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pidgin - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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pidgin - Langues et Linguistique. pidgin, langue véhiculaire fondée sur une langue naturelle, mais dotée d'un vocabulaire fortement restreint (souvent de sept cents à deux mille mots) et d'une grammaire simplifiée. Elle n'est la langue maternelle d'aucune des personnes qui la parlent : c'est en quelque sorte une lingua franca, ou parler commun dans une région où différentes populations se côtoient sans posséder de langue commune. Parmi les langues qui ont donné naissance à des pidgins, il faut citer l'anglais, le français, l'espagnol, l'italien, le zoulou et le chinois. En pidgin, les mots changent parfois de sens : ainsi, le mot anglais belong, « provenir de, appartenir à «, devient-il blong, « est «, en pidgin chinois et bilong, « de «, en pidgin mélanésien. De nombreux concepts s'expriment par des périphrases ; par exemple, lait bilong klaut « éclair «, signifie littéralement « lumière du nuage « (de l'anglais light of cloud) en pidgin mélanésien. On observe souvent dans un pidgin la survivance de structures grammaticales propres aux locuteurs de la région où il est parlé : les langues mélanésiennes font la distinction entre le nous « inclusif « (qui inclut le ou les interlocuteurs) et le nous « exclusif « (qui exclut ceux-ci) ; le pidgin mélanésien utilise deux formes correspondantes, élaborées à partir de mots anglais : yumi, « nous, toi/vous y compris « (formé de l'anglais you, « toi, vous «, et de l'anglais me, « moi «), et mipela, « moi et les autres mais pas toi/vous « (formé de l'anglais me = « moi «, et de la terminaison pluriel -pela, dérivée de l'anglais fellow, « individu «). Lorsqu'un pidgin survit sur plusieurs générations, il peut devenir langue maternelle de certains groupes, auquel cas son vocabulaire s'enrichit et sa grammaire se fixe, lui donnant alors le statut de créole. C'est par exemple le cas des créoles haïtien, guadeloupéen ou martiniquais, dont le vocabulaire de base est français, du créole papamientu, parlé dans les Antilles néerlandaises, au vocabulaire basé sur l'espagnol, et du créole néomélanésien de Nouvelle-Guinée. Les créoles antillais ou réunionnais, qui utilisent un fonds lexical français, possèdent comme les pidgins dont ils dérivent une grammaire largement inspirée, notamment pour le système des temps du verbe, des langues africaines des anciens esclaves noirs déportés par les Français aux siècles passés. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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