Pensez vous que l'écriture romanesque peut lutter contre l'injustice sociale ?
Publié le 26/11/2012
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Dissertation Français Victor Hugo (1802-1885) est un écrivain qui marque profondément la littérature du XIXe siècle. Il écrit Les Misérables en 1862. Hugo, dans la préface de ce dernier, écrit : " Tant qu'il existera, par le fait des lois et des moeurs une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers [...] des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles ". L'écriture romanesque permet-elle de lutter contre l'injustice sociale ? Dans un premier tant nous évoquerons les injustices sociales en faisant le tableau des injustices sociale qui existe en société, dans une deuxième temps nous verrons les spécificités de l'écriture romanesque. Enfin, nous conclurons en répondant au mieux au problème posé. Le terme misère a plusieurs significations qui se rejoignent pour traduire une situation de détresse : grand dénuement, malheur, souffrance, ennui, tristesse mais aussi petitesse. Un auteur comme Victor Hugo est parmi les plus connus de ceux qui ont à la fois décrit la vie quotidienne dans la misère, mais aussi dénoncé cette situation, la considérant comme une violation des droits de l'homme. Comme dans A l'abri de rien d'Olivier Adam. Marie, mère de deux enfants et mariée à Stéphane, mène une existence monotone dans une ville côtière du Nord. L'héroïne se sent perdue et désabusée, sa seule joie réside dans sa famille, et surtout ses enfants. Cette misère est injuste par rapport à la qualité des personnages. Les inégalités sociale se construisent dans un rapport dialectique aux différences qui peuvent exister entre les individus. « Si chacun était identique aux autres, il ne pourraient exister d'inégalité «, rappelle Louis Chauvel. Toutefois, ces différences ne suffisent pas à faire une inégalité. Pour qu'elles le deviennent, il faut qu'elles se traduisent par un accès inégal entre ces individus différents, en raison de leur différence, à certaines ressources rares et valorisées. Dans le Désert, Le Clézio dresse le tableau du mon africain, qui se rend compte que leurs valeurs ne sont pas les mêmes que celles du monde occidental. Les inégalités raciales est juste une idéologie, qui partant du postulat de l'existence de races humaines1, considère que certaines races sont intrinsèquement supérieures à d'autres2. Cette idéologie peut entraîner une attitude d'hostilité ou de sympathie systématique à l'égard d'une catégorie déterminée de personnes. Comme dans le Discours sur la négritude d'Aimé Césaire. Comme Jean-Jacques Rousseau qui le scandale d'une société fondée sur l'inégalité, Aimé Césaire prend ses distance par rapport au monde occidental et le juge. Ce discours est un acte d'accusation et de libération. En pleine lumière sont exposées d'horribles réalités : la barbarie du colonisateur et le malheur du colonisé, le fait même de la colonisation qui n'est qu'une machine exploiteuse d'hommes et déshumanisante, une machine à détruire des civilisations qui étaient belles, dignes et fraternelles. Dans les lettres persanes et les liaisons dangereuses ont voient parfaitement les inégalités entre les hommes et les femmes. En effet, auparavant les femmes était traités comme des êtres inférieur a l'homme. La philosophie des Lumières occidentale a posé, au moins dans ses principes, l'égalité entre hommes et femmes, appartenant au même genre humain. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ne les distingue pas. On retrouve beaucoup de femmes misent au couvent dans les romans, ce qui dénoncé déjà les inégalités hommes/femmes. En littérature c'est l'intrigue qui détermine les péripéties du roman, c'est l'histoire de vie, le thème, qui façonne l'identité des gens et non l'identité qui façonnerait l'histoire. La croyance populaire voudrait que nous ayons une réalité intérieure - voire une vérité intérieure - qui serait délivrée à l'extérieur. En fait, c'est le discours que nous émettons qui fabrique la cohérence de notre histoire, et par là-même notre identité. Michael White avait coutume de dire : "A mon idée, c'est l'histoire de la vie des gens qui façonne leur vie. Ils fabriquent leur vie en conformité avec leur histoire". Depuis le XIX siècle, époque à laquelle le roman est devenu le genre littéraire dominant, le personnage, pilier central du roman a évolué. Il est décrit comme le plus réaliste possible. On lui voit donc attribuer un physique particulier avec ses caractéristiques, un sens moral avec émotions et sentiments, mais aussi un milieu représenté par ses vêtements, sa profession, son langage ainsi que son idéologie. La similarité qu'il a avec l'être humain conduit le lecteur à s'identifier au personnage de roman. nous avons besoin d'idoles, de héros, de modèles, car il nous est nécessaire d'avoir quelqu'un à imiter, en négatif, le bouc émissaire est celui à qui nous ne voulons pas ressembler. Le genre romanesque a déterminé à sa création le rôle du héros ainsi que ses caractéristiques essentielles. Mais avant même le roman, dans l'Antiquité, le héros existait. C'est ce héros antique, un sur-homme sinon un demi-Dieu, doté dans tous les cas d'un courage inégalable et d'un destin exceptionnel, qui détermine le premier héros romanesque. Ce héros évoluera avec le roman (héros merveilleux, vertueux, noble, bourgeois...) le héros d'un roman n'est pas que le personnage principal de celui-ci, il est aussi le personnage qui se distingue par sa bravoure et ses mérites exceptionnels. Nous pouvons conclure que deux thèses s'opposent dans cette problématique. Il y a des arguments qui pensent que des livres pourraient lutter contre les injustices sociales tandis que d'autre pensent l'inverse de la thèse de Victor Hugo. Dans le même style que les Misérables, Hugo a écrit Claude Gueux qui est un bref roman, paru en 1834 et dénonçant la peine de mort. L'histoire est en partie fondée sur des faits réels. Les oeuvres cités dans les différents paragraphes ont plus ou moins lutter contre l'injustice.
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