Pauline de Alexandre Dumas
Publié le 05/01/2011
Extrait du document
Renseignement sur le roman
Pauline est un roman d' Alexandre Dumas écrit en 1838 , dans la période du Romantisme .
Alexandre Dumas est né le 24 juillet 1802 à Villers-Cotterêts. Il passe son enfance dans sa ville natale jusqu’en 1823 où après il s'installe à Paris et c’est ici que sa carrière commence. Alexandre accumule des réussites, il obtient de très grands succès où il représente des pièces de théâtre. Mais aussi des échecs, avec une représentation de Don Juan de Marana en 1836 à la porte Saint-Martin. En 1838, son roman Pauline est publié, d’ailleurs différents genres littéraires sont illustrés dans ce roman tels que le roman, le théâtre (la scène du Comte Horace de Beuzeval et Pauline lors du bal ) et le récit du voyage.
Titre : Pauline. Ce livre a ensuite servi de base à la pièce de théâtre Pauline écrite par Eugène Grangé et Xavier de Montépin, à laquelle aurait contribué Dumas, et qui fut portée à la scène en 1850.
Année de publication : 1838
Genre : Roman
Époque du récit :L'action principale se situe entre septembre 1830 et septembre 1833, mais des événements précédant 1830 sont racontés et la conclusion se situe en décembre 1834.
Résumé : En 1830, la jeune Pauline de Meulien rencontre, au cours d'une chasse, l'étrange Horace de Beuzeval, récemment revenu des Indes avec une réputation de sang froid incomparable. Elle se retrouve bientôt mariée avec lui, se questionnant uniquement sur quelques étranges habitudes de son mari et de ses deux amis.
Au bout de quelques mois, Horace annonce qu'il doit s'absenter afin d'aller chasser en Normandie en compagnie de ses amis. Pauline est inquiète : on ne parle dans les journaux que des bandits qui sévissent dans cette région. Après quelque temps, elle décide d'aller rejoindre son époux... qui n'apprécie guère la surprise et s'absente aussitôt pour deux jours. Elle vit alors des moments de terreur, ose emprunter un passage secret et découvre que son mari et ses compagnons sont les bandits recherchés... Elle assiste, horrifiée, au meurtre d'une jeune Anglaise. De peur qu'elle ne dénonce les coupables, son mari l'enferme dans le cachot d'une abbaye... lui offrant la liberté de mourir lentement d'inanition ou rapidement, tuée par le poison qu'il lui laisse...
Intervient alors Alfred de Nerval, ancien amoureux silencieux de Pauline. «Par hasard«, il se trouve pris dans une tempête en mer et s'échoue tout près de cette abbaye... Alfred voit quelqu'un en sortir et décide aussitôt de revenir pour découvrir ce qui s'y cache. Entre-temps, il apprend le décès de Pauline et réalise, se glissant à son chevet, qu'il ne s'agit pas d'elle, mais d'une autre femme, inconnue.
À la nuit tombée, il se rend à l'abbaye où, par de sombres couloirs, il parvient à un cachot où il retrouve Pauline, presque morte... Il la sauve et s'enfuit avec elle en Angleterre, où il prend soin d'elle comme un frère. Ainsi passent quelques mois où Pauline tente de recouvrer sa santé. Un jour, Alfred reçoit une lettre de sa mère lui annonçant les fiançailles de sa sœur avec Horace. Aussitôt, il se rend à Paris et défie Horace qu'il tue en duel. Pauline, apprenant la nouvelle par les journaux, retombe dans ses souffrances. Le couple se rend en Suisse et en Italie, pour permettre à Pauline de se soigner. Hélas Pauline, dans un dernier soupir, jure à Alfred un amour éternel et décède.
Analyse : Il s'agit d'un très bon petit roman, mais que l'on pourrait considérer comme réservé aux «habitués« de Dumas. Cela signifie que, comme toujours, l'intrigue et le suspense sont bien présents; la curiosité est excitée dès le début par une entrée en matière qui nous place en situation de complicité avec l'auteur. En effet, tout ce récit tient au fait que Dumas, pendant un voyage, rencontre sur son chemin son ami Alfred de Nerval accompagné d'une dame qui se dissimule et qui semble pourtant familière à l'auteur... Qui est donc cette femme visiblement souffrante qu'il croise à trois reprises et qui souhaite ne pas être vue de lui?
La réponse nous est donnée tranquillement, lorsque Dumas retrouve Nerval qui lui raconte son histoire. Tout le roman est donc écrit sur le mode de la narration : c'est Dumas qui raconte, puis son ami Nerval et enfin Pauline, qui insère à un moment le récit de sa malheureuse vie conjugale. Il y a très peu de dialogue, ce qui peut rendre la lecture difficile, particulièrement à un jeune public qui se rebute souvent devant les longs paragraphes. Par contre, pour les fanatiques de Dumas, il s'agit là d'un détail qui n'altère en rien le plaisir de la lecture.
Typique de cette époque où naquit le romantisme, le roman Pauline puise également dans la vague gothique populaire, au début du XIXe siècle, en Angleterre et en Allemagne. On y trouve toutes les caractéristiques du héros romantique, mélancolique, aux grandes déclarations amoureuses, prompt à défendre son honneur et à se dévouer corps et âme pour sa douce amie... en même temps qu'on y vit les grands frissons provoqués par les souterrains, les bruits dans la nuit, les cadavres disparus, les secrets... tout ce qui sera exploité davantage encore, quelques années plus tard, dans Le Comte de Monte-Cristo.
Pauline , une œuvre romantique
Pauline est d’abord le roman d’un amour indicible et surtout impossible. De fait, l’héroïne, mariée avec Horace de Beuzeval, a découvert que ce dernier était un brigand. Ne voulant pas que son épouse dévoile son secret, il l’enferme dans un endroit complètement isolé, le but étant de la faire mourir! Or Alfred de Nerval, secrètement amoureux de Pauline depuis toujours la sauve, du moins pour un moment. de fait, il l’arrache au supplice de l’enfermement mais Pauline, pensant que son agonie était assurée, a bu le poison “délicatement” déposé auprès d’elle par son mari, au cas où elle voudrait abréger ses souffrances. Il en résultera une mort certaine malgré les soins qui lui seront dispensés. Mais revenons à la vie de Pauline et Alfred. Ce dernier lui témoigne son amour mais accepte de se faire passer pour son frère afin de ne pas risquer une seconde fois que Pauline se fasse tuer (de fait, tout le monde la croit morte puisque c’est ce qu’a manigancé Horace).
Un autre thème romantique développé par l’histoire est bien sûr celui de la solitude. Effectivement, Pauline n’a d’autre choix que de laisser croire qu’elle est morte ce qui l’isole irrémédiablement de sa famille. Par conséquent, elle souffre de devoir fuir ceux qu’elle aime.
Enfin, les paysages décrits correspondent bien à l’esprit du romantisme et ce, pour deux raisons. D’une part, l’auteur nous offre des paysages contrastés; on peut citer par exemple la tempête qui surprend Alfred ou bien le jardin idyllique dans lequel est enterré Pauline. Ces paysages sont à même de reproduire les tourments de l’âme humaine, la gamme de sentiments qui parcourt l’individu. D’autre part, le choix des lieux dans lesquels s’installent Pauline et Alfred ne semble pas innocent et correspondent plutôt à l’esprit romantique comme l’Angleterre qui a été le berceau notamment, d'illustrent peintres.
Les personnages principaux
Il y a Alexandre Dumas, Alfred de Nerval, Pauline, Horace de Beuzeval et ses amis Max et Henri... Au fil de l'histoire les narrateurs changent :
● début, du 1er chapitre au début du 2ème chapitre le narrateur est Alexandre Dumas,
● jusqu'au septième chapitre, c'est Alfred de Nerval le narrateur.
● Puis du 7ème chapitre jusqu'à la fin du 13ème chapitre, c'est Pauline qui raconte son histoire.
● Ensuite elle donne le relais à Alfred de Nerval de nouveau,
● Jusqu'au dernier chapitre, où Alexandre Dumas conclut avec 3 lignes.
Le cadre spatio-temporel : l'histoire commence en 1834 et se déroule en Europe les narrateurs changent d'endroit : ils vont de France en Angleterre, puis en Espagne, en Italie...
Pauline est un roman sans cesse gouverné par la notion de secrets. la levée progressive des énigmes articule, en effet, les épisodes lyriques, les séquences de roman noir et de roman mondain qui s'emboîtent tous. La tristesse et la mélancolie de l'héroïne, son apparence fantomatique telle que Dumas, narrateur personnage du premier chapitre, la perçoit, s'éclairent a la lumière des épreuves que Pauline a vécues, le décor, les péripéties.
Lorsque Pauline s'apprête a devenir le troisième narrateur du roman, on devine surtout que le lecteur, grâce à ce relais, va être appelé à connaitre en toute clarté les circonstances et les raisons d'un enfermement qui a si profondément transforme le personnage féminin qu'il ne peut plus décliner son identité.
Les personnages principaux sont de fait enchainés les uns aux autres; Pauline est enchainée à Horace, Alfred de Nerval à Pauline, et au mari de celle-ci. La mort d'Horace, tué en duel par Alfred entraîne la mort de Pauline, si bien que l'héroïne du roman est deux fois si l'on peut dire victimée.
A première vue, ces intertextes devraient donner des clés au lecteur pour qu'il cerne la personnalité du Comte de Beuzeval qui, dans ses courses dans le golfe du Bengale, ou dans ses luttes avec les pirates malais, a connu une ivresse dont il garde la nostalgie. Un héros ténébreux et mélancolique. C'est un dandy qui glace ses émotions en les maîtrisant. Il est une sorte de Don Juan de roman noir toujours à la fut d'une nouvelle proie pour se convaincre lui même .
Pauline est la victime d'un univers mal régi par des mères, qui n'ont 'autre loi que les conventions. Le monde ne voit rien, ne sait rien . Pauline est une femme marquée, et malheureuse, qui se cherche sans cesse. Elle est marquée par deux désenchantement . La déclaration d'amour de Pauline à Alfred, qui se concrétise par le passage du voussoiement au tutoiement, précède la mort de l'héroïne.
Quant à Alfred de Nerval, il demeure lié a Pauline au point de vivre en marge de la société. C'est un personnage attachant du fait de son amour pour Pauline qu'il ne peut dévoiler au grand jour. Il la sauve de tous les précipices qui se tendent à elles et la prend sous son aile en tant que frère puis s'enchaine par la déclaration d'amour à la mort de Pauline.
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La réponse nous est donnée tranquillement, lorsque Dumas retrouve Nerval qui lui raconte son histoire.
Tout le roman est doncécrit sur le mode de la narration : c'est Dumas qui raconte, puis son ami Nerval et enfin Pauline, qui insère à un moment le récit desa malheureuse vie conjugale.
Il y a très peu de dialogue, ce qui peut rendre la lecture difficile, particulièrement à un jeune publicqui se rebute souvent devant les longs paragraphes.
Par contre, pour les fanatiques de Dumas, il s'agit là d'un détail qui n'altère en rien le plaisir de la lecture.
Typique de cette époque où naquit le romantisme, le roman Pauline puise également dans la vague gothique populaire, au débutdu XIXe siècle, en Angleterre et en Allemagne.
On y trouve toutes les caractéristiques du héros romantique, mélancolique, auxgrandes déclarations amoureuses, prompt à défendre son honneur et à se dévouer corps et âme pour sa douce amie...
en mêmetemps qu'on y vit les grands frissons provoqués par les souterrains, les bruits dans la nuit, les cadavres disparus, les secrets...
toutce qui sera exploité davantage encore, quelques années plus tard, dans Le Comte de Monte-Cristo.
Pauline , une œuvre romantique
Pauline est d'abord le roman d'un amour indicible et surtout impossible .
De fait, l'héroïne, mariée avec Horace de Beuzeval, a découvert que ce dernier était un brigand.
Ne voulant pas que son épouse dévoile son secret, il l'enferme dans un endroitcomplètement isolé, le but étant de la faire mourir! Or Alfred de Nerval, secrètement amoureux de Pauline depuis toujours lasauve, du moins pour un moment.
de fait, il l'arrache au supplice de l'enfermement mais Pauline, pensant que son agonie étaitassurée, a bu le poison “délicatement” déposé auprès d'elle par son mari, au cas où elle voudrait abréger ses souffrances.
Il enrésultera une mort certaine malgré les soins qui lui seront dispensés.
Mais revenons à la vie de Pauline et Alfred.
Ce dernier luitémoigne son amour mais accepte de se faire passer pour son frère afin de ne pas risquer une seconde fois que Pauline se fasse tuer (de fait, tout le monde la croit morte puisque c'est ce qu'a manigancé Horace).
Un autre thème romantique développé par l'histoire est bien sûr celui de la solitude .
Effectivement, Pauline n'a d'autre choix que de laisser croire qu'elle est morte ce qui l'isole irrémédiablement de sa famille.
Par conséquent, elle souffre de devoir fuir ceuxqu'elle aime.
Enfin, les paysages décrits correspondent bien à l'esprit du romantisme et ce, pour deux raisons.
D'une part, l'auteur nous offre des paysages contrastés ; on peut citer par exemple la tempête qui surprend Alfred ou bien le jardin idyllique dans lequel est enterré Pauline.
Ces paysages sont à même de reproduire les tourments de l'âme humaine, la gamme de sentiments qui parcourtl'individu.
D'autre part, le choix des lieux dans lesquels s'installent Pauline et Alfred ne semble pas innocent et correspondent plutôt à l'esprit romantique comme l'Angleterre qui a été le berceau notamment, d'illustrent peintres.
Les personnages principaux
Il y a Alexandre Dumas, Alfred de Nerval, Pauline, Horace de Beuzeval et ses amis Max et Henri... Au fil de l'histoire les narrateurs changent :
● début, du 1er chapitre au début du 2ème chapitre le narrateur est Alexandre Dumas,
● jusqu'au septième chapitre, c'est Alfred de Nerval le narrateur.
● Puis du 7ème chapitre jusqu'à la fin du 13ème chapitre, c'est Pauline qui raconte son histoire.
● Ensuite elle donne le relais à Alfred de Nerval de nouveau,
● Jusqu'au dernier chapitre, où Alexandre Dumas conclut avec 3 lignes..
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