photosphère - astronomie.
Publié le 24/04/2013
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La température effective est utilisée comme paramètre fondamental dans différents contextes propres à l’étude des étoiles.
Portée en abscisse dans le diagramme deHertzsprung-Russel, comportant en ordonnée la luminosité stellaire, elle permet notamment d’établir le statut évolutif de l’étoile.
3.2 Composition chimique
En outre, l’étude du rayonnement photosphérique en fonction de la longueur d’onde (spectre) révèle des zones moins intenses que d’autres.
Ces zones de dépression (raiesd’absorption) dans le spectre sont les signatures d’une absorption du rayonnement stellaire à des longueurs d’onde spécifiques propres à chaque élément chimique (atome,ion ou molécule) contenu dans la photosphère.
Ainsi, l’analyse fine des raies d’absorption observées dans le spectre photosphérique, et leur comparaison avec les résultats spectroscopiques obtenus en laboratoire, permettent d’identifier la nature de l’élément absorbant, son abondance, et les conditions physiques dans lesquelles il se trouve.
Le spectre photosphérique émis par le Soleil est nommé spectre de Fraunhofer en référence au physicien et astronome allemand Joseph von Fraunhofer (1787-1826) qui l’a étudié et répertorié en détail les différentes raies le composant.
3.3 Classification stellaire selon le spectre photosphérique
L’étude photographique des spectres des photosphères stellaires fut lancée en 1885 par l’astronome américain Edward Charles Pickering à l’observatoire de Harvard, auxÉtats-Unis, et menée à bien principalement par l’astronome américaine Annie J.
Cannon.
Cette recherche conduit à une importante découverte : les spectres stellairespeuvent être organisés en une séquence continue, sur la base de l’intensité relative de certaines raies d’absorption.
Les variations observées à l’intérieur de la séquencefournissent des indications sur les âges des différentes étoiles et sur leurs stades de développement.
Les divers stades, ou classes, de la séquence des spectres, désignés par les lettres O, B, A, F, G, K et M, sont notamment caractérisés par des variations de l’intensité desraies de l’hydrogène.
De plus, les raies d’autres éléments s’intensifient à certaines périodes données au sein d’un même stade : des indices de 0 à 9 permettent ainsid’indiquer différents degrés d’évolution pour chaque stade.
Les types spectraux K et M sont qualifiés pour des raisons historiques de types tardifs alors que les types spectraux O, B et A sont qualifiés de types récents.
4 CORPS NOIR ET PHOTOSPHÈRE
Un corps noir, proprement dit, est un système physique idéal, totalement isolé de l’extérieur (sans échange de matière ni d’énergie avec l’extérieur).
Dans ces conditions, tous les équilibres microscopiques se réalisent, ce qui se traduit par un équilibre macroscopique du système, l’équilibre thermodynamique.
Un tel système réalise unéquilibre parfait entre la matière et le rayonnement ; il est alors caractérisé par un rayonnement intrinsèque dépendant uniquement de sa température.
Le rayonnement decorps noir est décrit par la fonction de Planck dont l’expression mathématique fut obtenue, sur l’ensemble des longueurs d’onde, grâce à la théorie quantique fondée par le physicien allemand Max Planck (1858-1947).
Une étoile n’est pas un système physique totalement isolé puisqu’elle rayonne une fraction de son énergie dans l’espace interstellaire.
Cependant, elle possède une sourced’énergie interne (réactions thermonucléaires) qui compense en permanence les pertes radiatives qu’elle subit, de telle sorte que la température, en un point du système,est maintenue constante.
L’équilibre thermodynamique est dit local.
Le couplage entre la matière et le rayonnement (les photons) est toujours très étroit dans les couchessuffisamment denses d’une étoile.
Cela se traduit par des absorptions répétées des photons par les constituants du milieu ; autrement dit les photons sont piégés au sein dela matière.
Le milieu est dit « optiquement épais ».
Si dans un système physique le libre parcours moyen des photons (la distance parcourue par les photons entre deux absorptions par les atomes du système), est petitdevant la taille de la surface émettrice, le système est considéré comme optiquement épais ; il est alors caractérisé par un rayonnement de corps noir dépendant de la seuledonnée de la température locale.
La photosphère correspond aux régions de l’étoile qui d’optiquement épaisses deviennent optiquement minces, c’est-à-dire telles que le rayonnement devient libre de se propager vers l’extérieur sans absorption significative au cours de son trajet (le libre parcours moyen des photons est alors comparable ou supérieur au rayon de l’étoile).
L’épaisseur optique, définie pour une unité de longueur et à une longueur d’onde donnée, est une grandeur physique sans dimension définissant l’opacité ou la transparence d’un milieu en fonction du coefficient d’absorption par unité de longueur.
Lorsque l’épaisseur optique est de l’ordre de l’unité tout le rayonnement émis est absorbé et lemilieu est optiquement épais.
Lorsque l’épaisseur est inférieure à l’unité le milieu est optiquement mince.
L’épaisseur optique de la photosphère varie de 1 (base de laphotosphère) à 10 -3.
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