Peut-on être citoyen sans travail ?
Publié le 15/12/2005
Extrait du document

Le travail : contribution
au bien commun
Si la cité est avant tout le
rassemblement de tous les citoyens, le travail, c'est-à-dire
l'activité du citoyen, ne peut pas être conçu sans la cité. La
cité a besoin de l'activité de chacun de ses membres pour
continuer à exister. Chacun, toujours dans l'optique d'une vie
heureuse, doit contribuer au bien être de la cité. Car pour les
Grecs le citoyen n'existe pas en tant qu'individu, il n'existe
qu'à travers la cité. Ainsi si la cité se porte mal alors le
citoyen se porte mal aussi.
Rousseau, discours sur
l'origine de l'inégalité entre les hommes : « Le citoyen
toujours actif sue, s'agite, se tourmente sans cesse pour
chercher des occupations encore plus laborieuses. »
Il y a un lien totalement immédiat
et indestructible entre la cité et le citoyen. Ainsi cette
dernière requiert l'apport de chacun pour son bien-être. Si l'on
considère le travail comme une activité créatrice, alors il est
absolument nécessaire pour fonder les bases mêmes de la cité.
Elle semble reposer même entièrement sur l'activité créatrice
que chaque citoyen s'est donnée.
Toute réponse à une telle interrogation suppose une définition du travail comme participation à un développement, à une activité communs à tout un groupe d'hommes poursuivant les mêmes finalités. Or, l'hypothèse que l'on est en droit de formuler est que justement le travail, du moins dans la version capitaliste de l'État, n'est pas une participation équitable aux buts poursuivis par la société. « Ce qui fait la valeur morale de la division du travail [...], c'est que, par elle, l'individu reprend conscience de son état de dépendance vis-à-vis de la société. « Durkheim, De la division du travail social, 1893.
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