Paul Valéry a écrit : «Le sujet d'un ouvrage est à quoi se réduit un mauvais ouvrage.» A partir d'exemples précis, vous vous demanderez en quoi consiste l'intérêt d'une oeuvre littéraire. Se limite-t-il à l'anecdote, ou fait-il intervenir, ainsi que le suggère Valéry, d'autres éléments ?
Publié le 22/02/2012
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On pourra se reporter à ce que nous disons dans l'étude des deux sujets précédents sur l'importance respective de la manière et de la matière, de la fonction référentielle et de la fonction poétique, du style et de l'information transmise.
Maupassant, dans ses réflexions sur les salons, s'amuse de constater que le public ne s'intéresse qu'à ce qui est secondaire, c'est-à-dire au sujet. Parlant des grands peintres, il ajoute : « C'est par ces hommes que nous avons enfin compris combien le sujet a peu d'importance dans la peinture et combien la beauté particulière, la beauté intime et inexplicable d'une oeuvre d'art diffère de ce que l'oeil humain, l'oeil ignorant, est accoutumé à trouver beau. »
Liens utiles
- Certaines éditions de poche, pour faciliter le choix du lecteur éventuel, présentent au dos du volume un bref résumé de l'ouvrage publié. Quelles réflexions cette pratique vous inspire-t-elle ? L'intérêt de l'oeuvre romanesque se réduit-il à l'anecdote ou fait-il intervenir d'autres éléments ?
- « Il n'y a pas de vrai sens d'un texte. Pas d'autorité de l'auteur. Quoi qu'il ait voulu dire, il a écrit ce qu'il a écrit ; une fois publié, un texte est comme un appareil dont chacun peut se servir à sa guise et selon ses moyens. » Justifiez et discutez cette affirmation de Paul Valéry, en vous appuyant sur des arguments et des exemples précis. ?
- Paul Valéry écrit dans le Préambule pour le Catalogue
- Jean-Claude Tournand écrit : «Il a fallu que s'élaborent au moyen d'une longue expérience les règles de chaque genre, que les écrivains apprennent à en dominer les contraintes et à conquérir à travers elles l'art de communiquer leurs plus intimes pensées. L'idéal classique exige à la fois une idée suffisamment claire pour être totalement communicable, et un langage suffisamment précis pour communiquer cette idée et elle seule : l'idée ne doit pas échapper au langage, mais le langage do
- Dans son ouvrage consacré aux figures du « moi » dans l'oeuvre de Jaccottet, le critique littéraire Jean-Luc Seylaz écrit : « Il y a (aussi) en lui un homme qui s'applique à dire simplement le plus simple, averti des dangers de la complaisance, soucieux par conséquent de s'effacer (renoncer aux images, c'est éliminer un moi « poétique » toujours menacé de s'enchanter de sa propre parole) et convaincu que le dénuement est à la fois son destin et sa chance (Jaccottet affirme) : « A parti