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Peut-On Combattre Une Croyance Par Le Raisonnement ?

Publié le 20/01/2011

Extrait du document

 

         Souvent quand on parle de croyance on se réfère à la religion, cette religion qui à notre époque est de plus en plus controversée dans notre civilisation bien qu’elle reste un ciment pour une grande partie d’entre nous. Un fondement sur lequel on s’appuie pour rester sur le droit chemin, pour s’intégrer dans une communauté, pour renforcer les liens familiaux mais aussi et surtout pour répondre à toutes les questions que l’on ce pose et qui sont dénuées de réponses notamment concernant la vie après la mort. Mais les découvertes scientifiques remettent en cause de nombreux fondements de la religion comme par exemple la théorie de l’évolution qui fait front au créationnisme, bien qu’il y ait de très nombreuses preuves de l’évolution le créationnisme est encore enseigné dans certains pays même très développés par exemple aux Etats-Unis comme une théorie égale à la théorie de l’évolution  ce qui nous amène à nous demander si la croyance peut être combattue par le raisonnement ?

Pour essayer de répondre à cette question nous allons voir premièrement la croyance qui n’est pas fondée sur la raison puis nous allons voir la croyance fondée sur la raison et pour finir nous parlerons des limites de la raison.

 

         La croyance c’est le fait de tenir quelque chose pour vrai, et ceci indépendamment des preuves éventuelles de son existence, réalité, ou possibilité. C’est un acte de foi qui par essence ne relève pas du domaine de la raison, la croyance échappe dès lors au raisonnement alors qu’au contraire la raison est la faculté de penser permettant la compréhension des choses, et donc de juger, de distinguer le vrai du faux, et serait opposée à l'affectif c'est-à-dire une Attitude intellectuelle impliquant la mise en œuvre d'un certain nombre de règles universelles, et s'avérant efficace quant à la poursuite d'un objectif donné.

Les croyances non-fondées sur la raison sont fondamentalement les croyances appelées mythes et religion.

 La révélation de l'ordre de l'univers qu'elles décrivent n'est pas de l'ordre de l'expérimentable, il s'agit d'une histoire que raconte un groupe de personne qui se suffit à elle-même pour exister, justifiée par l’existence d’un Dieu tout puissant , le groupe existe comme groupe. Les religions fondent des communautés de par l'ordre raconté qu'est l'ordre du monde. Pour Durkheim on ne peut définir la religion en dehors d’une appartenance à une « église « entendue comme collectivité qui assure l’intégration des individus et défini pour l’ensemble un système de croyances et de pratiques. : «   Les croyances proprement religieuses sont toujours communes à une collectivité déterminée qui fait profession d'y adhérer et de pratiquer les rites qui en sont solidaires. Elles ne sont pas seulement admises, à titre individuel, par tous les membres de cette collectivité ; mais elles sont la chose du groupe et elles en font l'unité. Les individus qui la composent se sentent liés les uns aux autres, par cela seul qu'ils ont une foi commune. Une société dont les membres sont unis parce qu'ils se représentent de la même manière le monde sacré et ses rapports avec le monde profane, et parce qu'ils traduisent cette représentation commune dans des pratiques identiques, c'est ce qu'on appelle une Eglise. « Les religions et les croyances existent depuis la nuit des temps avant même l’existence de la science et la transmission de la foi se solidifie au fils des générations.

Ce qu’on  transmet au croyant est dit être vrai par le croyant parce qu'on le lui a dit et qu'il a confidence dans la transmission.

Contrer la croyance religieuse c'est d'abord et avant tout contrer le lien historial qui unit un être humain à son histoire, cela est très difficile Car une croyance finalement ne sera jamais remplacée que par une autre croyance.

Quand dans la vie de tout homme il y a remise en question dans les croyances transmises, l'être alors connait une crise, la crise de son fondement propre qui soudain apparait en pleine lumière. Que veut dire mon histoire et comment désormais puis-je prendre ma destinée en main avec les nouvelles valeurs que consciemment je me donnerai, c'est à dire je découvre soudain devant l'immensité de ma liberté qui devient aussi prise de responsabilité pour soi Comment hors d'une transmission historial puis-je devenir moral, c'est à dire devenir moi dans le choix libre de soi, de sa destinée Pour beaucoup ce saut est très difficile.   Désimaginariser l'autre  disait Lacan et ce qui est un peu le chemin de la cure psychanalytique qui déconstruit les "croyances historiques" n'est pas sans risque de déshumanisation. Ces croyances sont vraiment très difficiles à combattre même avec le raisonnement car elle découle d’une longue lignée qui c’est construit autour de communautés bien qu’il y ait des changements qui interviennent avec une rupture liée a  notre époque et notre lieu de vie ou l’éducation notamment scientifique est très forte et  une ouverture d’esprit plus grande permet de penser autrement que par la religion même si pour beaucoup elle reste un recours a leur interrogations car comme le dit Spinoza « l’erreur est ôté par l’imagination. «

 

         Il existe une autre forme de croyance, les croyances fondées sur la raison qui sont beaucoup plus habituelle dans nos vies à vrai dire toute notre vie est fondée sur des croyances que l'on va appeler "scientifiques" c'est à dire fondée sur la raison.

 Ces croyances hantent notre quotidien à tel point qu'on n'en aperçoit plus la dimension de croyance mais nous confondons ces croyances avec ce que nous appelons vérité ou vérité scientifique qui ce manifestent inconsciemment en nous en permanence et qui nous conduise à affirmer ou panser des choses qui ne sont pas vraie car les croyances constituent  un élément inaccessible au sein des âmes humaine. Et exister c’est agir et penser, nul ne peut renoncer à croire à partir de lui-même.

 Et cela car nous expérimentons sans cesse nos vérités sur tout ce qui entoure notre environnement quotidien car comme l’explique Aristote l’homme est doué de mémoire, et c’est la mémoire de sensation de faits s’semblables qui forme l’expérience mais ces  expériences constates des faits particulier :

 « Tous les hommes, par nature, désirent savoir. La prédilection qu'ils ont pour les sensations en est un signe. Car, même indépendamment de leur utilité, c'est pour elles-mêmes qu'elles sont prisées, et plus que les autres, les sensations visuelles. En effet non seulement pour l'action, mais même lorsque nous ne sommes pas sur le point d'agir, nous préférons le sens de la vue à tous les autres, pour ainsi dire. La cause en est que la vue est celui de nos sens qui fournit le plus de connaissances et qui rend manifeste un grand nombre de différences. Par nature, les animaux naissent dotés de la faculté de sentir. À partir de celle-ci, chez certains d'entre eux, aucune mémoire ne se développe tandis que chez d'autres, il s'en forme une. […] Aussi il semble que l'expérience soit similaire au savoir-faire et à la science. C'est bien de l'expérience que procèdent, pour les hommes, le savoir-faire et la […] La cause en est que l'expérience est une connaissance qui porte sur des choses singulières, tandis que le savoir-faire porte sur ce qui est général. Or toutes les actions et toutes les productions concernent ce qui est d'ordre singulier. […] Aussi, si quelqu'un possède la règle, tout en étant sans expérience, et si, connaissant la règle générale, il ignore le cas singulier qui est contenu dans l'universel, il se trompera souvent de traitement. Car seul ce qui est d'ordre singulier peut être objet d'un traitement. Mais nous estimons néanmoins que le savoir et la compréhension relèvent davantage du savoir-faire que de l'expérience, et nous considérons que ceux qui ont du savoir-faire comme plus savants que ceux qui n'ont que de l'expérience, car le savoir philosophique chez tous va de pair avec le savoir. Cela tient au fait que les premiers savent la cause et non les seconds. Ceux qui ont de l'expérience ne savent que le fait, mais ne savent pas pourquoi il s'est produit, tandis que ceux qui ont du savoir-faire connaissent le pourquoi, c'est-à-dire la cause. «

Nous ne savons pas notre monde nous y croyons Cette croyance est en fait un raccourcit, mais il y a beaucoup de ces questions qui peuvent être résolus grâce a la raison, à la réflexion à la recherche grâce a l’apprentissage.

A partir de ce moment là ce qui est su devient inconscient, on sait parce qu'on a su comment le monde marche c'est à dire que l'on y croit, on ne doit pas refaire sans arrêt le cheminement du savoir des choses nous croyons aux choses qui nous entourent. Jusqu'au jour où il y a une autre question dans l'ordre du monde et alors soudain on revient à l'étape antérieure on interroge sa croyance. Ces croyances qui sont millions dans notre quotidien peuvent donc bien être combattues par la raison, mais il y a sans cesse création de nouvelles croyances.

Un nouveau problème se pose Nous croyons en le pouvoir de la raison mais est t’il vraie, Qu'est ce qui fonde la raison ?

 Nous avons confiance en la raison mais à dire Vrai Est-ce une certitude ?

Par exemple si une personne malade ne réussit pas à guérir grâce à la médecine classique et qu’elle va voir un guérisseur.

La croyance dans le corps comme habité d'une âme et la relation au guérisseur conduit à des guérisons parfois spectaculaires.

 

La croyance au premier sens du terme devient alors source de vérité car inscrite dans une histoire humaine que la personne partage et qui crée son vrai réel.

Nous croyons dans la raison et cette dernière croyance est une croyance non interrogée suffisamment. Peut être avec raison, peut-être pas. Par exemple Descartes pensait pouvoir recourir à la raison seule pour atteindre avec certitude la vérité. Son cogito ergo sum montre qu'il raisonnait selon des principes réfléchis de son point de vue. Une connaissance perçue à travers le prisme d'une méthode exclusivement rationnelle peut comporter certains préjugés nuisibles à l'apprentissage en profondeur.

 

         Nous avons vue que la croyance et un sujet compliqué car au delà des croyances religieuses, qui même avec raison sont très difficiles à combattre car appartiennent à la ligné d’une longue tradition. C’est notre vie entière qui est basée sur la croyance cette croyance du quotidien basé sur notre résonnement personnel en fonction de notre ressenti de notre sensibilité. Mais celle ci pourra être corrigée grâce à la raison mais le principale problème qi ce pose est de savoir qu’elles sont les limites de la raison décrite comme absolue pour certain et comme pouvant être défaillante pour d’autre.

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