personnage de roman fictif ?
Publié le 04/01/2016
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CORRIGE REALISE PAR LA COMMISSION D'ENTENTE de l'Académie d'Aix- Marseille Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde I. QUESTION : 4 points Dans leur manière d'introduire les personnages, ces textes cherchent-ils à donner l'illusion du réel ? Justifiez votre réponse. Remarques préalables : a) compte tenu de la formulation de la question qui oriente les élèves vers ce qui contribue à donner l'illusion du réel dans les textes, et de la complexité et de l'ambiguïté des textes eux-mêmes, on ne pénalisera pas les candidats -qui considèrent que la présence du narrateur affichée comme telle dans le texte de Kundera est un effet de réel - qui, n'ayant pas travaillé sur le nouveau roman, trouvent réaliste le décor du café, dans le texte de Robbe-Grillet b) on attendra une réponse ordonnée dont on valorisera l'organisation synthétique et les références précises aux textes du corpus c) on acceptera une présentation texte par texte, mais on valorisera les copies qui auront rapproché les textes A et D ainsi que B et C Eléments de correction Eléments attendus et proposition de barème I. Textes A et D : la présence de l'illusion du réel - il s'agit d'un préambule narratif : présence d'un narrateur, emploi d'un « je », présence d'une histoire présentée comme réelle (« donner cette histoire », nom de l'auteur texte A ; « les faits que je vais raconter », nom et surnom du personnage principal texte D) : 0,5 point - précision des dates et des lieux : lieu de découverte et datation du manuscrit (« il y a quarante ans qu'il est écrit », ligne 11, et datation du repas « il y a douze ans » ligne 43 (texte A) ; date de 1917 et allusions à une « affaire » (texte D), ancrage dans un passé présenté comme réel : 0,5 pt - présence d'un autoportrait (texte A) et d'un portrait (texte D) du personnage principal : 0,5 pt - éléments d'autobiographie fictive : témoignage réel du narrateur externe et interne dans le texte A, du narrateur dans le texte D (0,5pt) On valorisera les copies qui auront aussi décelé la présence du lecteur («public » texte A ; « si on me demandait » texte D) et la double présence d'un destinaire (l'amie et le lecteur dans le texte A) II. Textes B et C : le refus de l'illusion du réel - l'emploi de termes comme 'roman' (que l'on trouve aussi dans le texte A, ligne 59), 'héroïne' « l'héroïne de mon roman » (ligne7, texte C) ou 'personnage' (ligne 16 du texte B « cette nostalgie a accouché du personnage auquel j'ai donné le nom d'Agnès ») qui renvoient à l'idée d'une construction romanesque et au refus de l'illusion référentielle (1 pt) - la réduction du personnage à une simple fonction (le patron) et l'allusion au théâtre : « personnage », « décor » « lumière (qui) s'allume » dans le texte B. Le personnage y est en attente d'une existence propre avant le lever du rideau (0,5 pt) - l'évocation du processus de la création romanesque, le narrateur étant romancier dans le texte C : il imagine son personnage (« j'imaginai Agnès », ligne 1), s'interroge sur elle et sur son mari («qui est Agnès ? » ligne 10, « qui est le mari ? » lignes 3-4) ; la conçoit progressivement à partir de son imagination « comme moi, elle est couchée » (ligne 2), et de vagues souvenirs « Agnès a surgi d'un geste de la dame sexagénaire, que j'ai vue au bord de la piscine « ( ligne 12) ; et lui donne naissance : emploi du verbe « accoucher » à la ligne 15. (0,5pt) On valorisera les copies - qui auront explicité les références à la naissance d'Eve et de Vénus dans le texte C qui symbolisent la Création de la femme dans la Bible et la mythologie antique - qui auront perçu l'autonomie que commence à prendre le personnage par rapport à son créateur dans le texte C (lignes 8 et 9) - qui auront perçu la mécanique qui régit les gestes du patron de café dans le texte B II. COMMENTAIRE LITTERAIRE : texte de Marivaux (texte A), lignes 1 à 41 Eléments de corrigé I. Un début de roman complexe qui pique la curiosité du lecteur par : a) le titre Vie de Marianne crée une attente, mais l'apparition du personnage est retardée. Elle n'est mentionnée dans les premières lignes que sous le terme de « femme » (lignes 7 et 17), on ne découvre son nom et son titre de noblesse qu'aux lignes 18 et 19. Le mystère est renforcé par les précautions prises par le narrateur : ligne 9, aucune personne vivante concernée, et lignes 13 et 20 la suppression des noms des deux personnes mortes et de l'amie. b) la présence de deux narrateurs et de deux entrées en matière qui constituent un effet d'emboîtement - le narrateur externe explique, dans un récit au passé qui relate un épisode de sa vie personnelle (lignes 1 à 10) comment il a découvert le manuscrit et ce qui l'a décidé à l'imprimer (l'insistance de 2 amis, ligne 9 « n'ont cessé de me dire qu'il fallait le faire imprimer »). Il minimise son rôle, et se présente comme un simple ' intermédiaire' (ligne 15 « car je ne suis point auteur ») puis propose un court résumé qui pourrait correspondre à un paratexte, avec un changement d'énonciation («Passons maintenant à l'histoire. C'est une femme qui raconte sa vie »). - le narrateur interne prend la parole à la ligne 21 et son intervention présente des parallélismes avec celle du narrateur externe : c'est son amie qui lui suggère de « faire un livre à imprimer » (lignes 22-23) ; elle n'est pas écrivain (ligne 23 « mais je le gâterai si je l'écris » et n'a pas de style (tournure interrogative lignes 23-24, ligne 552-53). Elle mêle des considérations d'ordre général (ligne 25 à 30) qu'elle illustre par une anecdote ( lignes 31 à 35) et des souvenirs empruntés à sa propre vie ( lignes 36 à 47) et elle rédige le début de son roman (lignes 58 à 60). Mais elle pose en même temps une question fondamentale pour la création littéraire : comment faire passer dans un roman la vivacité, l'esprit et le caractère plaisant d'une conversation (elle revendique spirituellement cette qualité aux lignes 25, 27) ou d'une lettre (lignes 54-55) ? c) cette complexité conduit à un mélange de différents styles liés à différents genres : - les marques d'un préambule, d'une sorte de 'préface' accompagnée d'un paratexte - les marques du récit autobiographique, sous la plume des 2 narrateurs - les marques d'une conversation et d'une lettre - les marques d'une argumentation et d'une position « féministe » - une forme de manifeste en faveur d'une nouvelle forme d'écriture, qui se distingue du style des autres livres qui lui « déplaisent le plus souvent » (ligne 54) II. Une stratégie visant à créer une illusion du réel : a) les circonstances de la découverte du manuscrit : des indications précises sur - les repères temporels (« il y a six mois », ligne 3) - les circonstances : achat de la maison, travaux de rénovation - les repères spatiaux : localisation de la maison de campagne (« à quelques lieues de Rennes », ligne 3) ; effet de zoom sur le recoin et l'armoire. - la présence de 'l'objet-livre' : le manuscrit, les cahiers, l'écriture féminine (même effet de zoom, qui accompagne la découverte de l'objet) b) la fiabilité du narrateur externe : - soucieux d'informer le public (lignes 1-2 et 14-16) - soucieux de se présenter comme un simple « passeur » qui ne souhaite gêner personne et n'a rien modifié au récit à part la suppression de 2 noms - soucieux d'en présenter très succinctement le thème c) la fiabilité du narrateur interne : - Marianne prend directement la parole sous la forme d'un discours qui relève à la fois d'une parole au style direct (présence d'une interlocutrice : « vous » lignes 21, 22, 24, 54, 56-57) et peut-être d'une lettre (« celui de mes lettres vous paraît-il passable ? J'écrirai ceci de même », lignes 54-55). - son récit présente des caractéristiques empruntées à l'autobiographie : anecdotes empruntées à sa vie passée (la fréquentation des salons, l'art de la conversation, l'importance de la beauté pour séduire les hommes etc.) ; témoignages véridiques « j'ai vu une jolie femme? » (ligne 31) ; allusion à des souvenirs personnels « je me souviens ? »(ligne 36) ; commentaires de la narratrice actuelle sur la femme qu'elle était : « Nous autres jolies femmes, car j'ai été de ce nombre, personne n'a plus d'esprit que nous? » ( lignes 27 à 30) - son récit présente aussi les caractéristique de l'autoportrait : « Car à cette heure que mes agréments sont passés?je suis plus contente de moi que je ne l'ai été » (lignes 48-49). III. Le personnage de Marianne comme prétexte à une réflexion sur l'époque et sur l'écriture romanesque a) la vie des salons au XVIIIème siècle : - importance de la conversation : champ lexical de la parole (dire, parle, conversation, s'exprimer, bouche) - importance de « l'esprit » (répété 5 fois » : il faut briller en société ; emploi de synonymes comme « finesse », « vivacité » : ce sont les caractéristiques du Marivaudage. - importance de l'art de la séduction : les femmes se servent de leur beauté et de leur esprit pour séduire (lignes 28 à 30 et 42-43) b) la condition des femmes : - Marianne dénonce indirectement le sort qui est réservé aux femmes : elles ne séduisent que quand elles sont belles comme le montre l'anecdote de la jeune femme qui a contracté la petite vérole (voir les antithèses lignes 31 à 35) - le passage du temps produit le même effet : elles ne séduisent que quand elles sont jeunes. Marianne, qui était autrefois très appréciée et brillait dans les réunions mondaines (allusion au repas, ligne 43), n'est plus jugée de la même façon 12 ans plus tard « Car à cette heure où mes agréments sont passés, je vois qu'on me trouve un esprit ordinaire » (lignes 47 à 49). - Marianne formule des revendications « féministes » : emploi du « nous » collectif, « personne n'a plus d'esprit que nous, quand nous en avons un peu » (lignes 27-28) et brosse une satire des hommes qui se laissent berner (lignes 28 à 30), et qui ne jugent les femmes que sur leurs apparences et leur beauté physique. c) un préambule programmatique : - Marianne, qui n'est pas encore écrivain mais va le devenir, pose la question fondamentale du « style » dans un roman, et de l'écriture romanesque - elle rejette le style qu'elle trouve dans les livres et qui lui déplaît (ligne 53 et 54) - elle revendique une écriture personnelle et nouvelle qui possède les qualités de la conversation et de la lettre. Elle devient ainsi indirectement le porte-parole de Marivaux Consignes de correction Remarques générales : On attendra un commentaire organisé présentant un plan structuré, mais on acceptera tout type de plan (en deux ou trois parties) pourvu qu'il soit cohérent. On acceptera que les élèves aient suivi la structure bipartite du texte, à condition qu'ils n'aient pas fait des remarques émiettées de type juxtalinéaire. On attendra des références précises au texte et l'analyse de quelques procédés de style. On accordera la moyenne aux copies ayant : - vu les deux aspects importants du texte c'est-à-dire la présence de deux narrateurs - analysé la volonté de créer l'illusion du réel - mis en évidence les points suivants mentionnés dans le corrigé : 1ère partie : points b) et c) 2ème partie : points a) et c) - exploité deux procédés de style, et reconnu les caractéristiques d'écriture suivants : emploi de la 1ère personne du singulier, l'un des champs lexicaux suivants (de la parole/ de l'écriture/ du regard), les changements d'énonciation. On pénalisera : - la paraphrase, le simple montage de citations, une analyse juxtalinéaire - l'absence d'introduction et de conclusion - l'absence de références au texte et/ou les références à des textes qui ne sont pas des romans dans l'introduction ou la conclusion - l'absence d'étude de procédés de style - les contresens et les confusions auteur-narrateur, personne réelle-personnage On valorisera : - les efforts d'élaboration d'un plan qui ne suit pas la structure du texte - la perception du regard critique sur l'époque (développé dans la 3ème partie des éléments de corrigé) - la perception du caractère programmatique de l'extrait (développé dans la 3ème partie des éléments du corrigé) - la reconnaissances des stratégies d'écriture propres aux récits du XVIIIème siècle (manuscrit trouvé, correspondance, thème de la séduction etc. ) III. DISSERTATION : Un roman doit-il chercher à faire oublier au lecteur que ses personnages sont fictifs ? Vous fonderez votre réflexion sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe et sur vos lectures personnelles. Remarques générales : on attendra un plan cohérent (en 2 ou 3 parties), la présence d'une introduction et d'une conclusion, des références au corpus et aux romans lus et étudiés dans l'année, une réflexion sur la construction de l'illusion référentielle. Eléments de corrigé Problématique de la dissertation : le romancier doit-il créer une illusion référentielle pour donner au lecteur l'impression que les personnages sont réels et lui permettre de s'identifier à eux, ou, au contraire, favoriser une mise à distance pour éviter cet effet de réel et cette identification? I. Le roman : illusion référentielle et identification du lecteur aux personnages a) la construction du personnage : - son identité : exemples, les romans de Balzac, de Zola, texte D (§ 2) - son portrait : exemples, Mme Vauquer dans Le Père Goriot, Julien dans Le Rouge et le Noir, Mme de Clèves dans La Princesse de Clèves ou P. A. Destinat dans Les âmes grises. - son histoire et son évolution : par exemple, tous les romans d'éducation, comme Une Vie de Maupassant, qui relatent soit une réussite comme celle de Duroy dans Bel Ami soit une déchéance comme celle de Gervaise dans L'Assommoir ou du Père Goriot dans le roman de Balzac. - son histoire amoureuse : par exemple Mme de Clèves, Mme de Rênal - son milieu et sa fonction sociale ; son métier : par exemple Le Dr Rieux dans La Peste, Charles et Homais dans Madame Bovary de Flaubert, Les Rougon-Macquart de Zola ; ses actions au sein de la société : par exemple Julien Sorel, Duroy. - un contexte historique précis : par exemple dans Le Colonel Chabert de Balzac, dans Nana ou Germinal de Zola, l'évocation de la guerre dans Au bout de la nuit de Céline Les mouvements du Réalisme et du Naturalisme renforcent cette illusion référentielle qui favorise l'identification du lecteur au personnage. b) l'illusion référentielle favorise l'identification du lecteur au personnage : - la construction du personnage favorise l'élaboration d'une vérité psychologique et humaine - les choix narratifs aussi : par exemple, l'emploi de la 1ère personne comme dans La Vie de Marianne de Marivaux - les personnages peuvent susciter chez le lecteur des émotions, des réactions : par exemple, la mort de Gavroche dans Les Misérables de V. Hugo, la mort de l'enfant dans La Peste de Camus - les personnages incarnent des idées ou des valeurs auxquelles on adhère ou que l'on refuse, exemples : la générosité de Jean Valjean, l'humanisme du Dr Rieux, le libertinage de Valmont et de Mme Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Laclos, ou de Manon dans Manon Lescaut de l'Abbé Prévost II. Le roman : ?uvre de création, le personnage est un être fictif a) le personnage n'est pas une personne, mais une représentation. Il est un élément fondamental, structurel, fonctionnel de la construction romanesque ; exemple la réapparition des personnages dans la vaste construction que représentent Les Rougon Macquart de Zola, les parallélismes et les oppositions entre les personnages comme Pierre et Jean dans le roman éponyme de Maupassant. b) certains romanciers mettent en garde contre l'illusion référentielle et les dangers de la lecture. C'est le cas Cervantès avec Don Quichotte, de Diderot avec Jacques le Fataliste ou de Flaubert avec Emma Bovary. Croire aux romans peut conduire à la folie ou au malheur. c) le romancier peut jouer avec les codes et les conventions romanesques et les mettre en défaut : exemple le début de la Vie de Marianne de Marivaux. Les romanciers du XXème siècle remettent en question le personnage romanesque, notamment ceux qui appartiennent au mouvement littéraire du Nouveau Roman. C'est le cas de Robbe- Grillet avec Les Gommes, ou de Duras avec Moderato Cantabile. Le refus de l'illusion référentielle conduit à une nouvelle conception du roman, voire à une déconstruction et à de nouveaux codes : exemple L'Oulipo « si par une nuit d'hiver? » ou Queneau Les Fleurs bleues Conclusion : le personnage fictif est avant tout une construction, une création qui est mise au service d'un sens. Mais un minimum d'illusion référentielle apparaît nécessaire pour éviter que la lecture ne se transforme en un simple jeu de décodage intellectuel destiné à un public très restreint. Consignes de correction : On accordera la moyenne aux copies : -présentant un plan cohérent en 2 parties qui s'appuieront chacune sur un exemple précis issu des ?uvres étudiées et lues en classe, et du corpus. - ayant abordé les points suivants détaillés dans les éléments de corrigé : deux éléments présentés dans I a) et deux éléments présentés dans II b) On pénalisera les copies : - ne présentant pas d'introduction, de conclusion, de plan ; une incohérence dans les idées et du hors-sujet ou une accumulation de généralités sur le roman - récitant un cours sur le personnage de roman, ou le personnage en général - présentant des exemples de personnages tirés d'?uvres autres que le roman ou la nouvelle (conte philosophique, théâtre, poésie, essai) - l'absence d'exemples précis ou le simple catalogue d'exemples On valorisera les copies : - présentant un raisonnement clairement construit - comportant une exploitation pertinente d'exemples variés pris dans des romans lus ou étudiés - mentionnant des repères liés à l'histoire et aux mouvements littéraires IV. ECRITURE D'INVENTION : L'extrait des Gommes de Robbe-Grillet se termine par : « Quand tout est prêt, la lumière s'allume? ». En veillant à respecter l'atmosphère installée par ce début, vous imaginerez une suite consacrée à l'arrivée d'un nouveau personnage dans le café. Vous vous inspirerez des procédés qui figurent dans le texte. On accordera la moyenne : - aux copies qui auront respecté le cadre spatio-temporel (un café, le matin) - évoqué la présence du Patron, et l'arrivée d'un second personnage - présenté un récit en focalisation externe - employé exclusivement le présent, le passé composé et le futur - décrit un effet de mécanique (par exemple geste, animation d'objets, bruit répétitif) On pénalisera : - les copies trop courtes : moins de 2 ou 3 pages, compte tenu de l'écriture du candidat et des marges. - l'emploi de la focalisation interne (vie intérieure de personnages) - l'emploi de l'imparfait et du passé simple - l'utilisation d'un registre exagérément pathétique, tragique ou comique - un manque d'organisation dans le récit et une fin ex abrupto On valorisera : - l'intrusion de petits événements mentionnés à la ligne 10 (« minimes ») - la création d'une atmosphère à la fois banale et étrange - les références au théâtre
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