pharmaceutique, industrie - Mécedine.
Publié le 23/04/2013
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2.7 Progrès et échecs
Durant les années 1950, les industries pharmaceutiques, en plein essor, consacrent de plus en plus de moyens à la recherche et au développement.
De nouveauxantibiotiques, comme les pénicillines semi-synthétiques, sont introduits afin de lutter contre des bactéries résistantes aux produits plus anciens.
Des antihistaminiques,destinés à traiter des allergies, font leur apparition ainsi que des analgésiques, des somnifères et des anesthésiques.
Toutefois, ces progrès indéniables sont entachés par certaines affaires dramatiques, dont celle de la thalidomide, découverte en 1953 en Allemagne et commercialisée en1956 pour traiter l’insomnie.
Vers la fin des années 1950, il est établi que ce produit est responsable de l’arrêt du développement normal des membres chez le fœtus.
Lemédicament est retiré de la vente, et la société allemande est contrainte de verser des sommes considérables pour dédommager les victimes.
Aujourd’hui, les innovations se succèdent dans le domaine pharmaceutique, qui constitue un secteur de recherche important dans les universités, les hôpitaux et lesindustries privées.
De nombreux chercheurs en université ou dans les écoles polytechniques reçoivent un soutien financier des industries pharmaceutiques, en échanged’une exploitation commerciale d’éventuelles découvertes.
Les laboratoires de recherche des sociétés pharmaceutiques s’intéressent surtout à la mise au point detraitements perfectionnés pour soigner le cancer, les maladies du système nerveux central, les anomalies génétiques, les maladies virales, comme le sida, et les maladiesde l’appareil circulatoire.
Au début des années 1950, la découverte de la structure de l’ADN a permis de mettre au point de nouvelles techniques qui conduisent aujourd’hui à la production par géniegénétique de toutes sortes de protéines (hormones, prostaglandines, interférons, vaccins, facteurs de coagulation) jusqu’ici difficiles ou impossibles à fabriquer.
3 LA MISE AU POINT DES MÉDICAMENTS
L’utilisation d'animaux dans la recherche médicale fait l’objet de controverses.
Mais, bien qu’un certain nombre de techniques aient été inventées par les pharmacologues,les animaux vivants (surtout les rats et les souris) sont encore indispensables à de nombreuses études.
Les organismes de contrôle exigent d’ailleurs de tester la toxicitéd'une nouvelle molécule sur des animaux avant de délivrer leur autorisation pour des essais thérapeutiques sur l’homme.
Voir droits des animaux.
3.1 Conduite des essais thérapeutiques
Les essais thérapeutiques sur les hommes sont effectués selon des règles éthiques strictes : ils doivent être réalisés avec une surveillance étroite des sujets qui reçoivent lenouveau médicament, afin de leur assurer une sécurité maximale.
Ces essais comportent quatre phases.
3.1. 1 Phase I
La phase I des essais cliniques, qui dure de un an à un an et demi, consiste à prescrire le nouveau médicament sous contrôle médical strict à un petit nombre de sujetsvolontaires en bonne santé.
On étudie les éventuels effets indésirables du médicament sur l’organisme, puis on propose plusieurs posologies — quantités et fréquencesd’administration du médicament pour qu’il soit efficace sans être toxique —, ainsi que l’interaction de certains paramètres (comme la prise d’alcool) avec le principe actif.
Sil’organisme tolère le médicament, on passe à la phase suivante.
3.1. 2 Phase II
Pendant un à deux ans, on effectue des essais cliniques destinés à étudier l’activité thérapeutique du médicament sur des malades sélectionnés, dans des services médicauxspécialisés.
On divise parfois arbitrairement cette phase en phase II précoce et phase II tardive.
La phase II se déroule en tenant compte des résultats obtenus en phase I.Elle permet de valider les posologies proposées lors de la phase précédente et d’établir l’existence d’une relation entre le médicament et la guérison éventuellementobservée.
On peut également découvrir certaines interactions médicamenteuses.
3.1. 3 Phase III
À l’issue des étapes précédentes, on décide ou non de poursuivre les essais sur le nouveau composé.
Pendant la phase III, semblable à la phase II du point de vueméthodologique, on tente de définir les indications et les contre-indications du médicament, en se plaçant dans les mêmes conditions que celles de la pratique médicalequotidienne.
Les essais sont cependant réalisés sur un échantillon plus large de malades, avec une rigueur expérimentale considérable, de façon à obtenir des donnéesstatistiques fiables.
Lorsque la phase III donne de bons résultats, les producteurs sont habilités à déposer une demande d’autorisation de mise sur le marché.
3.1. 4 Phase IV
Au cours de la phase IV, beaucoup plus longue que les précédentes, on suit le produit mis sur le marché : on complète les informations obtenues lors des phasesantérieures.
Ainsi, on peut découvrir de nouveaux effets indésirables sur l’organisme ou de nouvelles indications thérapeutiques ; on détermine également les rapports coût-bénéfice et risque-bénéfice du médicament.
3.2 Techniques d’étude
On distingue deux principales méthodes : les essais « ouverts » et les essais « contrôlés ».
Dans tous les cas, on applique un plan expérimental soumis aux règles d’éthiquedéfinies par les comités d’éthique locaux, régionaux ou nationaux.
Il existe un Code d’éthique concernant l’expérimentation sur les humains, c’est-à-dire les essais cliniques.
3.2. 1 Essais ouverts
Lors des essais ouverts, le malade et le médecin connaissent le médicament testé.
On emploie souvent cette technique lors des phases IV des essais sur un grand nombrede sujets.
Le médecin mesure les effets du médicament par des analyses biologiques ou de simples observations cliniques.
L’essai ouvert présente l’avantage d’être simpleet souple.
Cependant, le malade, connaissant le type d’action du médicament, peut orienter inconsciemment sa réaction ; il peut être également influencé par lecomportement du médecin.
Ainsi, pour de nombreuses maladies, l’essai ouvert ne permet finalement pas de mesurer les effets thérapeutiques objectifs du seulmédicament.
3.2. 2 Essais contrôlés
Employés généralement lors des phases II et III, les essais contrôlés sont effectués simultanément avec le médicament et un placebo ou un médicament de référence.
Ainsi,on divise les sujets tirés au sort en deux groupes : certaines personnes testent le médicament, les autres utilisent un placebo ou un médicament de référence.
On distingue trois grandes méthodes d’essais contrôlés : la méthode du simple aveugle — seul le médecin sait si le produit administré est le médicament ou le placebo —, laméthode du double aveugle — ni le malade ni le médecin ne savent quel est le produit administré — et la méthode de l’analyse séquentielle — variante de la précédente.
La.
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