Pavlov, Ivan - Biologiste / Naturaliste.
Publié le 24/04/2013
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Pavlov, Ivan - Biologiste / Naturaliste. 1 PRÉSENTATION Pavlov, Ivan (1849-1936), médecin et physiologiste russe, célèbre pour ses études sur le réflexe conditionné et le conditionnement, lauréat du prix Nobel de médecine ou physiologie de 1904. 2 DE LA PHYSIOLOGIE AU CONDITIONNEMENT Né à Riazan, au sud-est de Moscou, Ivan Petrovich Pavlov entre à l'âge de onze ans au séminaire, qu'il quitte dix ans plus tard pour l'université des sciences de SaintPétersbourg. Se passionnant pour la physiologie, il fréquente ensuite l'académie de chirurgie et de médecine de Saint-Pétersbourg, où il obtient son diplôme de médecin en 1879. Optant pour la recherche en physiologie, il commence à étudier les mécanismes de la circulation sanguine, et notamment les nerfs centrifuges du coeur, sujet de la thèse de doctorat qu'il soutient en 1883. De 1884 à 1886, il complète sa formation à l'étranger, en Allemagne, auprès des physiologistes Karl Ludwig à Leipzig et Rudolf Heidenhain à Breslau (actuelle Wroc?aw, en Pologne). Rentré à Saint-Pétersbourg, il est nommé en 1890 titulaire de la chaire de pharmacologie de l'académie de médecine militaire (anciennement académie de chirurgie et de médecine) de Saint-Pétersbourg. En 1896, il obtient la chaire de physiologie ; il est également nommé directeur du département de physiologie de l'institut de médecine expérimentale de Saint-Pétersbourg, poste qu'il occupe jusqu'à sa mort. Il poursuit parallèlement ses recherches en physiologie puis en psychologie comportementale, mettant notamment en évidence l'existence de réflexes conditionnés et élaborant une méthode dite aujourd'hui de « conditionnement classique «. Après la révolution russe de 1917, Pavlov, dont les travaux sont considérés d'un intérêt fondamental par le régime soviétique, est autorisé par un décret de Lénine daté de 1921 à poursuivre ses recherches dans un laboratoire créé à cet effet par le gouvernement soviétique, la Station biologique de Koltouchi. 3 LE RÉFLEXE DE PAVLOV Pavlov est connu pour ses travaux sur les régulations nerveuses de la physiologie du coeur et du système digestif. C'est à partir de 1889 qu'il commence les travaux qui le rendent célèbres sur l'activité des glandes digestives du chien, et au cours desquels il met en évidence les réflexes conditionnés. Ayant établi des protocoles expérimentaux basés sur l'étude du fonctionnement des organes in vivo et sur l'observation d'animaux le plus « intacts « possible (il pose au niveau des glandes digestives des chiens des canaux artificiels destinés à recueillir et quantifier les sucs digestifs produits, tout en maintenant les animaux dans des dispositifs de contention), il montre que le système nerveux joue un rôle prédominant dans la régulation de la digestion et de la sécrétion des sucs digestifs. Au cours de ses travaux sur la sécrétion salivaire, Pavlov met en évidence la « sécrétion psychique « de salive : le chien salive non seulement lorsqu'il mange, mais à la seule vue de la nourriture. Il remarque également que la salivation finit par apparaître à la seule approche de l'expérimentateur (il pense que le réflexe est alors induit par la vue de la blouse blanche que portent les expérimentateurs lorsqu'ils apportent de la nourriture à l'animal). Il établit alors un protocole expérimental destiné à montrer la création d'une association dans le cerveau de l'animal entre le réflexe salivaire et un stimulus externe qui n'a rien à voir avec la nourriture. Il s'agit d'associer temporellement l'apport de nourriture avec un signal tel le son d'une cloche, un flash lumineux ou une forme projetée sur un écran. Au bout d'un certain temps, le simple déclenchement du signal (par exemple le son de la cloche) suffit à faire saliver le chien, sans qu'aucune nourriture soit en vue. Pavlov démontre ainsi qu'il est possible de déclencher, par un processus d'apprentissage -- ou conditionnement --, un réflexe conditionné (ou conditionnel), en l'occurrence une salivation liée à un stimulus quelconque. Il montre également que la sécrétion de salive n'est pas un réflexe permanent -- un « réflexe de la nature « comme le pensait I. M. Sechenov (1829-1905), le père de la physiologie russe --, mais un réflexe temporaire : si l'on cesse d'apporter de la nourriture quand est activé le signal expérimental, le chien cesse au bout d'un certain temps de saliver lorsqu'il perçoit ce signal. Appliquant ses résultats au comportement animal (et humain) en général, Pavlov établit une théorie selon laquelle tous les comportements et activités psychiques, aussi complexes soient-ils, ne sont que la résultante de processus physiologiques élémentaires de type réflexe conditionné. Pour lui, le réflexe salivaire, mesurable de façon quantitative et objective, est un moyen de comprendre et d'analyser les processus mentaux complexes. Il présente ce modèle d'interprétation pour la première fois en 1903, au Congrès médical international de Madrid, au cours d'une conférence intitulée la Psychologie et la psychopathologie expérimentales sur les animaux. Ce sera également le thème de son discours lors de la remise du prix Nobel de médecine ou physiologie, en 1904. Pavlov s'intéresse par la suite au fonctionnement du cerveau -- toujours par le biais du réflexe conditionné --, au sommeil, puis aux pathologies psychologiques. Il établit notamment la notion de « névrose expérimentale « : par sa méthode de conditionnement classique, en associant des formes géométriques à l'absence ou la présence de nourriture, puis en brouillant et confondant les formes (mélange des signaux), il induit chez le chien une grande nervosité et l'impossibilité de produire la réponse (salivation) pour laquelle il a été conditionné. 4 L'INFLUENCE PAVLOVIENNE Ivan Pavlov réunit les résultats de ses recherches sur ce qu'il appelle « l'activité nerveuse supérieure « dans Vingt Ans d'expérience dans le domaine de l'activité nerveuse supérieure des animaux (1922) et le Réflexe conditionnel (1926). Par ses travaux novateurs sur le conditionnement, il est considéré comme l'un des fondateurs de la psychologie soviétique moderne. En dehors de l'Union soviétique, ses travaux ont également un grand retentissement. Au début du XXe siècle, ils sont à l'origine du développement des théories et des méthodes de la thérapie comportementale ; ils exercent également une forte influence sur la pensée de l'Américain John Broadus Watson, fondateur du béhaviorisme. Ses méthodes de conditionnement classique, enfin, servent de base, dans les années 1950, au développement par le psychiatre sudafricain Joseph P. Wolpe d'une méthode de thérapie comportementale destinée à lutter contre les phobies, la désensibilisation. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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