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Peut-on parler d'un consensus républicain en France à la Belle époque ?

Publié le 06/12/2010

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A la Belle époque, en France, nous sommes dans la troisième république qui a été proclamée le 04 septembre 1875, elle est définie par les lois constitutionnelles de 1875, c’est une démocratie et un régime parlementaire. Apres les précédents échecs de la république, il faut prouver aux français que la république est un régime en lequel ils peuvent avoir confiance. Mais certains restes perplexes envers cette idée. 

 

Dans un premier temps, on constate que la république est acceptée par un grand nombre de citoyens, avec l’affaire Dreyfus où l’on a assisté à « une victoire républicaine « et après nous pouvons voir que la république est consolidée aux niveaux politiques et sociale.

En 1894 Alfred Dreyfus est accusé d’espionnage, c’est pourquoi il est condamné à la déportation à vie après avoir été désigné coupable, il faut savoir que cette affaire surgit dans un contexte d’antisémitisme, ses origines juives ont joué un rôle dans son inculpation. Cette affaire débute réellement après la publication de la lettre « J’accuse « d’Emile Zola, dans cette lettre il dénonce l’erreur judiciaire et réclame la révision du procès c’est alors que la France se divise en deux avec les Antidreyfusards et les Dreyfusards.

Les Antidreyfusards défendent l’Armée, à laquelle on a reproché un déni de justice, et son honneur, c’est pourquoi ils ne peuvent pas accepter la révision du procès car ça impliquerait une mise en cause implicite de l’armée. C’est un courant nationaliste et antisémite qui se dégage, qui est soutenu par les conservateurs et les monarchistes : ils deviennent anti-Républicains 

De l’autre côté nous avons les Dreyfusards qui eux désirent la révision du procès. Ils veulent que les droits de l’individu prime sur la raison de l’Etat, en d’autres termes que le droit à la justice et la vérité soient respectés. Ce sont des idées antimilitaristes et anticléricales qui sont diffusées par des socialistes, des radicaux et des républicains modérés. Pour tenter de mettre fin à cette crise qui divise le pays en 2, le nouveau gouvernement de Waldeck-Rousseau organise la révision du procès : Dreyfus est gracié.

L’affaire Dreyfus a coupé la société en deux ce qui n’est pas négligeable pour la suite mais elle a aussi renforcé la gauche.

Avec la loi sur les associations, on voit naitre le Parti Radical en 1901, on assiste a une modification de la vie politique qui est la conséquence directe de l’affaire Dreyfus ainsi les partis de gauche voient leurs voix s’accroitrent considérablement le Parti Radical n’obtenant pas la majorité absolue des voix, mais avec plus de 40% des voix c’est un parti pivot et grâce a ses coalitions il est majoritaire ! Et forme ainsi le « Bloc de gauche «. Celui-ci reproche a l’Eglise catholique de ne pas accepter la république et d’empêcher des jeunes d’y adhérer : on peut noter que l’Eglise était antidreyfusarde. En 1905 loi de séparation de l’Eglise et l’Etats. La religion est dorénavant dans le domaine privé. Le service militaire instauré au début de la III République, permet un brassage social et donc un sentiment d’appartenance à la nation pour tous, ces valeurs. Les valeurs de la Republique ont des symboles tels que la Marseillaise, sa devise : Liberté, Egalité, Fraternité ainsi qu’un drapeau

Cependant cette République n’est pas acceptée par tous. On peut constater que L’Eglise n’est pas favorable à ce régime, comme les anciens antidreyfusards. Ce sont des consevateurs et des monarchistes ils désirent retrouver un empire ou une monarchie et n’acquissent pas les valeurs et les idées de la République. C’est la première opposition au régime, ensuite il y en a une deuxième importante qui regroupe l’extrême gauche et l’extême droite, des forces contestent le régime : L’Action française prône un nationalisme royaliste et xénophobe. Alor que le syndicalisme révolutionnaire vise l’extinction de l’Etats, et qu’une partie des socialistes envisage une révolution violente qui placerait le prolétariat ouvirier au pouvoir. Mais aucune de ces forces n’est assez puissante électoralement pour menacer le régime. De plus n voit que le syndicalisme colle le socialisme s’orientent vers la modération.

 

Finalement, la République sort renforcée de l’Affaire Dreyfus. Malgré la contestation de certains, la république est profondément enracinée. Ses valeurs de démocratie et de respect des libertés individuelles sont diffusées et acceptées de presque tous. C’est pourquoi en France durant la belle époque on parle de consensus républicains.

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