pharmaceutique, industrie - chimie.
Publié le 25/04/2013
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Calmette et Camille Guérin pendant la guerre, permet d’éradiquer presque totalement la maladie en Occident.
2. 6 La neuropharmacologie
Jusqu’au milieu du XXe siècle, le fonctionnement des neurotransmetteurs et des neuromédiateurs reste pratiquement inconnu.
C’est en 1950 que la chlorpromazine est synthétisée dans les laboratoires Rhône-Poulenc ; elle est mise à la disposition des
cliniciens l’année suivante.
Un an après, les effets positifs de cette substance sur des malades psychotiques sont établis : elle calme les patients et stoppe les manifestations délirantes.
En 1954, la Britannique Marthe Vogt constate que, chez le chat,
l’absorption de certains produits comme les amphétamines modifie les concentrations de noradrénaline dans l’hypothalamus.
L’ingestion d’amphétamines provoque la libération de la dopamine dans le cerveau, ce qui déclenche des effets similaires à
ceux de la schizophrénie.
L’année suivante, le chercheur américain Bernard Brodie constate que, chez la souris, la prise de réserpine (dont l’Américain Nathan S.
Kline a découvert l’action antipsychotique) provoque un effondrement du taux de
sérotonine.
Ces découvertes amènent le Suédois Arvid Carlsson à envisager que les neuroleptiques empêchent la transmission synaptique de la dopamine.
Dans la seconde moitié des années 1950, on synthétise de nouveaux médicaments
neuroleptiques et antidépresseurs à base d’halopéridol, d’imipramine, et d’iproniazide.
La maladie mentale est définitivement considérée comme une maladie à part entière.
Voir psychotropes.
2. 7 Progrès et échecs
Durant les années 1950, les industries pharmaceutiques, en plein essor, consacrent de plus en plus de moyens à la recherche et au développement.
De nouveaux antibiotiques, comme les pénicillines semi-synthétiques, sont introduits afin de lutter
contre des bactéries résistantes aux produits plus anciens.
Des antihistaminiques, destinés à traiter des allergies, font leur apparition ainsi que des analgésiques, des somnifères et des anesthésiques.
Toutefois, ces progrès indéniables sont entachés par certaines affaires dramatiques, dont celle de la thalidomide, découverte en 1953 en Allemagne et commercialisée en 1956 pour traiter l’insomnie.
Vers la fin des années 1950, il est établi que ce
produit est responsable de l’arrêt du développement normal des membres chez le fœtus.
Le médicament est retiré de la vente, et la société allemande est contrainte de verser des sommes considérables pour dédommager les victimes.
Aujourd’hui, les innovations se succèdent dans le domaine pharmaceutique, qui constitue un secteur de recherche important dans les universités, les hôpitaux et les industries privées.
De nombreux chercheurs en université ou dans les écoles
polytechniques reçoivent un soutien financier des industries pharmaceutiques, en échange d’une exploitation commerciale d’éventuelles découvertes.
Les laboratoires de recherche des sociétés pharmaceutiques s’intéressent surtout à la mise au point
de traitements perfectionnés pour soigner le cancer, les maladies du système nerveux central, les anomalies génétiques, les maladies virales, comme le sida, et les maladies de l’appareil circulatoire.
Au début des années 1950, la découverte de la structure de l’ADN a permis de mettre au point de nouvelles techniques qui conduisent aujourd’hui à la production par génie génétique de toutes sortes de protéines (hormones, prostaglandines,
interférons, vaccins, facteurs de coagulation) jusqu’ici difficiles ou impossibles à fabriquer.
3 LA MISE AU POINT DES MÉDICAMENTS
L’utilisation d'animaux dans la recherche médicale fait l’objet de controverses.
Mais, bien qu’un certain nombre de techniques aient été inventées par les pharmacologues, les animaux vivants (surtout les rats et les souris) sont encore indispensables à
de nombreuses études.
Les organismes de contrôle exigent d’ailleurs de tester la toxicité d'une nouvelle molécule sur des animaux avant de délivrer leur autorisation pour des essais thérapeutiques sur l’homme.
Voir droits des animaux.
3. 1 Conduite des essais thérapeutiques
Les essais thérapeutiques sur les hommes sont effectués selon des règles éthiques strictes : ils doivent être réalisés avec une surveillance étroite des sujets qui reçoivent le nouveau médicament, afin de leur assurer une sécurité maximale.
Ces essais
comportent quatre phases.
3.1. 1 Phase I
La phase I des essais cliniques, qui dure de un an à un an et demi, consiste à prescrire le nouveau médicament sous contrôle médical strict à un petit nombre de sujets volontaires en bonne santé.
On étudie les éventuels effets indésirables du
médicament sur l’organisme, puis on propose plusieurs posologies — quantités et fréquences d’administration du médicament pour qu’il soit efficace sans être toxique —, ainsi que l’interaction de certains paramètres (comme la prise d’alcool) avec le
principe actif.
Si l’organisme tolère le médicament, on passe à la phase suivante.
3.1. 2 Phase II
Pendant un à deux ans, on effectue des essais cliniques destinés à étudier l’activité thérapeutique du médicament sur des malades sélectionnés, dans des services médicaux spécialisés.
On divise parfois arbitrairement cette phase en phase II précoce
et phase II tardive.
La phase II se déroule en tenant compte des résultats obtenus en phase I.
Elle permet de valider les posologies proposées lors de la phase précédente et d’établir l’existence d’une relation entre le médicament et la guérison
éventuellement observée.
On peut également découvrir certaines interactions médicamenteuses.
3.1. 3 Phase III
À l’issue des étapes précédentes, on décide ou non de poursuivre les essais sur le nouveau composé.
Pendant la phase III, semblable à la phase II du point de vue méthodologique, on tente de définir les indications et les contre-indications du
médicament, en se plaçant dans les mêmes conditions que celles de la pratique médicale quotidienne.
Les essais sont cependant réalisés sur un échantillon plus large de malades, avec une rigueur expérimentale considérable, de façon à obtenir des
données statistiques fiables.
Lorsque la phase III donne de bons résultats, les producteurs sont habilités à déposer une demande d’autorisation de mise sur le marché..
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