peut-on se mettre à la place d'autrui
Publié le 09/03/2015
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Récemment j'ai eu un contrôle de philosophie mais un élève a eu une mauvaise note, sa moyenne va fortement baisser donc je vais me mettre à sa place. Cependant ce n'est pas moi qui vais avoir les conséquences de cette note. On peut alors voir qu'autrui est un alter ego, il est un autre que moi mais est en même temps il est mon semblable. On peut alors ce demander si il est possible de se mettre à la place d'autrui ? Cette question nous oblige à réfléchir sur notre semblable et si il est possible de se mettre à sa place. Sur l'étranger qui est comme une difficulté qu'à notre conscience à ce mettre à la place d'autrui et sur la personne qui nous a précédé avec la nécessité de prendre en compte l'autre. Tous les jours nous sommes confronté à autrui puisque cette présence est omniprésente avec ma famille, mes amis, mes voisins, etc... Il est alors possible et même préférable pour les êtres humains de ce mettre à la place d'autrui. En effet, cette présence nous l'avons depuis notre naissance, nous existons dans ce monde qui est toujours habité, donc autrui est une présence nécessaire pour nous. Comme le dit Heidegger « le monde auquel je suis est toujours un monde que je partage avec d'autres » ce qui montre que la présence d'autrui est une évidence. Effectivement, nous nous reconnaissons en autrui puisque c'est un être comme nous, il doué de conscience et pour qu'il y ai rapport à autrui, il faut le reconnaître comme un autre "je" donc être capable de se mettre à sa place. Ainsi la pitié peut s'exprimer dans des réactions non réfléchies et immédiates comme par exemple, lors d'une guerre, quand un soldat se met à tirer sur un blessé qui hurle de douleur. On pourrait croire, au premier abord, que le soldat n'a aucune pitié puisqu'il achève l'autre. Mais ce n'est qu'une apparence, la personne qui tire durant cette situation, veut quelque part venir en aide à la personne qui souffre pour abréger ses souffrances. En pensée, le tireur se met à la place de l'autre, et juge de manière spontanée que la souffrance de l'autre est inhumaine, insupportable t don qu'il faut l'aider à passer de la vie à la mort. Par la suite, pour ce mettre à la place d'autrui on doit le comprendre et il veut principalement se faire comprendre c'est pour cela qu'il y a un désir de reconnaissance, je désire être désiré par l'autre par tous les moyens. Par exemple je vais m'éloigner de mes parents pour affirmer mes désirs et c'est cela que Hegel va montrer. Ce dernier présente un désir qui veut que l'autre le reconnaisse comme une conscience et non pas comme un objet, un professeur peut réduire un élève avec une note mais leur relation sera mauvaise alors que leur relation se construit que par la confiance. Ce caractère conflictuel s'applique à toutes relations ! De même, la conscience de soi a besoin d'une autre conscience pour être reconnue comme conscience, pour cella elle a donc besoin de son semblable La conscience de soi ne se fait que par la relation conflictuelle avec l'autre donc l'Homme est un « en soi » par son corps dans l'existence puisque les choses doivent passer par le corps pour être appropriés. Par ailleurs, autrui peut partager certaines valeurs avec moi si il est humain comme moi. même si il est autre, il n'est pas totalement différent donc la phrase « se mettre à la place d'un autre » peut se comprendre de deux manières : dans un premier temps ce peut-être remplacer cet autre, c'est-à-dire assurer la fonction qui lui revient. Cela peut aussi signifier dans un second temps faire comme si nous étions cet autre, ce qui implique d'agir comme si nous étions lui donc comprendre ses décisions, ses paroles ou encore ses actes. Cette façon de faire nous aiderait a partager son existence au quotidien ! Un exemple pour comprendre les thèses d'un auteur ne faut-il pas se mettre à sa place, afin de comprendre son point de vue ? Freud, un neurologue très connu a inventé la psychanalyse. À partir de cette pratique on d'une certaine manière montrer qu'on le comprend mieux qu'il ne se comprend lui même. On sait qu'autrui ne se connaît pas totalement et ne se maîtrise pas non plus, mais grâce à la psychanalyse on peut, grâce a ce qu'il dira de ses traumatisme, beaucoup mieux le comprendre et réussir enfin a se mettre à se place. Certes la sympathie et la compassion nous permettent de nous mettre à la place d'autrui pour ressentir à la fois ses sentiments mais aussi ses émotions cependant nous savons au fond de nous que cela n'est pas si facile, nous sommes dans l'impossibilité d'être réellement à la place de l'autre. Notre conscience à une grande difficulté, c'est de se mettre à la place d'autrui. En effet, la psychanalyse a montré à quel point l'écoute d'autrui est difficile puisque l'on voit seulement ses paroles et le point de vue d'autrui. Même si on le comprend nous ne sommes pas autrui, il est donc impossible de vivre ce qu'il vit exactement comme il l'expérimente ! Nous pouvons essayer d'imaginer ses pensées, ressentir ce qu'il ressent dans une situation qui lui appartient (un moment de joie, de bonheur, de tristesse, etc...) mais cela est impossible pour la seul raison que ses pensées lui sont intimes ! Les parents d'un de mes amis divorcent, je peux le consoler et essayer de comprendre sa peine mais je ne pourrais pas totalement puisque ce n'est pas mes pensées. D'autre part, on peut remarquer que autrui est naturellement égoïste, l'Homme fait est centré sur sa personne et fait passer les autres au second plan; c'est aussi pour cela qu'il est si compliqué de ce mettre à la place d'autrui : car l'Homme ne s'intéressera pas aux problèmes des autres ou alors il va les écouter mais sans essayer de comprendre autrui. Nous sommes au XXIème siècle et ce problème ce manifeste de plus en plus... Non seulement le problème de l'égoïsme est très présent mais un autre facteur vient s'ajouter à cela et éloignera encore plus le fait que nous pouvons nous mettre à la place d'autrui. Nous n'avons aucun accès à la vie intérieur d'autrui, à son intimité. Pour moi c'est un étranger qui m'échappe et dont je n'arrive pas à cerner les pensées. On peut tous changer notre aspect extérieur sans nous changer nous même, par exemple un individu au lycée peut s'habiller avec des vêtements de marques, se comporter comme une personne qui va bien physiquement et mentalement mais au fond on ne peut pas savoir si cette personne va mal intérieurement. Ce semblable va alors rester un inconnu pour nous. En effet, si autrui est un étranger pour nous, il se peut qu'il soit aussi mon ennemi et c'est pour cela nous allons devoir nous défendre et nous attaquer. René Girard va montre que la relation à l'autre est toujours marquée par la rivalité de pouvoir ce qui générera de la violence. Il souligne que l'on ne désire pas un objet pour lui-même mais seulement parce qu'il est désiré par autrui, exemple : plus un frère et une soeur sont proches, plus la rivalité va s'intensifier ce qui provoquera des conflits. On comprend alors que la relation à autrui n'est pas évidente mais grâce à cela, autrui m'ouvrira des possibilités car il a été devant moi tout au long de ma vie. De plus, il est d'autant plus compliqué de ce mettre à la place d'autrui quand ce dernier désire une liberté, il rejette les autres car il veut affirmer sa singularité. Un adolescent va rejeter ses parents pour prendre conscience de ses désirs et chercher ce qui est unique en lui. Nous pouvons aussi nous demander comment se mettre à la place d'autrui si je ne me connaît pas moi même ? L'introspection montre que je m'interroge sur moi-même, je suis pour moi-même un autre « nous » à découvrir et même à respecter, c'est dans ce sens que nous ne pouvons pas nous mettre à la place d'autrui. Enfin, un autre aspect fait que nous ne pouvons pas nous mettre à la place de l'autre, c'est notre objectivité, nous ne sommes pas réellement concerné par les problèmes d'autrui. Si une personne est en colère par exemple, nous pourrons discuter avec elle et nous pourrons comprendre pourquoi elle est en colère mais nous serions beaucoup plus objectif car nous ne sommes pas concerné par son problème et elle est seulement dirigée par ses pulsions, non pas par ses pensées. Se mettre à la place de l'autre n'est donc pas possible dans le sens où l'on est pas exactement l'autre, nous somme différent, mais malgré cela nous avons besoin des autres pour exister. Il est nécessaire de prendre en compte l'autre, car nous avons besoin des autres pour exister soi-même. Nous pouvons voir que nous existons toujours dans un monde habité donc autrui est une présence nécessaire : c'est la condition d'existence ! Notre vie va se loger dans la société et non pas en dehors, c'est le monde contemporain qui va donner une place à l'individu parmi autrui. Pour l'Homme, il n'y a aucun avenir sans rencontre puisque le monde passée n'existe qu'à travers le récit des personnes âgée. Pour l'adolescent, par exemple, il n'y a aucun avenir possible si il n'a pas de rencontres professionnels qui lui permettra d'avoir des renseignements sur certains métiers et d'obtenir un emploi plus tard. À travers la personne âgée, on peut voir qu'en voyageant dans le monde elle va s'insérer dans la population et découvrir de nouvelles cultures, ce qui lui permettra alors de comprendre un peu mieux sa propre culture. Autrui nous permet d'élaborer de nombreuses possibilités dans le monde entier alors que dans notre culture d'origine cela lui permettra de s'améliorer. Par ailleurs, nous savons que la rencontre n'est pas de l'ordre de la connaissance mais plutôt de l'ordre moral et plus précisément de l'éthique. L'homme se posera souvent des questions sur le sens de ses actions car il n'est pas animé par son instinct animal et est né ainsi la question de morale. De là, la question que « faire » va se poser et nous répondront à cette question grâce à l'éthique. En effet, l'éthique va constamment évoluer car l'homme réfléchie beaucoup en fonction de son époque et des moeurs alors que la morale, elle, est stable. D'autre part, comme il a été dit précédemment je suis pour moi même un inconnu qu'il faut déchiffrer (c'est ce dont témoigne l'introspection). Avant de pouvoir nommer les autres et les reconnaître, elles ont été des présences qui nous ont structurés ce qui nous a permis de devenir nous même. Effectivement, sans le savoir l'identification a structuré ma singularité. Nous perdrions tout simplement la notion du temps si nous étions seul car la conscience du temps est lié à la présence des autres ! Un exemple avec Robinson crusoé : il va commencer à écrire un carnet de bord car il le sait, si il n'écrit pas il perdra la parole au fil du temps et en deviendra un animal. Autrui n'est pas seulement la présence des autres mais il est notre passé ! Se mettre à la place d'autrui est donc primordial pour continuer d'exister car autrui est le fondement même de notre être, il a toujours été derrière moi donc sans lui nous deviendrions des animaux !
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