science, ne sont que des opinions.
Certaines de ces opinions sont bien fondées ; d’autres ne le sont pas ; mais aucune d’elles ne peut être considérée comme connaissance authentique.
La connaissance constitue un niveau plus élevé parce qu’elle met en jeu la pensée plutôt que l’expérience sensible.
La pensée doit être utilisée de façon appropriée, elle mène à des connaissances intellectuelles qui sont certaines et les objets de ces
connaissances intellectuelles sont les univers permanents, aux substances éternelles qui constituent le monde réel.
Essentiel à la théorie de la connaissance est le processus de la « réminiscence ».
En effet, ce monde des essences, des réalités transcendantes, nous l’avons déjà connu, c’est ce monde des « choses du ciel » où, dans les temps lointains, nos âmes
côtoyaient les dieux.
Il s’agira donc pour nous de nous « ressouvenir » de ce que nous avions oublié.
4. 2 Nature des Idées
C’est l’examen des objets mathématiques qui permet le mieux de comprendre la théorie des Idées.
Un cercle, par exemple, est défini comme une figure plane composée d’une série de points dont tous sont équidistants d’un point donné.
Mais
personne n’a jamais vu une telle figure.
Ce que les gens ont vu en réalité, ce sont des figures dessinées qui représentent des approximations plus ou moins réussies du cercle idéal.
En fait, lorsque les mathématiciens définissent un cercle, les points
mentionnés ne sont nullement des points spatiaux, ce sont des points logiques.
Ils n’occupent pas d’espace.
Néanmoins, bien que la forme d’un cercle n’ait jamais été perçue, et n’ait jamais pu l’avoir été, les mathématiciens et les autres savent fort
bien en quoi consiste un cercle.
Le fait qu’ils puissent définir celui-ci démontre qu’ils possèdent une connaissance de sa nature.
Pour Platon donc, la « circularité » en tant que forme existe, mais pas dans le monde physique du temps et de l’espace.
Elle existe comme objet immuable dans un monde d’Idées que seule la raison peut appréhender.
Les Idées ont une réalité supérieure aux objets dans le monde physique, tant en raison de leur perfection et de leur immuabilité qu’en raison du fait
qu’elles constituent des modèles pour les objets physiques ordinaires, dont toute la réalité procède de la similitude avec elles.
Circularité, quadrature et triangularité sont donc d’excellents exemples pour illustrer ce que signifient, pour Platon, les
Idées.
Un objet existant dans le monde physique ne peut être appelé cercle, carré ou triangle que dans la mesure où il ressemble (« participe », pour reprendre l’expression de Platon) aux Idées que sont la « circularité », la « quadrature » et la
« triangularité ».
Platon étend sa théorie au-delà du champ des mathématiques.
En particulier, elle joue un rôle important en éthique.
La théorie des Idées a pour but d’expliquer comment le même terme universel peut se rapporter à tant de choses et d’événements
particuliers.
Le terme justice, par exemple, peut s’appliquer à une infinité d’actes particuliers parce que ces actes ont quelque chose en commun, à savoir leur ressemblance ou participation à la « justice » comme Idée.
Un individu est humain dans la
mesure où il ressemble ou participe à l’« humanité » comme Idée.
Si l’« humanité » est définie comme le fait d’être un animal raisonnable, alors un individu est humain dans la mesure où il est raisonnable.
Un acte particulier est courageux ou lâche
dans la mesure où il participe à la forme du courage ou de la lâcheté.
Un objet est beau dans la mesure où il participe à l’idée ou la forme de la beauté.
Dans le monde de l’espace et du temps, toute chose est ce qu’elle est en vertu de sa ressemblance
ou de sa participation à sa forme universelle.
Pouvoir définir le terme universel montre que l’on a saisi l’Idée à laquelle le terme universel se rapporte.
Platon a une conception hiérarchisée des Idées.
L’Idée suprême est le Bien qui, comme le soleil dans le Mythe de la Caverne, illumine toutes les autres idées.
La théorie des Idées est destinée à expliquer comment on parvient à la connaissance et
comment les choses sont devenues ce qu’elles sont.
Ainsi, la théorie platonicienne des Idées constitue à la fois une épistémologie (théorie de la connaissance) et une ontologie (théorie de l’être).
4. 3 Théorie politique
La question de la justice et donc les questions « Quel État est juste ? » et « Quel homme est juste ? » sont exposées dans la République , ouvrage majeur de Platon.
4. 4 Éthique.
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