Plan De Commentaire Chapitre 14 De Au Bonheur Des Dames

Corrigé de l’introduction et du plan détaillé 

Paru en 1883, le roman Au Bonheur des Dames d’Emile Zola, montre comment les grands magasins ont su détrôner les petites boutiques traditionnelles. Ainsi une page tirée du chapitre XIV décrit l’exposition-vente du blanc. En effet, la vente devient une véritable fête. Elle occupe un espace immense qui a pour but de faire rêver la clientèle afin qu’elle cède aux appâts. Ainsi, à travers cette description poétique, non seulement une nouvelle philosophie du commerce est visible, mais la trame narrative y est annoncée. 

Il s’agira donc dans un premier temps d’analyser la mise en scène du grandiose ce qui nous amènera, dans un second temps, à considérer l’aspect merveilleux de cette exposition. Enfin,  il sera nécessaire de nous interroger sur les métaphores cachées.

I. L’immensité du magasin

1. Le point de vue : « ces dames «, « ce qui arrêtait «, « autour d’elles «, « foule vorace « : donc vu à travers la clientèle fascinée par ce qu’elle voit. 

2. l’espace occupé : « le vestibule «, « la galerie Monsigny «, le « grand hall «, « galerie centrale «, « une salle «, « les escaliers « « second étage « : donc un immeuble entier, voire ressemble à une sorte de château tant l’espace est immense.

3. des effets d’agrandissement

- répartition par « d’abord «, « ensuite «, « puis «, « tandis que « (connecteur temporel)

- répartition par « d’un bout à l’autre «, « à gauche «, « à droite «, « au milieu «, « au loin « connecteur spatiaux

- « décoration géante «, 

- les verbes d’action : « s’enfonçaient «, déroulant, « allongeait «, « s’élevaient «, « retombaient « : création de mouvement qui accentue l’idée d’immensité

II. « Le spectacle prodigieux «

1. « l’exposition de blanc « les variations de la nuance du blanc par les différents articles : « nacre «, «molleton «, « soie «, « mousseline «, « draperies «, « duvet «, « piqué « « hermine «, des adjectifs comme « blancheur éclatante «

2. les paysages évoqués

« les steppes « + « aurore boréale «, « constructions «, « comme une envolée de cygnes « + « duvet «, « nappe neigeuse «, « papillons blancs « jusqu’à « une tente orientale « et « vaisseau «.  par des métaphores et des comparaisons

3. comment le blanc (froid) devient chaleur

« des glaciers allumés sous le soleil « : oxymore « brûlant «, « flambée « « incendie en plein air «. … ce qui à priori pourrait sembler froid, le blanc connote le froid, devient chaud grâce à ces expressions. 

III. La symbolique du blanc

1. une nouvelle religion : « l’autel de cette religion du blanc «, « église « «tabernacle «. la nouvelle forme du commerce va remplacer la religion de Dieu. 

2. la pureté : « comme des fils de la Vierge par un ciel d’été «, « énormité virginale «, 

pourrait évoquer Denise qui est une fille pure. 

3. l’annonce du futur mariage : un élément cataphorique

« robes blanches « « princesse blanche « : image de la mariée ; « lit blanc « « alcôve « « épousée «. Fonction de la description : annoncer le mariage entre Denise et Octave.