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Péret, Benjamin - littérature française.

Publié le 30/04/2013

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Péret, Benjamin - littérature française. 1 PRÉSENTATION Péret, Benjamin (1899-1959), écrivain français qui a consacré sa vie à la cause surréaliste et au combat révolutionnaire. 2 LA RÉVOLUTION SOCIALE ET SURRÉALISTE Né à Rezé (Loire-Atlantique), Benjamin Péret, comme la plupart des surréalistes -- André Breton, Louis Aragon, Paul Éluard -- connaît le traumatisme de la guerre des tranchées à un âge précoce. Le conflit terminé, il quitte Nantes pour Paris et rejoint le mouvement Dada. Il rencontre André Breton en 1920, et contribue largement aux débuts du mouvement surréaliste en collaborant à de nombreuses revues, comme la Révolution surréaliste ou Littérature. Son premier recueil, le Passager du transatlantique, paraît en 1921. En 1927, comme Breton et Aragon, il adhère au Parti communiste et collabore à l'Humanité, mais il est rapidement déçu par le communisme français, qui selon lui a rejeté l'idéal révolutionnaire en cédant au stalinisme. Après un séjour de deux ans au Brésil, dont il est expulsé pour son activité subversive (il y a fondé une ligue communiste), il réintègre le groupe surréaliste. Ses oeuvres se radicalisent et critiquent ouvertement l'ordre établi. En 1936, il publie Je ne mange pas de ce pain-là, violente diatribe contre l'armée, l'Église et la société capitaliste. Ce titre, qui résume l'écrivain et l'homme, sera d'ailleurs son épitaphe. Cette même année, ses convictions trotskistes et son goût pour l'action immédiate le poussent à rejoindre les républicains espagnols dans leur lutte contre Franco. Il participe notamment aux combats de la Colonne Durruti. Refusant de s'engager dans la guerre de 1939, il s'embarque pour le Mexique en 1941. Passionné par la culture indienne et maya, il commence la rédaction de l'Anthologie des mythes, légendes et contes populaires d'Amérique, qui sera publiée en 1959. Son retour en France est marqué par sa brouille avec de nombreux surréalistes et écrivains, à la suite de la parution de son pamphlet le Déshonneur des poètes (1945). Il y rejette l'idée de poésie militante et attaque les « patriotes professionnels « que sont devenus Aragon et Éluard. Il continue cependant de participer au mouvement surréaliste et à différents combats politiques jusqu'à sa mort. 3 UN POÈTE INSAISISSABLE L'oeuvre de Benjamin Péret concilie dans un harmonieux équilibre les outrances du Dada, les jeux de l'écriture automatique et un vrai travail sur la langue. Son style est à l'image de ses engagements : libre, spontané et insolent. Il y manie le nonsens, surprend par ses analogies inattendues, son jaillissement ininterrompu de nouvelles situations, toujours plus étranges : « Si tu me jettes des olives à la tête une forêt naîtra sous mon crâne. « Dans ses poèmes pleins d'humour et de fantaisie, qui s'apparentent très souvent à des contes, il fait surgir des animaux, des fruits et légumes, des objets du quotidien (tire-bouchon, parapluie ou tube d'aspirine) et n'hésite pas à tous les rassembler dans des situations improbables : « La vieille valise la chaussette l'endive se sont donné rendez-vous entre deux brins d'herbe. « Ses jeux de langage n'en possèdent pas moins une cohésion et une limpidité étonnantes. Les OEuvres complètes de Benjamin Péret, éditées depuis 1969, comptent ses deux recueils les plus célèbres, le Grand Jeu (1928) et Je sublime (1936). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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