PEINTURE: L’ABSTRACTION LYRIQUE
Publié le 13/12/2018
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PEINTURE: L’ABSTRACTION LYRIQUE. Le fait majeur dans l’art des années cinquante est la conquête de l’abstraction, soutenue par les galeries parisiennes de la rive gauche. L’influence des expressionnistes new-yorkais Paul Jackson Pollock et Willem De Kooning est prépondérante. L’intelligence pure est détrônée tout comme la tendance géométrique encore défendue par Sonia Delaunay ou Victor Vasarely. Le peintre recherche la fraîcheur des forces instinctives, s’appuyant parfois sur la pensée de l’Extrême-Orient. Il veut appréhender le réel comme une totalité offerte autant à l’esprit qu’à la perception. Mais une fois de plus, l’opposition abstrac-tion/figuration ne recoupe pas forcément celle de modernité/tradi-tion. Les limites du lyrisme abstrait susciteront une vive réaction de la part de Bernard Buffet, d’Alberto Giacometti et, dans la mouvance surréaliste, des Nouveaux Réalistes - Yves Klein fait une entrée remarquée avec ses toiles monochromes d’un bleu immatériel -, des membres de Cobra ou des lettristes. De leur côté les aînés, Picasso et Matisse, continuent de façon solitaire à affirmer leur génie.
«
1
Françoise Sagan.
2 Extrait du Vow1r
d'Alain Robbe-Grlllet.
3 Alain Robbe-Grillet.
4 Claude Simon.
5 l"athalie Sarraute.
37
1�
l Brigitte Bardot.
38
2 Thème musical
d'Ascenceur pour
/'échaffaud.
3 François Truffaut.
4 Extrait de Hiroshima
l Eugène Ionesco.
2 Sylvain Dhomme.
3 Arthur Adamov.
4 Roger Planchon.
5 Gérard Philipe et Jeanne 39
Moreau dans Nuclea.
1�
l Jean Vilar.
40
2 Jean Vilar.
3 Extrait du Cid de
Corneille.
4 Jean Vilar.
l Jean Paulhan.
2 Pierre Soulages.
3 Vieira da Silva.
4 Jean Fautrier.
41
5 Zao Wou-ki.
1�
l Wladimir Porché.
42
2 Présentation
d 'Une larme du diable.
3 Extrait de
Reine d'un jour.
4 Générique de
Rendez -vous à 5 heures.
5 Générique des
Mailles du mysttre.
LITTÉRATURE:
ROMAN NOUVEAU ET
NOUVEAU ROMAN.
Après-guerre.
tous les arts ont été
confrontés à une remise en cause de leur structure et de leurs sens
profonds.
Le Nouveau Roman est la réponse littéraire à ce scepti
cisme.
Quelques écrivains.
qui,ne constituaient pas vraiment une
école.
se groupent autour des Editi on s de Minuit et de leur direc
teur.
Jérôme Lindon.
Fortement influencés par le remaniement
formel entrepris par Joyce et Faulkner dans les années vingt, les
nouveaux romanciers français bousculent la linéarité
temporelle du récit, adoptent le «monologue inté
rieur» et ne s'attachent plus, comme c'était le cas au
XIX' siècle, à la vraisemblance des personnages, mais explorent
un monde régi par des lois abstraites qui dépassent l'entende
ment.
Dans ce genre neuf.
les auteurs inaugureront chacun une
«voix» personnelle: Marguerite Duras écrira l'impossible ren
contre; Claude Simon, les mouvements du monde moderne;
Alain Robbe-Grillet, le regard sur l'univers matériel; Michel Bu
tor, les relations de l'espace et du temps; et Nathalie Sarraute, les
méandres insondables de l'âme.
LE NOUVEAU THÉÂTRE EN FRANCE.
Dès
1942, Al)Jert Camus avait précisé la notion d'absurde dans le
Mythe de Sisyphe; en exploitant ce thème dans son œuvre drama
tique, il avait produit des pièces moralistes, sans s'attacher réelle
ment aux problèmes de forme et de structures.
Bien différente est
la position de Samuel Beckett, d'E ugè ne Ionesco et d'Arthur
Adamov: on a parlé de révolution de l'absurde parce qu'il y avait,
de la part de ces auteurs, volonté d'abolir le théâtre traditionnel.
En fait, de nouvelles conventions ont été établies: il
est notamment question de traduire l'impuissance du
langage et de représenter l'essence global e de l'être, ce
qui relève de la pensée existentialiste.
Nullement dogmatique,
l'avant-garde a, en outre, retenu la leçon donnée par Antonin
Artaud: il ne peut y avoir de théâtre purement littéraire puisque
le texte n'est qu'un des nombreux éléments qui constituent la
dramaturgie; les mots appartiennent à la scène au même titre que
les silences, les acteurs ou le décor.
Il s'a git bien là d'u n univers
poétique où l'imagerie co ncrè te confere une texture inédite à la
philosophie du désarroi.
PE INTURE: L'ABSTRACTION LYRIQUE.
Le fait majeur dans l'art des années cinquante est la conquête de
l'abstraction, soutenue par les galeries parisiennes de la rive
gauche.
!;influence des expressionnistes new-yorkais Paul Jackson
Pollock et Willem De Kooning est prépondérante.
L'intelligence
pure est détrônée tout comme la tendance géométrique encore
défendue par Sonia Delaunay ou Victor Vasarely.
Le peintre re
cherche la fraîcheur des forces instinctives, s'appuyant parfois sur
la pensée de l'Extrême'-Orient.
Il veut appréhender le
réel comme une totalité offerte autant à l'esprit qu'à la
perception.
Mais une fois de plus, l'opposition abstrac
tion/figuration ne recoupe pas forcément celle de modernité/tradi
tion.
Les limites du lyrisme abstrait susciteront une vive réaction
de la part de Bernard Buffet, d'Alberto Giacometti et, dans la
mouvance surréaliste, des Nouveaux Réalistes -Yves Klein fait
une entrée remarquée avec ses toiles monochromes d'un bleu
immatériel -, des membres de Cobra ou des lettristes.
De leur
côté les aînés, Picasso et Matisse, continuent de façon solitaire à
affirm er leur génie.
CINÉMA:
LA NOUV ELLE VAGUE.
Précurseurs
à diver s titres de la Nouvelle Vague, Agnès Varda, Alexandre
Astruc.
Jean -Pierre Melville, !fuis Malle et Roger Vadim re
nouvellent un cinéma sclérosé.
A l'époque, en effet, la «qualité
française>>, représentée par Autant-Lara, Carné ou Clément,
adapte en studio des œuvres romanesques dans des décors très
ric hes .
à grands renforts de vedettes.
Le septième art est devenu
un spectacle pompeux et une grosse machine financière.
Ce sont
de vrais spécialistes -souvent critiques aux Cahiers
du cinéma ou à Positi f, et toujours des cinéphiles aver
tis -qui vont assurer la relève autour de Truffaut,
Resnais et Godard.
Leurs œuvres se feront avec de petits budgets,
des acteurs spontanés et méconnus et de nouveaux apports tech
niques.
Ils filment en extérieur des intrigues sans prétentions,
d'une sensibilité jamais mièvre.
Dans ce nouveau langage de
l'image.
action et réflexion se marient enfin pour faire du cinéma
un art expressif.
Cette poussée du «réalisme naturel» ne sera ni
marginalisée ni maudite comme les tentatives antérieures, mais
suscitera un véritable engouement du public.
LE THÉÂTRE NATIONAL POPULAIRE.
Jean
Vil ar, tout comme Jean-Louis Barrault, a été formé à l'école de
Charles Dullin.
Pour Vilar, le théâtre doit former et enrichir le
public.
Des expériences passionnantes -l'animation d'un théâtre
de poche parisien et la direction du festival d'Avignon -ont
affirmé la personnalité de cet homme secret qui imposa son style
dès les premières représentations du Théâtre national populaire.
Le répertoire rassemble, pour l'essentiel, les classiques, des
grands drames, des épopées historico-philosophi
ques...
Temple d'acteurs magnifiques (Gérard Philipe,
Alaill' Cuny, Daniel Sorano, Jeanne Moreau, Silvia
Monfort ...
) et de constants défis esthétiques et sociaux, le palais
de Chaillot est aussi un peu une grosse machine à spectacles.
On
peut regretter rétrospectivement que le TNP n'ait pas exploité
toutes les ressources de la création contemporaine : certes, Vilar
monta Brecht à plusieurs reprises mais se contenta d'un seul Ada·
mov pour l'avant-garde française.
Il est néanmoins certain que,
dans la grande aventure du TNP , Vilar a puisé une prescience de
ce que deviendra le théâtre total.
LA RADIO.
Véritable phénomène de société, le poste de
radio prend sa place au sein du foyer et scande le quotidien autour
de moments forts.
Il apporte le rêve grâce à des feuilletons comme
la Famille Duraton et le divertissement grâce aux nombreuses
émissions de variétés telles que Ploum ploum tralala.
Les voyages
imaginaires vers les contrées les plus reculées sont désormais pos
sibles grâce à la sophistication des moyens techniques.
ranima
leur traditionnel hésite encore entre la solennité sur les chaînes
nationales et la bonhomie du «chers-z-auditeurs»,
adoptée par Zappy Max et Jean Nohain.
Avec l'arrivée
4 2
de Louis Merlin à la tête d'Europe no 1, la radio se
modernise: le ton de l'animateur devient cordial et détendu; la
«réclame» se fait à mi-voix, contrairement à l'agressivité publici
taire de Radio-Luxembourg.
C'est alors la grande fête du direct
avec les journalistes qui «montent» au micro.
Prenant modèle sur
les stations américaines, Europe no 1 enterre l'accordéon et les
chansonniers pour faire place au jazz et à la jeune chanson.
Avec
un programme national à vocation culturelle, la radio s'affirme
comme le plus diversifié des médias..
»
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